LA MOISSON DES ÂMES ▲ the clock is ticking (sujet de groupe)

somewhere a clock is ticking

Yankee Stadium. On se souvient de ce stade de baseball. Désormais, ce lieu glorieux connait une usure beaucoup plus sinueuse et inquiétante. En effet, le yankee stadium est devenu le colisée de Bronx. Un immense amphithéâtre elliptique, subventionné par la main des Vampires Originaux eux-mêmes, qui use ce lieu pour culte et divertissement néfaste. Pouvant accueillir des spectateurs par milliers, ledit colisée de Bronx est désormais l’ouvrage de spectacles sanglants et barbares. Chasse d'animaux sauvages, les combats de gladiateurs et autres spectacles publics destinés à des projets plus qu’inquiétants… La Moisson Des Âmes...

La valse des ténèbres révèle son sinistre spectacle. Le soleil, fuyard et craintif, ne met pas de temps à aller enfouir ses rayons étincelants dans les entrailles de la terre. Le soleil couchant étale à la traine son voile d’ornement, peinturant sur les géants buildings un sillon orangé qui semble frémissant et encore effervescent. Dans les quartiers oxydés, les âmes vagabondent, traînent leur lourde carcasse vers un chemin que tous savent très bien sans aucune issue. Jour fatidique. Jour butoir. Les cœurs battent à l’unisson, engendrant au sein de la vaste métropole une funèbre symphonie dont l’excitation et l’angoisse semblent être maître de cet orchestre singulier. Craignant le pire, ils savent pertinemment bien qu’ils n’ont tout simplement pas le choix de coopérer et d’assister à ce sulfureux carnage. Ce que leur tyran prétend être Gloire n’est en fait qu’une triste cruauté qui ne leur représente aucun espoir. La valse des ténèbres révèle son sinistre spectacle. Les Ombres sourdent sournoisement de la terre, se hissent un vicieux chemin entre les hauts bâtiments où les cimes de fer parviennent presque à embrasser les cieux miséricordieux qui se rembrunissent graduellement. Lorsque la lueur du crépuscule brillera enfin dans l’éminent dôme constellé, tous savent très bien ce que cette nuit naissante leur réserve… elle embaumera de deuil et de mort tous ces cœurs palpitants alors que les regards absorberont les barbaries qui leur consentiront dans le creux de leur mémoire de sempiternels cauchemars. Dans l’antre du Colisée de l’arrondissement du Bronx, la tension est à son comble. Les gradins sont bourrés par les frêles armatures humaines, piteux spectateurs qui se sont malgré-eux manifestés pour rendre hommage à la vingt-deuxième édition des jeux de la Moisson Des Âmes.

Sur le ring de combat, situé des mètres et des mètres plus bas, juchés sur un minuscule podium dressé au centre de l’arène, révélés aux yeux de tous, nous retrouvons les quatre condamnés. Logan R. Madsen. Samantha F. R. Hadler. Graham W. Blake. Liam D. Blake. Ils sont munis d’une armure de fer taillée sur mesure, dont l’effigie laisse ironiquement penser aux gladiateurs. Les armes qu’ils doivent disposés reposent à leur pied, devant eux, cent mètre plus loin. Les épées, les javelots, les haches et autre armes blanches sont précieusement bien dissimulées dans un sac d’entraînement… n’attendant que la tombée de la nuit pour être portées par les mains meurtrières de leurs futurs propriétaires. Lorsque la lueur du crépuscule brillera enfin dans l’éminent dôme constellé, tous savent très bien ce que cette nuit naissante leur réserve. La foule clamera leurs noms et les interpellés s’enliseront dans une sanglante bataille où seule la mort révélera son terme.

Quatre soldats de plomb, que le hasard a cruellement charrié dans l’ultime combat. Le ciel orangé s’assombrit alors. Les têtes s’élèvent vers l’opacité des cieux. Les nuages prestes défilent lentement par-delà les astres. La lueur argentée du maigre croissant de lune apparaît. La nuit tombe. Et le sang des innocents se déversera bientôt sur la terre déjà suffisamment souillée. Les paris sont ouverts. Les cris fusent de partout. La guerre est officiellement déclarée !
À ce moment même, le visage de Gustave Fairley apparaît dans un écran géant, ses dents trop blanches brillants beaucoup trop lorsqu’il dévoile son plus beau sourire.

- Que le meilleur gagne et surtout je souhaite à tous une joyeuse Moisson Des Âmes !

