BECAUSE. PART 2. Ft Ulrick.

Il y a quelques jours, le loup était rentré chez lui après avoir plaqué Joe contre ce mur de la ruelle... Il avait grimpé tous les étages à pied pour rentrer chez lui, deux, voire trois marches à la fois. Il avait violemment ouvert la porte après s'être débattu avec les clés. Puis l'avait claquée une fois rentré.
Un cri mi-humain mi-bestial avait déchiré ses lèvres et il avait arraché son t-shirt violemment, s'en prenant ensuite aux meubles, balançant les chaises contre les murs, la table avait vite suivi avec les craquements du bois, les craquelures du plâtre, les échardes volant alors que les voisins se réveillaient pour râler. Ulrik leur avait hurlé de la boucler, de fermer leurs gueules poisseuses d'humains dégénérés. Quand ils avaient répondu, il avait à peine eu la force de se retenir de défoncer leurs portes, mais il avait juste frappé dans le mur, faisant sûrement voleter de la poussière de peinture et de plâtre chez le voisin. « FERME TA GUEULE ATARDE J'SUIS UN PUTAIN DE FLIC »
Là alors, il n'y avait plus eu un bruit.
Rick avait continué à détruire son mobilier jusqu'à ce que la sueur coule entre ses omoplates et que le sang souille ses mains à cause des échardes. Le souffle court, il s'était finalement laissé tomber au sol, se transformant sans prendre la peine de se débarrasser de son pantalon.
Le loup brun-blond avait bondi par la fenêtre entrouverte, directement dans les escaliers de secours pour s'élancer dans la nuit qui poursuivait son cours comme si de rien était. L'humain qu'il avait été encore quelques minutes plus tôt venait sûrement de signer l'arrêt de mort de la seule relation qu'il avait jamais voulu avoir avec une femme. Mais maintenant il courrait à quatre pattes sans réfléchir. C'était l'avantage d'être un animal.
Un long hurlement s'était échappé d'entre ses crocs quand il était arrivé à la lisière de la ville et il avait continué à courir.

Il était revenu avec le soleil et s'était endormi dans son lit. Il se réveillerait nu et humain...

Il avait senti souvent la piste de la mutante au cours des jours qui avaient suivi. Il ne l'avait pourtant jamais suivie. Il ne fallait pas qu'il se laisse aller à ça, surtout pas. S'il y avait bien une chose que le lycan devait éviter, c'était de poursuivre Joe comme une ombre. Il évitait même les bars, ayant fait le plein d'alcool pour éviter de retomber sur elle. Et éviter de retomber sur une poupée, blonde, brune, rousse ou autre qui serait encore venue lui foutre ses airbags sous le nez.
Oui, le loup-garou continuait de se bourrer la gueule en rentrant du boulot. Peut être qu'au fond elle n'aurait pas du revenir. La dernière fois, elle ne l'avait pas fait et il avait continué sa vie... Mais là c'était encore plus dur. Rick savait qu'elle était là, même à quelques étages à peine mais il n'irait pas la voir. Il était un loup, pas un petit chien.
En plus, il lui avait bien dit que si un jour elle était prête à lui faire de la place, elle pourrait revenir... Rick était conscient que demander ce genre de chose à Joe était stupide, ridicule et même suicidaire, mais il n'y pouvait rien. Il avait laissé ses sentiments aller trop loin pour se contenter d'être juste un bon coup pour passer le temps.

Cette nuit-là, il s'était laissé tomber sur son lit, torse nu, la bouteille à la main et s'était endormi comme ça, au-dessus des couvertures.
C'était avec un sursaut violent qu'il s'était réveillé quand on avait frappé à sa porte. Une forte odeur d'alcool venait du couloir, et ce n'était pas à lui. Rick s'était redressé et avait passé une main sur son visage. Un coup d'œil au réveil l'avait seulement renseigné sur l'état malheureux de l'appareil, qu'il avait cassé il y a de ça quelques jours.
Il s'était levé avec un soupir et avait fait craquer son dos avant d'aller voir à la porte..

Quelle ne fut pas sa surprise quand il se retrouva nez à nez avec la brune. Elle devait avoir ingurgité une dose certaine d'alcool pour qu'il n'arrive même pas à sentir son odeur à elle en dessous de tout ça.
La scène avait presque un air de déjà vu... mais Joe semblait bien éprise d'alcool cette fois-ci. Il ne s'était pas attendu à ça.
« AH ! C'pas trop tôt. Laisse-moi te dire un truc, sale hypocrite de mes deux, avant de me claquer la porte au nez !  T'étais un putain d'bon coup, mais c'est TOUT. Je … te … » Hypocrite... Voilà que c'était lui l'hypocrite maintenant... Pourquoi ? Et pourquoi est-ce qu'il lui claquerait la porte au nez ? Non, franchement...
Mais la suite... Rick s'était humidifié les lèvres en fronçant les sourcils. Est-ce que c'était l'alcool qui lui faisait dire n'importe quoi, ou bien la boisson lui permettait-elle d'avoir le courage de lui balancer ça à la figure. Elle tangue et il doit se retenir de tendre la main vers elle pour la retenir. Franchement... Si c'était pour ça, elle n'aurait pas dû venir...
« Joe... » commence-t-il.
« Déteste !  » finit-elle par lâcher, finissant sa phrase. OK... soit. « Si tu es venue juste pour me dire ça, tu aurais pu éviter... » fit-il en se redressant finalement, la regardant, s'appuyant contre le montant de la porte.
Le loup attendait qu'elle fasse quelque chose, après tout, elle n'était quand même pas juste venue pour ça, si ? Croisant les bras sur son torse, il laissa sa tête pencher sur le côté pour l'appuyer à son tour contre l'encadrement de la porte. « Mais je t'ai toujours respecté. » Bah voyons... « Alors … Cette fois. J'te l'dis Solberg ! »

