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 it's been a long time + baghiwan

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MessageSujet: it's been a long time + baghiwan   it's been a long time + baghiwan EmptyVen 28 Juin - 18:58

it's been a long time.
La nuit était déjà tombée quand Bagheerä quitta son appartement. La rue était déserte, le son de ses talons sur la route déchirait le silence et les lampadaires éclairaient le chemin qui la menait vers sa prochaine victime. Le plus dur était d'essayer de ne pas y penser, de ne pas se poser de question quant à cette personne. Son nom et son adresse, c'était tout ce qu'elle avait besoin de savoir pour faire son boulot. Son boulot, ce boulot qu'elle détestait au plus haut point. Plusieurs fois, elle avait pensée à se reconvertir, essayer quelque chose de nouveau qui n’impliquait pas de blesser qui que ce soit, mais ses 'patrons' si elle pouvait les appeler comme ça, avaient toujours refusé. Sois disant qu'elle était bonne dans ce qu'elle faisait. Sans doutes qu'elle l'était, m'enfin, c'était pas non plus très difficile, et plus redondant qu'autre chose. Toujours le même scénario : on rentre, on dit ce qu'on a a dire, on menace, et on donne deux trois coups histoire de montrer que c'est pas de la déconne. Et encore, ça c'était dans la plupart des cas, mais il arrivait que parfois, et ce malgré les avertissements, certains refusent de rendre compte aux originaux, auxquels cas les coups ne suffisaient plus. Et dans ces cas-là, c'était encore plus rapide.
Mais passons les détails de meurtre, ce soir, c'était pas le job. Heureusement, elle devait simplement refaire le portrait de cet homme et espérer qu'il fasse pas le con, et qu'elle ait pas à revenir plus tard pour terminer le travail. Rien de bien compliqué en soit. Elle avait prévue d’expédier ça vite fait, pour rentrer au plus vite chez elle. Elle n'avait pas que ça à faire et, qui plus était, elle était d'une humeur de chien ce soir.

Une chose magnifique à propos de New-York, c'était que les taxis circulaient toujours, elle n'avait donc pas à faire tant d'efforts pour en dégoter un. Une fois arrivé à destination, elle lâcha au chauffeur un « Bougez pas, j'en ai pas pour longtemps. » glacé et impatient, et quitta l'engin, pour s'engager dans l'immeuble. Elle fouilla dans la poche de sa veste et regarda le numéro inscrit sur le bout de papier qu'on lui avait confié. Appartement 67 du quatrième étage. Elle soupira et emprunta les escaliers. Quand elle arriva devant la porte, elle ne perdit pas son temps à y toquer, et décida de carrément la défoncer d'un coup de pied dévastateur. Un avantage dans le fait d'être lycan. Un brouhaha considérable accompagnant son arrivée, Bagheerä tomba nez à nez avec sa victime, assise à une table supportant deux verres à moitié vide et un cendrier dans lequel reposait une cigarette encore fumante. Son entrée et la façon dont elle le regardait du le mettre sur la voie de la raison de sa présence puisqu'il prit peur tout d'un coup et se leva de son siège, se rabattant contre le mur derrière lui. « S'il vous plaît ... » murmura-t-il en soutenant son regard. Bagheerä s'approcha de lui et le saisit par le col de sa chemise. D'un coup sec, elle le décolla du mur pour l'attirer à elle et planta ses pupilles de glace dans les siennes. « Dernier avertissement mon pote. » Son ton trahissait son impatience, et sonnait comme une véritable mise en garde. Par là, elle voulait dire « me fais pas revenir pour te tuer. ».
Elle ne connaissait rien de l'affaire qui l'unissait aux originaux, ni même pourquoi on l'avait envoyé lui refaire le portrait. Au bout d'un certain temps dans le métier, elle avait arrêtée de s'y intéresser, se rendant compte que plus en elle savait, plus le travail était difficile à accomplir. Elle avait finie par complètement fermer son esprit à ces futilités, se contentant de faire ce qu'on lui disait de faire sans poser de questions. Voilà ce qu'elle était devenue ….
Répétant le même geste pour une énième fois, elle envoya balader le gars à l'autre bout de la pièce d'un geste dépourvu d'effort. Il renversa la table sur son passage, se cogna la tête contre le mur et tomba inconscient. Bagheerä soupira et s'apprêta à faire demi-tour quand elle se rendit compte que quelqu'un d'autre se trouvait dans la pièce.
Debout pas si loin d'elle, à l'angle de la pièce, elle ne l'avait pas remarqué, et ne l'avait même pas senti. Elle aurait pourtant dû, vu que cette odeure lui rappelait étrangement quelqu'un. Quelqu'un de son passé, qu'elle n'avait pas vu depuis si longtemps qu'elle fut au premier reniflement incapable de reconnaître. S'y attardant une seconde de plus, son visage finit par se fondre en une expression d'effroi quand elle découvrit enfin de qui il s'agissait …