Le visage de Fairley disparait, l’écran géant s’éteint… et les quatre condamnés sont enfin invités à poser pieds sur le sol sablonneux et d’aller mettre la main sur l’arme qui sera peut-être passible de leur sauver la vie...

* Que vous soyez un personnage dans l’arène et ou encore un téléspectateur coincé dans les gradins, cette partie-ci de l’histoire est ouverte à absolument tout le monde. Elle est totalement libre. Vous postez dans l’ordre que vous le désirez, sans oublier de donner la chance aux trois combattants de poster un à la suite de l’autre, pour que leurs actions ne puissent se concorder de manière propre et en harmonie. Le compte de Children of Cain a fait sa première et dernière intervention… n’espérez pas une illumination de sa part pour vous guider vers quelque part, car ça ne se produira pas. Les maîtres du jeu…se sont vous et l’improvisation. Le principe est de vous offrir une grande marge de surprises et de libertés. Soyez sage. Pas d’excès. Suivez les autres. Amusez-vous, tout simplement ! L’intégralité de l’équipe administrative espère de vous une grande participation car… comme vous le savez très bien… un scénario vous attend sournoisement dans le détour. C’est donc la chance d’intégrer votre personnage dans les grandes lignes de l’histoire ! Si vous avez des questions, n'hésitez pas à contacter un membre du Staff.

SOMEWHERE A CLOCK IS TICKING

❝ L'angoisse noue ses entrailles. ❞

Tremblant, d'une véritable trouille, Liam fixe d'un air absent la foule qui les entoure. Il n'a pas eu peur à ce point depuis le jour tragique. Où ses yeux effrayés s'étaient posés sur le squelette d'une maison ravagée par les flemmes. Sa maison. Son frère est à côté de lui, mais le sorcier est incapable de le regarder. Il n'entend que les battements de son cœur, les bourdonnements sourds dans ses oreilles, faisant échos à son angoisse immatérielle. Impalpable. Il inspire et expire. Gustave Fairley crache son venin, tout autour d'eux, mais il ne perçoit pas ses paroles vicelardes. Sa présence est partout, dominant tout un stade converti en arène. Des mouvements lui indiquent qu'ils doivent se poster au milieu de la scène, alors qu'il sent le métal désagréable du bouclier ringard dont il est affligé. Dans une autre situation, Liam aurait lancé une petite vanne sur le sujet, mais là, le PDG est une bulle silencieuse et prête à exploser. Il la sent, sa magie grouille en lui, et le petit bouton rouge : C'est Graham. A côté de lui, il sent aussi la présence de Samantha, plus qu'il ne la voit. Elle non plus, il ne veut pas la tuer. Pourtant, sa vie a moins de valeur à ses yeux que celle de sa moitié. Son jumeau compte bien plus que toutes les paires d'yeux figés sur eux dans ces gradins. Il a envie de vomir. Il le sait, il n'a pas le choix … Liam va devoir utiliser ses pouvoirs. Que va-t-il leur arriver, maintenant ? Des lions enragés sortiront de nul part, pour leur arracher les membres ? Ou doivent-ils simplement s’entrent-tuer, sauvagement, dans le chaos ? Tel un bout de pantin à peine articulé, sa main vient se poser mollement sur un javelot qu'il sert au point de faire blanchir ses jointures. Il se fout bien de l'arme, Liam ne compte certainement pas tuer qui que ce soit. Enfin, c'est ce qu'il croit. Ce qu'il espère.

(c) sweet.lips

« THE CLOCK IS TICKING »

Le loup se glissa silencieusement dans les escaliers qui menaient aux gradins.
À la base, il n'aimait pas assister à ce genre de spectacle. Surtout de l'extérieur. Il aurait bien pu se battre en bas, dans le stade maintenant transformé en arène. Ca aurait peut être été mieux oui.
Ulrik ne savait pas si Joe allait venir observer Sam se battre avec ces autres là.

Une foule était déjà rassemblée sur les gradins en béton froid. Je n'ai jamais vraiment su si il y avait une réelle obligation d'assister à ça, mais je suppose que les vampires savent qui y étaient et qui n'y étaient pas. On ne boycotte pas leur petite fête sans répercutions, n'est-ce pas ?
Il regarde les visages dans les gradins, puis les quatre en bas. Ses lèvres pleines laissent échapper un soupir tandis qu'il s'appuie contre un bloc de béton. Le lycan s'attend à ce qu'il y ait aussi du grabuge dans les spectateurs. Il est là pour ça. Il est flic. Mais il espère aussi trouver l'ex-vampire, si elle est venue. Sûrement, elle tentera peut être quelque chose.
En fait, il n'en a aucune idée. Rick espère juste que Sam va s'en sortir. Surtout parce que Erzbeth ne s'en remettrait jamais si quelque chose arrivait...