Rick allait demander ce qu'elle voulait lui dire, et finalement, il a vu les larmes rouler sur ses joues... Il ne savait pas vraiment comment le prendre. Elle était là, bourrée, en face de lui, lui crachait des inepties à la figure et pourtant, elle pleurait...
« J-... Commence-t-il alors qu'elle le regarde soudain dans les yeux.
– … Adieu, Rick.  »
Les bras du lycan se décroisent d'eux-mêmes et retombent le long de son corps... Alors quoi, ça finit comme ça ? Pourquoi.. ? T'aurais du fermer ta grande gueule Solberg et l'envoyer au septième ciel quand elle est rentrée ! Au lieu de ça, t'as fait ta chochotte sentimentale..!

Il ne savait pas comment réagir. Là, comme ça... Puis il a vu. La tache rouge qui grandissait sous le tissu de la robe trop courte qu'elle portait.
« Joe, bordel, qu'est-ce que t'as foutu ?? » laissa-t-il échapper avant de se pencher vivement en avant pour la rattraper avant qu'elle ne s'écroule, la soulevant comme une plume pour la porter à l'intérieur, refermant la porte du pied.

La posant délicatement sur le lit, le lycan remonta la robe de la mutante pour voir la plaie. Il sentait clairement le sang à présent... Rick passa une main sur le visage blême de la jeune femme, repoussant un peu ses cheveux.
« Me laisse pas Joe... Me fait pas c'coup-là encore une fois... Pas comme ça »
Il savait qu'elle pouvait guérir plus vite, avec ses nouveaux pouvoirs, alors pourquoi est-ce qu'elle ne le faisait pas ? Pourquoi ?
« J'le supporterais pas, alors accroche-toi... » laissait-il échapper alors qu'il attrapait une bouteille d'eau pour nettoyer la plaie et voir à quel point elle était blessée. C'était pas beau à voir, mais le lycan avait vu – et fait – pire que ça...
« Déconne pas ! Tu peux guérir d'un truc comme ça ! » parler le rassurait peut être d'une certaine manière... mais il ne savait pas quoi faire en attendant... Aller à l'hôpital n'était pas une bonne idée... En plus, ce n'est pas comme si ça allait être plus rapide. Les hôpitaux étaient toujours plein et surchargés, peu importe la période ou l'heure.
« ... Je suis désolé de ce que j'ai dit l'autre jour... Je t'en voulais d'm'avoir laissé comme une grosse merde comme ça... Joe... je tiens à toi sûrement beaucoup plus que je ne suis sensé le faire... … je suis désolé... »
Une pause, avant d'expirer l'air de ces poumons.
« Répond-moi bordel ! »

Légère, tellement légère. Trop légère... C'était l'impression que le loup avait en portant la mutante jusqu'à la chambre. S'il avait été de ce genre là, il aurait sûrement songé qu'entrer dans son domicile en portant une femme dans ses bras était d'une toute autre augure, mais franchement, déjà en temps normal, il ne pensait pas du tout à ça.
Rick ne sais pas si la jeune femme l'entend ou pas... Mais c'est comme s'il était perdu dans l'espace, il continue de parler pour ne pas la perdre, ou pour la retrouver. Pour qu'elle sache qu'il est là. Maintenir une forme de contact, quelque chose, n'importe quoi.
Il la pose sur le lit, mais elle semble toujours ailleurs, même si ses sourcils finissent par se froncer même un peu, avec faiblesse. Ses paupières battent légèrement, mais le lycan ne sait pas s'il doit y voir un quelconque espoir...

L'agent de la paix nettoie la blessure de la mutante tandis qu'elle ne semble toujours pas vraiment avec lui... il a peur qu'elle l'abandonne pour de bon cette fois-ci. Si elle le laissait comme ça en plan, il n'aurait plus qu'à se laisser aller et défoncer sa vie, comme le reste de son appartement, défoncer le reste du Bronx et de New-York. Et pourquoi pas, se laisser arrêter et emmener au camp pour subir tout ce qu'on y subissait.
Après tout, pourquoi pas ?

Ou bien il pouvait simplement se transformer en loup et ne plus jamais reprendre forme humaine, ça pourrait aussi le faire.