Impossible. Lui ? Ici ?
22 ans qu'ils ne s'étaient pas revus, et ils se retrouvaient ici, totalement par hasard ? C'était définitivement, une journée de merde.
Un instant, elle hésita à partir, ne pas se retourner, refuser de l'affronter après toutes ces années. Fuir, comme elle le faisait si bien. Fuir, pour ne pas changer. Mais la tentation était trop grande. Elle voulait savoir comment il était, à quoi il ressemblait maintenant, ce qu'il était devenu …

Alors, elle se retourna lentement, et fit face à son frère.
« Baloo ... » lâcha-t-elle en penchant son visage, le toisant de la tête au pieds. « Wah, t'as une sale gueule. » déclara-t-elle ensuite, le ton glacial.

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MessageSujet: Re: it's been a long time + baghiwan   it's been a long time + baghiwan EmptyVen 28 Juin - 19:59

it's been a long time.
Une soirée chez des amis ça peut être soit très bien, ambiance bonne camaraderie, soit très chiante, ambiance purgatoire. Avec Pete ça oscillait souvent entre les deux en vérité. Pas grave, tu l’aimais bien Pete. Puis c’était pas un type facile, il avait pas beaucoup d’amis mais toutes les emmerdes pour compenser, c’était bien connu. C’était pour ça que tu étais avec lui des fois. Par pour amour des problèmes, loin de là, mais parce que ça lui faisait bien des fois un peu de compagnie. Ouais, on croirait presque que tu n’allais chez lui que par charité. Mais c’est faux. La tequila que tu tenais en main était une raison différente par exemple. Oui, tequila, soixante et un ans mais rien à faire, tu n’arrivais toujours pas à apprécier le whisky lors de soirées entre mecs - quelque gay que puisse faire ce sobriquet. Le whisky ça se déguste, c’est pas fait pour se bourrer la gueule. Soixante et un ans et tu buvais toujours comme si t’avais vingt ans. L’alcool et la charité ne faisaient pas tout. Pete c’était un mec cool, bien qu’un peu antipathique. Pas très sociable mais toujours de bonnes histoires à raconter, bien que socialement assez... Décalé. Aussi les soirées n’étaient jamais ni très bien ni très chiantes. Avec lui on oscillait constamment entre la joie et l’ennui. Tantôt paradis, tantôt enfer, sans oublier de passer par le purgatoire. Pas grave, tu te défilais pas. Pete était un type sans console, ce qui était bien dommage, mais avec de la conversation - quelque déprimante qu’elle ait pu parfois être - et de l’humour - quelque noir qu’il ait toujours pu être. Un dernier détail sur ce Pete dont je ne conterai pas toute l’histoire - car au final, qui en a quoi que ce soit à foutre ? - et dont je ne vous décrirai pas le physique : Pete était humain. Fragile, jeune et foutrement mortel, comme n’importe quel connard descendant d’Adam et Eve.