Il se rend compte qu'il stresserait sûrement moins si il était dans l'arène. Peut être qu'il aurait du proposer de prendre la place de la blonde. Il aurait tué les trois autres, ou essayé.
Au pire, il serait mort en essayant, mais il s'en fichait. La brunette aurait été sauve et elle n'aurait sûrement pas tenté quelque chose. Elle sait que mourir au combat, pour un loup comme Rick, c'est une belle mort.
Et pourtant, il se dit que peut être elle aurait eu le même genre de réaction si il avait été choisi. Lui, au moins, se battait souvent.

« THE CLOCK IS TICKING »

Et voilà donc l'arène. Les gens. Les gens qui nous regarde. Et puis Liam, et Sam et ... l'autre dont je ne me souviens plus du nom. Je les regarde. Ils ont l'air ailleurs. Ils ne savent pas qu'il vaut mieux être bien là ? C'est plus sûr quand même !
C'est fun.
Ouais. J'ai une belle armure taillée sur mesure. Ca brille c'est cool. En plus, si je commence à chauffer trop, j'vais avoir du métal en fusion à lancer sur les autres. Cool. Je souris presque. C'est le moment de sortir le grand jeu mon chou. C'est la grande fête et en plus, tout le monde a un terroriste à mater dans l'arène. Je crois que les regards vont être avides. Déjà que c'est un peu comme si j'étais un revenant.

Je salue. Il faut bien. Quand même, je suis le nouvel acteur de cette comédie dramatique qui va finir en film gore. Ils ne savent pas. Ah ! Ils ne savent vraiment pas ce que Graham Blake sait faire !
Surtout pour protéger son frère. Pour que Liam ne claque pas, je ferais tout. TOUT !
Je regarde les autres, j'aimerais tellement dire à Liam de pas se soucier de moi et de sauver sa peau. Sauver ses miches de milliardaire. Peut être même s'allier avec un des autres pour avoir plus de chances. J'en sais rien.

La voix de Gus résonne encore et je suppose que nous devons avancer dans le sable. C'est cool, le sable, soumis à une très forte chaleur, ça se transforme en verre. Je souris, ils vont la kiffer leur arène, c'est moi qui le dit !
J'avance, mes pieds s'enfoncent. Je vois les armes. Je ne sais même pas si je vais en avoir besoin ou pas.
Mais en tout cas, la fête va bientôt commencer !

THE CLOCK IS TICKING

Je ne crois encore qu'à moitié que j'ai échappé à ça. Je me demande franchement si je le dois à Alaric.
Mais j'ai trop peur qu'on remarque mon absence pour ne pas me présenter dans les gradins. Je déteste la violence. Encore plus la violence gratuite. Je suis quelqu'un d'assez pacifiste. Enfin, je peux m'énerver mais là... ce n'est pas la même chose. Pas du tout !
Je regarde si je ne trouve pas une tête connue. J'aimerais bien. Je ne peux pas regarder ça toute seule. C'est trop affreux. J'aimerais que Thorün soit là. Ou quelqu'un. Peu importe.

Je m'assoie au bord d'un gradin. Il y a un grand type brun appuyé un peu plus bas. Je ne le connais pas mais je ressens la même chose qu'à proximité de Thorün. Un lycan. Je ne sais pas si il est au service des vampires ou pas. J'espère qu'il ne me remarquera pas.
Je regarde les quatre pauvres personnes dans l'arène. Un frisson me parcourt. Je n'aimerais vraiment pas être à leur place. Je me mords la lèvre. Cette moisson, c'est vraiment affreux. Ah mais comment on peut organiser une chose pareille !?

Je serre les dents et replie les jambes contre ma poitrine et passe mes bras autour, enfonçant mes mains dans mes manches. Il fait froid, le béton et froid, et rien ici n'a vocation à me réchauffer, physiquement ou mentalement...