Ulrik se demande où son esprit se promène, alors qu'il continue de lui parler, empêchant le sang de couler de sa blessure.
« Je ne t'ai jamais oubliée tu sais... même après ta.. mort... Mais je ne ressentais pas la même chose à l'époque, tu sais... Oh ouais, j'étais fidèle, tout ça, comme un bon loup envers son chef. T'étais pas un loup, pas vraiment, mais surnaturelle, forte et dominante. C'est tout ce qu'on demande à un alpha... »
Il s'humidifia les lèvres, se passant la main sur le visage. Il n'avait jamais fait ça. En général, il poursuivait les sales types ou les gens recherchés par les vampires et les tabassait assez pour les foutre KO et les balancer derrière les barreaux. Si il y avait des victimes, il laissait ses collègues s'en charger, les déposer aux urgences, tout ça. C'était pas son truc, il n'était pas là pour ça.

Puis tout d'un coup, ses yeux papillonnent avec vigueur. Elle est là, elle est revenue. Le lycan n'a presque plus à compresser la plaie pour que le sang reste à l'intérieur. Elle ne guérit pas vraiment encore, mais le liquide vital ne s'échappe plus.
Tant mieux. L'odeur lui emplissait le nez autant que celle de l'alcool... Il aurait juste voulu sentir son parfum à elle, simplement, celui qu'il sentait toujours quand elle était près de lui, ou quand il plongeait son nez dans ses cheveux.
«  T'es encore là ? … Oh … Merde. C'est moi qui suis encore là … » le loup étouffe un rire plus nerveux qu'autre chose en entendant sa voix faible.
« Ouais, j'suis là... New-York se débarrasse pas aussi facilement que ça de nous autre... »

Elle fixe le plafond et lui est toujours là, assis près d'elle. Les draps sont humides d'eau et de sang mêlés à présent... Il faudra qu'il le change pour éviter qu'elle n'attrape froid.
Mais au moins l'ex-vampire parle...
« Pourquoi tu veux que j'résiste, Ulrick … A quoi bon … Je peux pas … Je peux pas … Me demande pas de faire ça. J'y arriverai pas, Rick. J'suis pas foutue de survivre à ça, pas encore.  »
Le lycan fronce les sourcils, se demandant de quoi elle parle... Peut être l'alcool et la blessure font encore leur effet sournois sur son esprit. Qu'en sait-il ?
« Joe... S'il te plait... » commence-t-il doucement avant de s'arrêter en l'entendant reprendre. Oui, il avait bien l'intention de la laisser parler et de l'écouter
« La dernière fois … La dernière fois … La dernière … J'ai … Laissé ma faiblesse venir à bout de moi-même. Une vampire folle … M'a … changée, et j'ai … »

Le loup ne savait pas quoi faire... Joe lui parlait de chose qu'elle ne lui avait jamais dites...
Elle n'en avait jamais eu le besoin, n'avait jamais eu de raison de le faire. Erzbeth n'était tout simplement pas assez sentimentale pour ça. En plus, Rick supposait que même encore maintenant c'était un sujet qu'elle n'abordait pas souvent.
Elle soupire encore alors qu'il l'écoute patiemment, jouant avec un trou dans les draps. Le lycan ne sait pas comment prendre tout ce qu'elle dit, alors le mieux est sûrement encore de la laisser finir...
« J'peux pas … Laisse-moi mourir, laisse-moi en finir. J'ai pas envie de lutter, j'ai pas envie de voir mon corps me lâcher. Pas envie de laisser cette foutue mutation avoir raison d'moi. J'veux pas y passer comme ça … J'peux pas … Je ne peux me permettre de me laisser aller à t'aimer, alors qu'un jour, tu vas toi aussi disparaître. Comme lui.  »

Ulrik ferme les yeux un instant et passe de nouveau sa main sur son visage.
« Je ne peux pas Joe... Je peux pas … Il secoue un peu la tête et rabaisse doucement sa robe sur la peau pâle de la mutante. Je ne peux pas te laisser partir.. définitivement... Si tu... si ça arrivait... il inspire profondément et secoue à nouveau la tête, se levant doucement et faisant quelques pas autour du lit. J'abandonnerais mon existence d'humain... si ça arrivait, Joe...  »
Mais il se rend compte qu'elle pleure et il vient à nouveau la rejoindre sur le lit. Le loup tend doucement une main vers elle avant de se décider de s'allonger près de sa fine silhouette.
« Je ne te laisserais pas Joe... Je suis désolé pour la dernière fois... j'ai craqué... Je... je ne suis pas non plus habitué à tous ces sentiments... Je... mais je ne veux pas que tu t'en ailles... »
Il restait comme ça près d'elle, lui laissant le choix de si elle voulait venir contre lui ou pas, si elle voulait de ses bras autour d'elle...