La soirée atteignait le pic du purgatoire et tu t’étais retiré dans la cuisine tandis que ton ami ressassait toutes les emmerdes qui l’avaient conduit à se faire mal voir des originaux, aka tes patrons. Il ne leur devait pas d’argent, aussi tu savais que tu ne serais jamais tenu de lui transmettre de message, mais tu avais peur qu’ils finissent par envoyer quelqu’un. Pas ce soir cependant. Ce soir était un soir comme un autre, croissant de lune caché par les nuages, étoiles invisibles et pour une fois pas à cause de la pollution mais seulement à cause des cumulus. Il pleuvrait probablement. Très franchement, t’en avais rien à carrer de la météo. T’avais pas peur de friser.
Tu t’étais retiré dans la cuisine pour abuser des bières qu’il avait toujours dans son frigo. De l’ambrée, ta préférée. Oui, vous aviez les mêmes goûts en bières, rien que cela suffirait à lier irrémédiablement deux hommes, non ? Et tu buvais en entendant remuer ton camarade dans la pièce d’à côté. Il supportait mal la tequila. Cette chochotte. Toi t’avais l’habitude. Et puis ta nature de bon gros loup te conférait une résistance supérieure à la gnôle. Avantage non négligeable, on le reconnaîtra bien. Il avait l’air assez bourré.
Aussi quand tu entendis un grand craquement, bien que sursautant sur le coup, tu crus juste que cet abruti avait renversé la table. Jusqu’à-ce que tu entendes sa voix et celle de quelqu’un d’autre. Celle d’une femme, dont le timbre te semblait étrangement familier. Mais avec l’alcool et la distance, tu ne pouvais être sûr de rien. Tout ce dont tu pouvais être sûr c’était que quelqu’un était en train d’attaquer ton pote. Et ton sang ne fit qu’un tour, tu te précipitas dans le salon, avec deux mots seulement en tête. Les originaux. Bon. D’accord. Non. J’embellis la réalité. Les originaux, tu y pensas un tout petit peu après. Ta réaction originelle fut : « Putain de merde. », murmuré entre tes dents alors que tu te pressais vers l’origine du fracas.

Le spectacle qui t’attendait dans le salon n’était pas des plus glorieux mais avait l’avantage de n’être guère sanglant ou glauque. Juste violent. Et une grimace à la vue du corps de Pete inconscient contre le mur vers le coin de la table. Ouch. Oui, ça devait faire mal, surtout pour quelqu’un de normal. La femme qui te tournait le dos, cependant, n’était pas normale. La silhouette blonde puait le loup à trois kilomètres. Le problème c’est qu’elle ne sentait pas comme n’importe quel loup.
Et les brumes de l’alcool de t’empêcher de l’identifier immédiatement. C’est vrai, t’avais l’excuse d’être pompette pour ne pas la reconnaître tout de suite. Et puis ces cheveux clairs, cette silhouette bien trop connue pour l’avoir oubliée. Une poignée de secondes avant qu’elle ne se soit retournée, tu l’avais reconnue.
Elle n’avait rien à foutre là. Pas dans cette ville, pas dans cet appartement, pas en tant que bourreau de ton ami. Mais elle l’était. Tout ce temps et quand elle te regarda dans les yeux tu vis que son visage avait à peine changé en vingt-deux ans. L’avantage de la lycanthropie - outre la résistance à l’alcool mentionnée plus haut. Elle était partie comme une connasse, elle revenait comme une connasse, refaisait son apparition dans ta vie avec une de ces entrées fracassantes dont elle avait le secret. La douceur incarnée cette femme.

« Baloo ... » Oui c’était toi effectivement. Elle n’avait pas l’air si heureuse de te revoir. Elle ne s’attendait pas à ça, au moins c’est clair. On pouvait lire dans son regard qu’elle te jugeait. Elle aurait pu tomber sur pire. T’étais un peu mal mais pas spécialement débraillé ni sale.
« Wah, t'as une sale gueule. » Qu’est-ce que je vous disais ? La douceur incarnée cette femme. Toujours aussi gentille, pleine de tact, prompte à voir le meilleur dans les gens. Tu manquas de sourire à cette remarque. C’était elle tout craché ça.

« Bagheerä. » Car c’était elle. Oui je sais, sans blague ? Mais c’était pour le suspense.
« Toujours un plaisir d’apprécier tes compliments. » Elle avait toujours été comme ça, cassante et franche. Surtout les derniers temps de votre vie commune. On pouvait difficilement la qualifier d’hypocrite, c’était au moins ça. Tu t’efforçais de parler avec un sérieux à tout épreuve. L’éthanol aidait à te blaser. Pour une fois que c’était un allié et non pas un handicap.
« Je te dirais bien que t’es radieuse mais ça fait trop cliché. » Sans aucun doute, ça aurait vraiment trop fait petit frère admiratif. Non en fait, hors du contexte, ça aurait carrément fait ancien amour de jeunesse éconduit toujours éperdu de la jouvencelle. « ... Puis surtout tu l’es pas. T’as l’air vraiment fatiguée, je suis pas le seul avec une sale gueule. » Tu ne pus réprimer un très léger sourire de se nicher au coin de tes lèvres. Putain. Vingt-deux ans. Toujours une connasse. Ca t’avait manqué ses remarques désobligeantes. Enfin pas tant que ça pour les remarques, mais elle oui.

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