The Clock is Ticking

Un podium. Une estrade. Les gradins qui les entourent. Sam voit tout cela sans le voir. Le brouhaha ambiant lui parvient étouffé. Elle sent la présence de Liam à côté d’elle. Elle sent sa magie, sa force métaphysique se confronter à la sienne. Le jour tombe, laissant place à la nuit. Evidemment, les sangsues vont vouloir assister à leur petit spectacle. Ce ne serait pas drôle sinon. Ses mâchoires se serrent. Ses poings aussi. Ses dents crissent les unes contre les autres et elle sent ses tatouages se mouvoir sur sa peau, prenant des formes acérées, affutées comme des rasoirs. Ils dépassent sous le bord de son armure, envahissent ses poings serrés. Elle lève sa main droite devant ses yeux et déplie les doigts au moment où les arabesques se déploient jusqu’au bout de ses phalanges. Elle sent la magie envahir chacune de ces cellules. Elle reconnaît la magie rouge, parasite, sans même avoir à regarder en elle pour en avoir la confirmation. Dans ces conditions, sa magie blanche s’efface, laissant place à la rage de l’autre, à la combativité. Elle sent celle de Liam qui la picote distraitement. Et l’autre. Son frère, assurément. Il se donne en spectacle. Elle lui adresse à peine un regard alors que ses yeux tombent sur les armes en contrebas. Peut-être pourrait-elle utiliser un couteau. Elle ne voulait pas compter seulement sur sa magie, mais… Elle ne savait pas vraiment se servir d’autre chose. Joe lui avait appris à se battre avec ses poings, ses pieds, ses coudes, ses genoux. Elles n’étaient pas encore passées aux armes. Mais tout lui arrive comme si elle n’était qu’une spectatrice, là bas, dans les gradins. Elle lève la tête, offrant son visage à la foule. Là. Elle croise le regard du loup qui tient tellement à Joe. Un sourire s’étire très lentement sur ses lèvres. Pas un sourire rassurant. Pas un sourire inquiet, ou quoi que ce soit du même genre. Non. C’est un sourire d’anticipation. Presque d’excitation et d’impatience. La magie rouge envahit ses veines, prête à combattre. La change en quelque chose d’autre. Car il n’est pas temps que Samantha, la vendeuse de la pâtisserie, ne rejaillisse, ça pourrait être létal. Elle saute alors habilement du podium et se contente de marcher entre les armes, ne sachant pas laquelle prendre et s’en fichant un peu. Finalement, elle se penche pour ramasser une dague si longue qu’elle pourrait passer pour une épée. Elle semble équilibrée dans sa paume. Elle la fait tourner, comme si elle savait s’en servir, étrangement, et se retourne vers les autres. Liam. Graham. Elle ne veut pas les tuer. L’autre, par contre, elle ne le connaît pas. Si ça peut lui sauver la peau, elle le tuera. Plutôt lui qu’elle.

SOMEWHERE A CLOCK IS TICKING

❝ Elle est là. Plantée dans les gratins. ❞

Quelque part, au milieu d'inconnus. A fixer Samantha. A jauger chaque expression de la blonde. Et quelque chose cloche. La mutante ne reconnaît pas ce regard. Fier, hautain ... Brillant d'une lueur sauvage et farouche qu'elle ne lui reconnait guère. A-t-elle apprit plus, que des mouvements de défenses et d'attaques, durant ses leçons qu'elle lui donnait ? S'est-elle forgée une apparence de glace, comme Joe sait si bien le faire ? Elle n'est pas prête … La brune pince les lèvres, fermant les yeux. Elle voudrait tellement que Yang soit là, maintenant. Ses pieds avancent silencieusement sur le béton terne, et ce, même si la foule n'avait pas été présente. Personne ne la voit, tant qu'elle ne veut pas qu'on la remarque. Sa casquette fichée sur son crâne, masquant ses iris d'un vert glacial alors qu'elle fourre ses mains dans ses poches. Les gardes sont omniprésents, et elle se doute que Rick doit en faire partie. Joe ne veut pas se battre avec lui, et pourtant, si elle doit l'écarter de son chemin … Ce sera sans vergogne. Samantha doit vivre. Même si, au fond d'elle, elle doit bien admettre que voir la mort des frères Blake ne l'enchante pas. Elle n'a jamais croisé vraiment Liam, par contre, Graham … Mais c'est une histoire ancienne, qui n'a plus aucun intérêt. Le passé … Elle ne s'y reconnaît plus, supporte à peine les changements qui s’opèrent en elle depuis son retour. Et encore moins cette foutue obsession pour Ulrick. L'ex-vampire avance toujours, inexpressive. L'autre Gus bave ses inepties, alors qu'elle voit enfin le Loup-garou adossé à un mur, bras croisés. Lui aussi, fait une fixette sur les quatre pauvres candidats. Et la brune voit bien que l'un des jumeaux fait quelques pirouettes, mais difficile de faire la différence entre les deux après tant de temps. Avec un soupire, elle reste plantée là, hésitante et partagée. Il y a bien quelque chose à faire … Il doit y avoir une solution.