Ce n'est pas parce qu'il la croit pudique que le loup rabaisse sa robe. Ca ne sert à rien d'exposer son corps et sa blessure comme ça. Ce n'est juste pas la peine. Et en plus... on ne peut pas dire que l'appartement du lycan soit un exemple d'isolation parfaite. Il fait parfois froid, pour ne rien arranger à la situation.
Rick ne supporterait pas qu'elle meurt. Pas encore. Ce serait trop dur cette fois. Il ne veut pas revivre ça. Et en plus, en pire, pour le coup. Non, il ne la laissera pas crever là.

Quand il revient sur le lit, il espère seulement qu'elle acceptera de lui laisser de la place dans sa vie et dans son cœur. Il en a marre de souffrir au fond de son être. Parce que oui, il souffre, il souffre depuis longtemps sans avoir fait attention.
Le départ de Joe il y a un mois n'était que ce qui lui manquait pour s'en rendre compte. L'amour fait mal. Mais il est maso, alors ça tombe bien.
Peut être qu'elle acceptera enfin sa présence, une vraie présence. Le loup aimerait que la mutante le laisse l'aimer comme il aimerait le faire, et pas juste sur le plan sexuel. Il a sûrement plus à offrir qu'un simple humain. Oui, beaucoup plus.

« Tu dis ça uniquement, parce que je suis le meilleure coup du siècle. » lâche-t-elle et un sourire se dessine sur les lèvres du lycan alors qu'il la regarde, mais elle semble encore si faible... Est-ce qu'elle ne peut pas guérir ?
« … C'est parce que tu as un bon partenaire, c'est pour ça ! » plaisante-t-il aussi un peu. Pas sûr que faire rire la brune soit une bonne idée, mais il aimerait au moins voir un sourire – aussi faible soit-il – sur son visage pâle...

« Rick … J'ai entendu … Mais … j'ai … mal. Je vais me vider avant la fin de la soirée si tu fais rien. » répond-elle alors que la douleur est percevable dans sa voix. Ulrik entrouvre les lèvres, ne sachant pas quoi dire. Le soin des blessés et des malades n'est vraiment pas son truc... Il n'a jamais vraiment eu besoin de le faire. Lui-même guérit assez vite pour ne pas se soucier de ça.
Mais elle tend une main faible vers lui. Il n'aurait jamais pensé la voir comme ça. Non... Ce n'était pas habituel, mais en même temps, elle avait tellement l'habitude de se foutre dans la merde que ça n'avait finalement été qu'une question de temps puisqu'elle n'était plus vampire.
Il approche un peu pour qu'elle puisse le toucher sans faire plus d'efforts. Sa peau n'est pas assez chaude... Il va vraiment devoir faire quelque chose...

«  Tente de me sauver, et j'accepte. J'accepte de …   »
Le loup fronce les sourcils. Bien sûr qu'il allait tenter quelque chose mais... De quoi est-ce qu'elle parle ?
«  … T'aimer … » ... Oh... Vu comme ça... Mais... c'est formulé de manière étrange, pourtant, c'est bien Joe... Elle n'aurait pas pu lui sortir autrement, en y réfléchissant.

« J'aurais tenté de te sauver même sans ça Joe... marmonne-t-il avant de se pencher pour déposer un baiser sur ses lèvres puis de se redresser. Je vais chercher de quoi faire... J'espère que tu n'es pas contre les vieilles méthodes... »

Le loup se lève doucement du lit et va farfouiller dans le reste de l'appartement, revenant quelques minutes plus tard, une grande bouteille de vodka à la main, et du fil et une aiguille.

« Je suis désolé, j'ai pas mieux... fit-il en s'approchant, dévissant le bouchon de la bouteille et avalant une gorgée avant de la lui tendre. Bois pas tout, j'vais l'utiliser en désinfectant aussi... »

Puis il reprit la bouteille, re-soulevant la robe de la mutante, il versa une partie de l'alcool fort sur la blessure, ce qui arracherait sûrement un cri à la brune...
Puis Ulrik s'arma de l'aiguille et de courage et jeta un coup d'oeil au visage de la jeune femme.

« J'sais que normalement, j'devrais plutôt te donner un morceau de tissu, mais... commença-t-il en secouant la tête. Au moins je saurais à quel point ça fait mal et tout … uhm... »
Bref, il glissa la tranche de sa main gauche entre les lèvres de la mutante en s'humidifiant les lèvres.
« Essaie juste de pas m’amputer du petit doigt... »

Même pour le loup qui n'a jamais été avide de sang humain, l'odeur métallique s'incruste dans ses narines. Et en plus, ce n'est pas bon signe pour l'état de santé de la mutante.
Il faut vraiment qu'il fasse quelque chose, qu'il la soigne, au moins qu'il referme la blessure, même s'il ne sait pas vraiment le faire. Après tout, ce n'est pas son domaine, mais il y a une première fois à tout. Au moins, il l'a déjà vu faire. Son père, il y a très longtemps maintenant, alors que ses transformations n'avaient pas encore commencées, lui avait recousu une grande plaie qu'il s'était faite sur l'avant bras en jouant à couper un gros morceau de bois pour se faire une épée. C'était la première fois que le jeune Ulrik avait goûté à l'alcool, aussi la première fois qu'il s'était rendu compte que se faire planter une aiguille dans la peau était douloureux, mais pas forcément désagréable, tant qu'on avait la tête qui tournait assez.

Le loup revient vite avec les outils dont il a besoin, sous le regard moins embuée de la femme qu'il aime. C'est d'ailleurs bien parce que c'est elle qu'il fait ça, sinon ça ne lui serait même pas venu à l'esprit.
Il sait bien qu'elle a déjà du beaucoup boire avant d'arriver chez lui, mais avec le sang qu'elle a perdu, une partie de l'alcool a du y passer aussi. C'est pour ça que Rick lui tend la bouteille au liquide transparent comme de l'eau et qu'il attend qu'elle boive quelques gorgées avant de lui reprendre.
Un mal pour un bien, ce n'est pourtant pas la même chose que la mordre ou la plaquer violemment contre un mur pour la faire jouir que de planter une aiguille dans sa chair pour la faire vivre. Aucune notion de plaisir, juste une nécessité, un absolu à remplir pour qu'il – ils même – puisse(nt) continuer à pratiquer l'autre forme d'échange de violence délicieuse.
Il sait ce que c'est, quand il verse l'alcool sur la blessure rouge de la mutante. Il sait qu'elle doit sentir comme si la lame la pénétrait encore. Le lycan serre les dents, soudain conscient que le type coure peut être encore dans la nature, si Joe n'a pas eu la force de lui défoncer la gueule après ça... En tant qu'agent de la paix mais aussi de loup attaché, il faudra qu'il enquête sur ça. Mais il y a plus important pour le moment.

Vaguement, il se souvient de son père qui lui bandait le bras, lui donnant quelques conseils : « Si un jour je ne suis pas là, que tu ne guéris pas vite et que le sang coule trop, met du sucre, ça fait coaguler. Si t'as besoin de recoudre mais que t'arrives pas à le faire tout seul, trouve un pot de super glue, ça tiendra le tend que je revienne ou qu't'ailles à l'hosto ». Bien sûr, le tout en vieille islandais du fin fond de son glacier. Rick ne savait pas pourquoi il repensait à ça maintenant. Ca aurait pu lui servir avant, mais plus à présent. À présent qu'il allait la recoudre lui-même et qu'il n'allait sûrement pas l'emmener à l'hôpital.
Il entend aussi la mutant crier, hurler sous la douleur de l'alcool qui s'insinue dans son corps de manière moins douce et moins enivrante qu'à l’accoutumée. « MERDE, ULRIK !  ».

Le loup serre les dents. Il faut bien passer par là, il n'a pas le choix.
Elle ne semble pas comprendre ce qu'il fait quand il approche sa main de sa bouche. Etrangement, pour Rick, il trouvait une certaine logique dans ce geste. Ils venaient tous deux de s'avouer leur amour, en quelque sorte, et peut être que loin sous son crâne, le loup pensait qu'un tel échange de douleur pourrait sceller un pacte symbolique. Quelque chose comme ça. Le lycan ne réfléchissait pas de manière aussi précise, il se disait juste que c'était une chose logique à faire. En plus, il n'allait pas la laisser souffrir seule. C'était peut être sa manière à lui de faire comme ces types qui acceptent que leur femme leur torde la main p-ou leur griffe le bras pendant qu'elle accouchait.
Il attend simplement qu'elle le laisse faire. Elle doit sûrement comprendre à sa manière ce que son geste veut dire, peut être même qu'elle y met des mots plus précis. Peu importe. Tant qu'elle mord dans sa main plutôt que de mordre ou d'avaler sa langue, pour le moment, c'est tout ce qui compte. « Ok … » accepte-t-elle finalement, tandis qu'elle attrape la main du loup entre ses dents. Elle ferme les yeux et il prend son courage à … une main – du coup – attrapant l'aiguille dans laquelle le fil est déjà passé.

« Je suis désolé d'avance... » lâche-t-il en inspirant un coup et commençant à plonger le petit bout de métal dans la chair pâle rougie.

Et comme ça, il remonte la plaie, cousant la peau avec un point tout simple mais résistant. Au bout d'un moment enfin, il coupe le fil. Au bout d'un moment, il peut enfin suspendre les douleurs de la mutante, arrêter d'entendre ses gémissements et cris étouffés par sa main gauche. Main gauche à présent salement amochée, il s'en doutait, mais il s'en fiche. Au moins son auriculaire est toujours là.
« On devrait nettoyer ça au savon maintenant... si tu veux... » En plus, il pourrait comme ça nettoyer sa propre main, qui commencera à guérir dans peu de temps, mais il est toujours bon de ne pas cicatriser par dessus des saletés ou des trucs comme ça, sinon le corps a du mal à s'en remettre...

Le loup sent les dents de la mutante dans la chair tendre de sa main. Ca fait un mal de chien – sans mauvais jeu de mots – mais pour rien au monde il ne retirerait sa paluche de là. Il vaut mieux qu'elle lui ruine la main plutôt qu'elle ne se coupe la langue... Et non, non, il ne lui foutra pas un bâillon en tissu dans la bouche. Rien de plus impersonnel et de … le lycan ne saurait pas comment le qualifier. Il ne pense juste pas que ce sera bien. Ce type de truc, c'est bon pour les gens qu'on connait pas ou pour ses victimes.
Bref, pas pour Joe.