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SOMEWHERE A CLOCK IS TICKING

❝ Et les voilà, tous alignés. Formant une minuscule rangée devant une foule silencieuse. ❞

Un silence morbide. Son frère lui ne manque pas de faire le pitre, ce qui ne lui ressemble absolument pas depuis la mort d'Ellie et Ty. Le sorcier le jauge légèrement, le soupçonnant d'avoir une idée assez déplaisante en tête. A quoi tu joues, Gram ? Qu'il aimerait lui demander. Il pourrait tricher, s'insinuer dans l'esprit de son jumeau, mais il s'y refuse. La vérité, c'est que Liam a trop peur d'y découvrir une fatalité : Le désir évident de son frère. Oui, il sait que Graham veut rejoindre sa femme et son fils. Cette seule pensée le fait trembler de la tête aux pieds. Liam n'est pas prêt à mourir. Pourtant, si son frère y passe … Le sorcier déglutit, sentant sa magie crépiter un peu plus. Est-ce qu'il va vraiment devoir faire ça ? Se trahir ? Lui qui fait tout pour passer pour un simple humain depuis des années … Lance en main, ses prunelles chocolats jaugent chaque paire d'yeux sur eux. Ils sont là, à les regarder. Ca le débecte. Le brun pince les lèvres, sentant ses jointures douloureuses alors que l'arme dans sa main crépite de plus en plus, malgré lui, la magie proteste d'elle-même. Et s'il ne parvient plus à la contrôler ? ...

(c) sweet.lips

« THE CLOCK IS TICKING »

Je vois la blonde à mes côtés avoir ses tatouages qui se répandent et son regard qui se durcit. Elle a l'air à fond dedans. Woaw. Pire que moi, parce qu'elle, elle a vraiment l'air de quelqu'un qui va tout faire péter.
Oh, moi aussi je vais tout faire péter, peut être même que ce sera plus incroyable que ce qu'elle sortira de sa magie, je n'en sais rien. En tout cas, je cache mieux mon jeu. Enfin, je le joue différemment.
À présent, on sait tous qu'elle est une sorcière. Ou peut être au moins une mutante avec des tatouages bizarre, mais je n'ai jamais entendu parlé d'une telle mutation, et j'ai eu le temps d'en rencontrer pas mal des mutants depuis quelques mois.
Je surprends le regard de mon frère. J'ai pas besoin de télépathie pour savoir que mon petit jeu ne lui plait pas. Peu importe. Je ne vais sûrement pas sortir vivant de cette arène. Ce n'est de toute façon pas mon attention, mais si ça devait arriver, je suppose qu'il oubliera de me gronder pour ça.
Je fais cliqueter mes ongles courts et sales sur le métal du plastron de mon armure. Click click. Un sourire se dessine sur mes lèvres. Je suis un gladiateur moderne !

Fièrement, je lève la tête vers les tribunes des spectateurs. J'attends. J'attend que ça commence. Pour moi-même, je lâche quelques mots.
« Vous ne me faites pas peur. Ils ne me font pas peur. Ce soir je suis immortel. »

The Clock is Ticking

Liam a pris une lance. Je devine presque les éclairs qui la longent, mais ce n’est que sa magie qui hurle sa déception. Elle veut sortir. Quitter la prison de son corps. La mienne, bien qu’ayant étendu mes tatouages sur presque toute ma peau, se contente d’attendre, latente, le bon moment pour se révéler. La dague roule dans ma main. Je me tourne vers l’autre. Comment il s’appelle déjà ? Je ne sais plus. Logan je crois. Peu importe. Il ne valait de toute façon mieux pas que je me rappelle de son nom. S’il allait mourir, peut-être de ma main, il valait mieux qu’il ne soit qu’un individu. Une silhouette. Un corps. Un futur cadavre. Rien de plus. Il sera le premier à mourir. Je n’avais pas l’intention de me laisser trucider. Liam et son frère… Je ne voulais pas leur faire du mal, mais s’ils m’attaquaient, je me défendrais. Je fais un pas vers l’autre. Je ne sais pas de quoi il est capable. Je sens le regard de la foule de plus en plus lourd sur ma nuque. Je ne leur fais pas le plaisir de lever les yeux. J’ai déjà croisé le regard de Rick, c’est suffisant. Joe… Je ne sais même pas si elle viendra. Je pense que oui. Ce n’est pas dans son genre de fuir quelque chose qui ne la satisfait pas. Au contraire. Je sens un léger picotement. Très léger. Infime. De la magie résiduelle ? Ma magie ? Les yeux toujours sur l’autre, je m’ouvre pourtant à cette trace pour la remonter. Se pourrait-il… Oui, on dirait bien. Joe était arrivée. Après tout, je l’avais ramenée d’entre les morts… et je lui avais permis de retrouver sa mémoire. Ma magie avait laissé une trace dans son corps, même infime.

Soudain, je fus ramenée dans l’arène. L’autre m’avait vue avancer vers lui. Il avait décidé de me rejoindre alors que j’étais perdue autre part dans mes pensées. Il s’était emparé d’une longue lame qu’il brandissait haut, s’apprêtant à l’abaisser pour me fendre le crâne. Je décalai mon pied droit vers l’arrière pour me stabiliser et levai ma dague pour bloquer le coup. Le choc se répercuta jusque dans ce pied, mais je tins bon. J’offris un sourire machiavélique à Logan, ou peu importait comment il s’appelait. — Ne t’a-t-on jamais dit qu’on ne s’attaquait pas à une femme ? — Mon bras était toujours levé pour parer son coup. Mon autre main, libre, vint s’enrouler autour des doigts qui enserraient la garde de son épée à deux mains. Je ne me départissais pas de mon sourire. Bientôt la chaleur monta en moi et se répandit jusqu’à ma main, me laissant indemne de toute brûlure… ce qui n’était pas le cas de mon opposant.

THE CLOCK IS TICKING

Oh mince. Ca a commencé. J'aimerais bien ne pas être toute seule comme ça dans mon coin. Même si je ne suis pas dans l'arène, ça m'embête, ça me gêne. J'aimerais tellement ne pas être là.
Je suis quelqu'un de foncièrement gentil et protecteur et voir des gens forcés de s'entretuer comme ça, devant un public, je ne peux pas. Je ne peux vraiment pas supporter ça. C'est trop...
Et pourtant, je ne peux pas m'empêcher d'être là. Je ne dois pas montrer mon lien avec Alaric. Je ne dois pas être la protégée d'un vampire. Surtout pas de lui. Je dois sembler normale. Pas sorcière, pas boniche. Peu importe. Pseudo-normale.
Je regarde l'arène. Mes yeux fatigués sont écarquillés, comme si je ne pouvais pas faire autrement. Je ne peux pas. Et en plus de ça, je sais que si la foule commence à hurler et à encourager les combattants, il va y avoir ce fameux effet de foule et je ne veux pas devenir une humaine à la noix avide de voir le sang couler... C'est affreux.
Et les voilà qui commencent déjà à se battre... La sorcière blonde avec ses tatouages, elle arrête le coup du quatrième.

Je ne voulais pas voir tout ça. Non, je ne voulais pas...

« THE CLOCK IS TICKING »

Je vois l'autre là. Logan truc-muche. Je ne le connais pas. Pas du tout. Je m'en fous, j'veux pas le connaitre. Même, ça n'a rien à voir avec le fait qu'il va crever bientôt. Il attaque la fille, la blonde alors que Liam est toujours là, avec sa lance bercée d'éclairs.
Ce qu'il est con. Non mais c'est pas parce que tu vas crever en public que tu dois devenir complètement idiot ! Crétin !
Peu après, il s'est mis à hurler : brûlé. Eh bien, voilà qui est intéressant. Une sorcière qui a un pouvoir similaire au mien. Mais qui est le meilleur ? Est-ce qu'elle est plus puissante que moi ? Oh non, elle n'a pas intérêt ! J'ai déjà bien assez été à la ramasse de ne pas avoir de pouvoirs pendant longtemps ! Je ne laisserais pas une pyrokinésiste me voler la vedette !

Appelant le feu à l'intérieur de moi, mes mains se couvrirent de ces veines lumineuses si caractéristiques et habituelles maintenant. Le feu jaillit, puissant et irridécent. Bien plus impressionnant que la petite chauffe de la blonde et balaya les jambes de Logotruc.
Ahah pauvre vieux. Non, en fait je ne le plains pas non plus.
Prendre une arme, pourquoi pas ? Je n'en ai pas besoin, si ? Oh et puis ça fera cool ! Je descendais de mon piédestal et allais chercher une épée de longueur moyenne. Si je la faisais chauffer et que je la balançais ça pourrait faire des dégâts. Surtout dans le public, ou contre les loups qui tarderaient pas à venir si on commençait à s'attaquer à d'autres que les combattants...

beneath a crimson sky

An eye for an eye makes the whole world blind.