Ca lui rappelle vaguement ces années où elle était vampire. Où elle le mordait sauvagement pendant leur batailles sexuelles et que son sang coulait. Coulait comme il coule encore aujourd'hui dans la bouche de la brune, mais elle doit sûrement bien moins apprécier maintenant.
Il entend son grondement alors qu'il est concentré sur sa tache. Le loup ne se laisse pas distraire. Il ne faut pas, sinon il n'arrivera jamais à reprendre. Parce qu'elle ne le laissera sûrement pas faire et qu'en plus lui-même aurait du mal à s'y résigner une nouvelle fois.
Rick continue son travail de suture. Il a énormément conscience de l'état de Joe, dont l'odeur de la sueur et du sang remplie ses narines sensibles. Même l'odeur de son propre sang et de l'alcool n'est plus assez forte pour emprisonner son sens. Il essaie de faire au plus vite, tout en le faisant du mieux possible. Il ne faudrait pas que les poings lâchent et qu'il faille recommencer.
Ses oreilles sonnent du cri étouffé de la mutante contre sa main. Il sent son corps tendu et sa douleur. Alors que des picotements brûlants et rageurs irradient depuis la tranche de sa paluche.

Le loup la regarde par moment avec inquiétude, observant son beau visage déformé par la douleur et brillant de sueur. Intérieurement, il se surprend à prier qu'elle reste en vie. Lui qui n'est pas du tout croyant. Il prie il ne sait qui qu'elle reste envie. Qu'elle reste avec lui. Par pitié, qu'elle s'accroche !
Sa petite main vient essuyer ses yeux et ses joues, le maquillage qu'elle portait ayant coulé sur sa peau pâle. Trop pâle, même pour celle qui a le teint clair au naturel. Mais enfin, il a fini. Il lit ce qui ressemble à de la reconnaissance dans le regard de la mutante et il récupère doucement sa main. Un arc de cercle rouge et humide perle sur sa peau un peu hâlée.
Le loup ouvre et ferme les doigts de sa paluche douloureuse. Ca fonctionne encore malgré la profondeur de la morsure. Ca saigne un peu plus même, à cause du mouvement des muscles. Tant pis.

Joe se redresse avec une grimace, et Rick se rapproche un peu, lui évitant de trop bouger alors qu'elle vient passer un bras sur son épaule. Il l'entoure, lui, des siens, puissants et fermes. Recouverts de sang qui a séché pour les parties les plus hautes et est encore poisseux jusqu'au-dessus des poignets.
Il la serre contre lui, pas trop fort pour éviter de lui faire mal, mais assez pour qu'elle sache qu'il la tient, qu'il est là. Qu'il ne lâchera pas. Ni elle, ni ce qu'ils vont construire ensemble. Elle hoche un peu la tête contre son torse et il bouge un peu pour être en mesure de se redresser pour se mettre debout avec elle dans les bras sans perdre l'équilibre. « J'ai besoin d'une douche … » La voix de la brune est faible et lointaine... Le lycan espère que c'est à cause de la fatigue. Il faut qu'elle reste avec lui...

Ulrik se lève doucement, la portant facilement jusqu'à la salle de bain où il est heureux d'avoir une baignoire-douche.
Tout doucement, il la dépose dans le réservoir d'émail et il la débarrasse de sa robe et des vestiges imbibés de liquide vital de ses sous-vêtements... À son tour, il jette son t-shirt plein de sang et son jean usé. Mais il garde son boxer. Il ne cherche pas à savoir pourquoi il se dit que c'est mieux ainsi. Enfin, le loup se glisse dans la baignoire lui aussi et prend le pommeau de la douche, réglant l'eau pour obtenir de l'eau un petit peu plus chaude que tiède et se met derrière Joe, dans son dos, pour qu'elle puisse s'appuyer sur lui alors qu'ils sont assis dans le bain.
Doucement, il vient passer l'eau sur le corps de la jeune femme qu'il tient contre lui, avec toutes les précautions qu'il peut, il passe doucement sa main libre sur sa peau pour la débarrasser du sang qui veut déjà bien partir comme ça sans savon.
Le loup glisse ses lèvres à son oreille et lui parle doucement : « .. ferme les yeux... » murmure-t-il avant de soulever le pommeau de la douche pour venir mouiller ses cheveux, passant lentement ses doigts dans la tignasse brune pour y retirer là aussi le liquide pourpre mais aussi les nœuds qui auraient pu se former... Avec application, il débarbouille aussi le visage jeune d'apparence des traces de maquillage...
Puis enfin, laissant l'eau chaude couler lentement sur l'épaule de la mutante, Rick attrape le savon, grimaçant un peu en sentant les molécules lavantes se glisser dans la plaie sur sa main puis revient glisser ses lèvres à l'oreille de Joe : « .. Ca va piquer... si tu veux tu peux planter tes ongles dans mes mollets...  »

Elle est là, dans les bras du loup. Si fine, si frêle, si légère. Rick pourrait la croire fragile, et elle l'est à cet instant précis, même si ce n'est pas vrai le reste du temps. Il n'a pourtant pas peur de la casser quand il la serre contre lui. Il ne la lâchera pas, mais ça le rassure de sentir les os sous sa peau contre lui.
Les membres de la jeune femme semblent mous et toutes les hormones qui la faisaient encore tenir ont cessé de faire effet. C'est la première fois que le lycan la voit dans un tel état. Même quand elle avait perdu la mémoire, la Joe de 15 ans avait encore un physique qui tenait la route puisqu'évidemment, c'était celui de la mutante tricentenaire qu'elle occupait. Mais là, Ulrik ne l'avait jamais vue si fragile et à la merci du moindre danger. Bien sûr, elle ne craignait rien entre les pattes du loup.
Il voit donc une nouvelle facette de cette personne qu'il aime. Oh, il savait bien qu'elle cachait ce genre de chose dans un coin, comme le fait qu'elle pouvait éprouver des sentiments d'affection pour une personne, puisqu'elle avait déjà craint pour la vie de Sam quelques mois plus tôt. Mais là, c'était quand même différent. Elle l'aimait lui, et malgré tout, elle le laissait la voir faible de la sorte. Evidemment, ça ne changeait rien pour lui, il l'aimait tout autant et sa confiance le touchait à part égale.

Le loup la regarde du coin de l'oeil alors qu'elle est dans la baignoire le temps de se déshabiller. Elle observe vaguement les points de suture qu'il lui a fait, puis ses ongles. À quoi pense-t-elle.. ? Il ne saurait dire, mais son esprit est sûrement tourné vers la scène qui la mise dans cet état. Ou peut qu'elle pense un peu à lui.
Enfin, peu importe au lycan, tant qu'elle reste éveillée. Elle pourra dormir ensuite, mais il faut nettoyer tout ça et même mieux, si possible, la faire manger un peu. Après seulement, elle pourra se laisser aller dans les bras de Morphée.

Dans la baignoire avec elle, Ulrik s'applique à la nettoyer d'abord à l'eau, simplement, pour retirer le plus possible le sang, le maquillage, la poussière... L'écoulement d'abord transparent et limpide se teinte rapidement de rouge sombre virant au brun voir au noir avant de peu à peu reprendre un air clair, mais toujours un peu souillé.
Le petit corps de la mutante est appuyé contre son large torse et se soulève doucement, poussé par les respirations amples et calmes du loup.
Une fois les cheveux à peu près débarrassés du plus gros, il attrape le savon, piquant et cisaillant les petites marques en arc de cercle sur sa main, se refermant déjà. Il gardera une marque, peut être très légère, mais il la gardera. Elle a mordu assez profond, il faut le dire, mais le lycan a une bonne capacité de régénération. S'il garde une marque, c'est parce qu'il n'a pas envie que cette blessure s'efface totalement.
« C'est bon, c'est que du savon. » lâche-t-elle en réponse. Certes, mais ça pique toujours, peu importe si on est costaud ou pas. Mais la brune glisse quand même ses mains sur les jambes du loup, provoquant un léger frisson sous sa peau, mais auquel il ne porte pas la moindre attention, passant doucement sa main sur la blessure de la jeune femme. Comme pour souligner ses propos, ses doigts se contentent de serrer un peu les muscles durs des cuisses de l'agent de la paix. Où était-il lui quand c'est arrivé ? Où étaient ses collègues ?
Non, ce n'est pas le moment d'y penser.
« J'ai rien senti. » qu'elle ment, alors que Rick a bien senti la pression de ses doigts. Mais il se contente de sourire doucement dans sa nuque alors qu'il continue à la savonner, du moins le haut de son corps. « Désolée.  » parole inhabituelle sous les intonations de cette voix si connue aux oreilles du lycan. Pourtant il ne fait pas de commentaire, il dépose juste un léger baiser sur la peau de son cou, comme un « c'est rien ». De toute façon, il lui avait dit qu'elle pouvait.

Finalement, elle attrape la grand paluche du loup, suivant les marques de ses mâchoires dans la chair. Il la laisse faire, le menton posé sur son épaule frêle.
« Eh, Rick ? J'ai menti. J'te déteste pas du tout. » lâche-t-elle, comme détachée, en déposant un baiser sur sa main.
Et au brun de sourire parce qu'il sait ce que ça veut dire. Il laisse glisser son nez contre sa nuque avant de remonter vers son oreille, se débarrassant du gant de toilette autour de sa main libre avant de la glisser dans ses cheveux pour lui faire tourner la tête et poser ses lèvres sur les siennes.
« ... Moi aussi j't'aime... » murmure-t-il un peu sur le même ton avant de récupérer le gant et de remettre un peu de savon dessus.