Je ne sais même pas ce que je fous là… je ne sais même pas pourquoi est-ce que je dois être ici. Tout ce que je sais, c’est que le sang des innocents ne tarde à se déverser. Ce magma de vie, cette viscosité pourpre et encore brulante, elle ne souillera pas seulement les mains perfides de nos tyrans mais elle tachera également les nôtres. Spectatrice de cette tragique comédie, ces fontaines de sang s’imprégneront non seulement sur le sable mais elles se déverseront également sur mon âme… empoissant le vestige que je suis devenu. Parce que je suis trop faible pour lutter contre la vilenie de cette vulgaire humanité qui se meurt, parce que je suis trop trouillarde pour oser fermer les yeux sur ce redoutable cauchemar que l’on me contraint de regarder. Marionnette servile que je suis, je regarderais ces pauvres âmes se briser, parce que nos marionnettistes nous en conjurent de le faire. Je ne suis pas préparée pour ça. Je ne suis encore moins blindée, psychologiquement, pour supporter une cruauté aussi barbare et atroce. Similaire à ces quatre condamnés, dans cette ville de demeurés, mon rôle est imposé et mes gestes sont calculés. Nous ne sommes pas libres… jamais nous ne le seront. Je peine d’ailleurs à assumer que j’ai pu ressortir indemne de cette loterie néfaste et monstrueuse. J’ai peine à croire que le hasard ne soit véritablement le sinistre auteur de ce massacre patent. Le messager de la mort a depuis longtemps jouer ses cartes et cette nuit sa convoitise sera enfin livrée sous les yeux de tous ces témoins et disciples.

Les jambes repliées contre ma poitrine, les reins inconfortablement bien écrasés contre ce bloc de béton glacial qui me sert à l’occurrence de siège, perdue en plein cœur de la foule versatile qui se laisse bercer par les prouesses des quatre… gladiateurs ?… emprisonnés au sein de l’arène, mes grands yeux charbonneux et brillants d’effroi se sont accrochés sur la nuque de la guerrière à la claire chevelure de blé. Elle ne semble pas porter attention sur le danger qui la guette sournoisement, ses grands yeux azurs circulant viscéralement sur toutes ces têtes et ces visages qui s’élèvent dans les gradins et qui sont rivés sur elle et sur les autres combattants.

Je vois la lame acérée qui s’élève prestement, fouettant et lacérant l’air oppressant alors que le fil aiguisé de la lame brille d’éclats argentés sous les nombreux projecteurs. L’épée, maintenue par les mains meurtrières de l’homme, s’apprête à aller s’enfoncer entre les omoplates de la guerrière à la claire chevelure de blé. Cette dernière semble avoir pressentit la menace et prestement fait volte-face sur son antagoniste. J’ignore ce qui se passe. J’ignore ce qui se produit. Une énergie quelconque, surprenante, traverse et pénètre la chair lactescente de la jeune fille aux longs cheveux blonds. En un clignement d’yeux à peine, l’homme, autrefois conduit de ses mauvais augures, est enclin à s’écrouler lourdement sur le sol granuleux, sa chair s’embrasant et se consumant tel un combustible. Sa gorge obstruée par cette torture qui le ronge, est rapidement animée de son long râle suppliciant. D’entre les lèvres crispées, un cri inhumain s’y en échappe et vient se répercuter contre toutes les cages thoraciques. C’est atroce. Mes paupières embrassent lourdement l’obscurité… ne voulant pas voir et croire à ce qui venait de se produire. Je ferme les yeux. Je ferme les yeux, avant que le sang ne coule et avant que les os se brisent.

Les spectateurs, autour de moi, s’attisent et semble enfin prendre vie. J’entends des rires. Je les perçois se mouvoir sur leur bloc de béton. Certains hurlent leur fierté et applaudissent pour rendre gloire au pouvoir soudain de la guerrière à la claire chevelure de blé et de cet homme imposant et ténébreux qui s’est rejoint au carnage.

Le massacre a enfin pris forme sous les yeux carnassiers de tous ces témoins avides qui demandent et réclament encore de l’action… du sang.

 fiche & image by disturbed (alias moua et c'est pas touche xD)

Spoiler:

« THE CLOCK IS TICKING »

Le loup était encore appuyé contre le mur. Impassible. Rien ne se passait dans les gradins. C'était pas plus mal pour le moment. Ca l'arrangeait même. Pourtant dans l'arène, ça commençait à bouger. Ulrik les surveillait quand même du coin de l'oeil, il pouvait toujours se passer quelque chose d'inattendu. En plus, il y avait le terroriste parmi eux et tout pouvait arriver. Il y avait un truc qui reliait cet individu aux bombes et ... c'était louche.