« ... va falloir te mettre debout, que je puisse nettoyer correctement tes jambes...  qu'il annonce, se redressant lui-même un peu, avant de lui tendre la main.  ... si tu tiens pas bien, appuie-toi sur moi » ajoute-t-il en lui jetant un coup d'oeil.

«  Aller, file-moi ta jambe droite » lâche-t-il une fois qu'elle est debout, commençant par lui savonner les orteils avant de remonter, effaçant progressivement les traces de sang et de saletés qui restaient encore malgré le séjour dans l'eau.
Du pied, d'ailleurs, il déboucha la baignoire pour que l'eau souillée s'écoule, avant de la remplacée par de la propre, plus à même de rincer le corps de la jeune femme. S'attaquant ensuite à sa jambe gauche avant de la faire rassoir doucement.

« ... Voilà... … tu veux rester tremper un peu ou on se sèche et on se bouffe un truc ?  »

Il a dit. Il lui a dit oui. C'est fait. Elle sait. Il l'aime. C'est vrai, et c'est comme ça...
Le loup ne sait pas comment elle le prend. Elle, ancienne vampire, qui semblait rejeter toute forme d'attachement. Mais enfin, elle lui a aussi avoué, plus ou moins, qu'elle tenait à lui.
Est-ce que ça veut dire qu'ils sont vraiment en couple maintenant ? Rick n'en sait rien. Est-ce qu'il veut vraiment donner un air officiel à ça, même juste dans sa tête ? Non, sûrement pas. Il l'aime, c'est plutôt réciproque, c'est ce qui compte. Tant qu'elle ne s'enfuit pas, tant qu'elle ne meure pas...

Et c'est avec l'aide du lycan qu'elle se déplie lentement pour se remettre debout. Il entend ses genoux craquer comme une biscotte séchée au soleil et il espère qu'elle n'a pas trop mal. Oh, la douleur ne leur est pas étrangère à tous les deux, mais ce n'est pas une raison.
Ulrik croise son regard et y découvre comme un sourire, faisant s'étirer ses lèvres à lui. Elle a l'air d'aimer qu'il prenne soin d'elle. Et il aime s'occuper d'elle. Comme ça. Sans prétendre que la mutante a besoin de quelqu'un pour s'occuper d'elle en général. Juste parce que là, c'est le cas. Sans prise de tête, juste parce qu'il peut et qu'il en a envie. Sans qu'après tout ça, il soit là à lui rappeler ce moment.
Non. Le loup fait juste ça comme ça. Il l'aime et c'est pour qu'elle reste en vie qu'il fait ça.
Il prend sa jambe droite alors qu'elle sourit. Enfin, un vrai sourire. Même comme ça, il la trouve à tomber.
Tous les deux trempés, elle nue et lui presque, il n'y a pas de tension pourtant. Oh, il a envie d'elle tout le temps, ce n'est pas la question, mais au final, c'est un peu ça qui lui permet de ne pas rendre le moment trop déplacé. Comme Bruce Banner dont le secret est qu'il est toujours en colère. Il choisit juste comment et quand l'exprimer.

Enfin, elle finit par être propre de tout le sang, de toute la poussière. L'eau qui coule toujours passe du marron au transparent. Clair. Limpide. Enfin.
Rick la regarde tandis qu'elle lève les yeux vers lui, prenant son temps avant de répondre à sa question. Oui, ils pourraient rester dans l'eau chaude un moment, jusqu'à ce que ses mains prennent les plis d'une petite vieille... Mais elle doit sûrement avoir faim, et soif, après avoir perdu autant de sang. Finalement, elle répond : « J'sais pas trop. Mais si on reste trop dans l'eau les fils vont ramollir.  ». Et elle attrape deux serviettes.
« Mais autant manger un bout, plus vite ce sera fait, plus vite j'vais pouvoir me coucher. Alors, épate-moi Solberg ! »
C'est qu'il sourit, en attrapant la serviette qu'elle lui lance avant de se la prendre en plein visage. Et elle aussi, avec ce sourire un peu provoquant qu'elle a souvent. C'est elle que le loup a envie de manger !
Le loup la suit de près, au cas où, sans pour autant supposer qu'elle est faible. Oh non, il sait qu'elle ne l'est pas. Se séchant, il vire son boxer trempé pour en mettre un autre. Trouver des affaires sèches et propres ensuite.

Le brun lui donne même un t-shirt à lui, même s'il s'est qu'il sera trop grand, ce sera mieux que de la voir se promener nue...
« Tiens, je sais que c'est grand, mais c'est mieux que rien »
Une fois secs et habillés, il approche d'elle, glissant une main sous son menton pour lui faire relever sa frimousse et dépose un baiser sur les lèvres qui reprennent des couleurs.
« Aller viens, on va voir ce qui traine dans les placards et dans le frigo ! » Le dit frigo qui a déjà eu à subir la force de leur passion il y a maintenant si longtemps... Il l'entraine dans la cuisine avant d'ouvrir les portes qui renferment la bouffe.

« Alors... bœuf, poulet, riz, pâtes... céréales gourmandes... qu'il énumère avant de se tourner vers elle. Tu préfères quoi ?  »