Mais il fut distrait par l'odeur de Joe. Il ne s'y tromperait jamais. Jamais. Il l'avait dans la peau maintenant. Le lycan n'y pouvait plus rien. Rien que son odeur le faisait s'enflammer de l'intérieur comme si sa fidélité canine le consumait. Enfin, il était un lupin, pas un canin... à moins que Joe ne l'ai transformé en bon toutou...
Bizarrement, cette idée ne le gênait pas plus que ça. Un peu, mais pas autant que ça aurait du. Parce que oui, ça aurait.
Enfin bon... Il se décolla du mur et s'approcha. La brune portait une casquette. Peut être pour se cacher ou quoi... Dans tous les cas, Rick se doutait qu'elle allait venir. C'était obligé. L'ex-vampire n'allait pas laisser Sam comme ça... Et c'était bien ce qui l'inquiétait.

Mais voilà, tout commence. Sam est la première à être visée. Ca ne m'étonne pas au fond. Mais le pauvre bougre se fait vite renvoyer dans ses lignes. La sorcière n'est visiblement pas une cible si facile qu'il le croyait. Tant pis pour lui...

SOMEWHERE A CLOCK IS TICKING

❝  Elle crépite, le parasite. ❞

Le sorcier bouille de l'intérieur et sa lance elle, commence à doucement le trahir. Pas assez pour que le public puisse s'en rendre compte, mais suffisamment pour les trois autres aux premières loges. Graham continue de faire le pitre, de se pavaner. Et Liam fait grincer ses dents, tentant en vain de conserver une certaine contenance. Il ne peut pas tuer, c'est contre son éthique, contre ses convenances. Pourtant, lorsque l'autre concurrent, ce machin-gan, abat son épée sur Samantha … C'est un enchaînement rapide. La blonde, avec une rapidité bluffante et épatante stop le coup, levant son avant bras et parant l'attaque avec sa dague. Un peu qu'il en lâcherait un sifflement admiratif, si ça avait été le bon moment pour faire ça. Oui, son sérieux est déstabilisant est anormal. Presque aussitôt, Graham s'enflamme, alors qu'à côté de lui le jeune homme se met à hurler. Ce qui ne manque pas de lui arracher un froncement de sourcils. Il la sent, la magie de Samantha … Violente. Rouge. La dernière fois, il s'était douté que quelque chose chez elle était détraqué. Et lorsqu'il sent un autre crépitement, plus lointain, ses prunelles marrons s'attardent rapidement dans les gradins. Là où il croise … Merde, elle disait vrai ? Erzbeth est réellement en vie ? Ca expliquerait cette magie légère qui plane autour d'elle. Toute cette contemplation ne lui prend que quelques secondes, avant qu'il ne remarque le mouvement sur sa gauche. Graham. La chaleur . Ca commence … Liam serre la lance entre ses doigts constellés de veines bleues et palpitantes, s'appuyant sur son pied gauche avant de pivoter et d'avancer sur le côté, veillant discrètement tout en réfléchissant à toute vitesse. Le coup part déjà, une flamme puissante fauche les pieds du garçon qui, moue figée d'horreur s'étale à terre. Croisant au passage les prunelles de Liam. Son frère s'écarte déjà, allant chercher une lame sur l'estrade. Et aussitôt, ce simple geste puéril de la part de sa moitié est une occasion pour Logan. Le gosse chope une fine lame à sa cheville, tendant le bras avant de faire une nouvelle tentative. Contre son frère. SON FRÈRE.

BLACKOUT. L'éclair part d'un coup, longeant et serpentant la lance avant de abattre sur la main du pauvre humain. La lame pendue à ses doigts est rapidement éjectée, volant à trois mètres de là.

« - … Tu es … Vraiment … Mal tombé, petit. Susurre Liam entre ses dents, voix hachée. Contenant difficilement sa colère noire.

Autour d'eux, une vague d'exclamations explose de plus belle. Le PDG tourne ses prunelles luisantes d'un bleu électrique vers la foule, chaque veine crépitantes.

- SURPRISE ! » Tonne-t-il, faisant alors rapidement volte face.

Un nouvel éclair jaillissant de ses doigts, et frappant le gamin en pleine gorge.

(c) sweet.lips

Gaze towards the Heavens

and you might catch a glimpse of Me.

L’électricité. Les flammes. Les éléments s’abattent sans aucun ménagement sur la frêle armature humaine. Cette chair amochée, consumée, elle repose à la révérence de ces trois tortionnaires qui bientôt ne feront qu’une seule bouchée de ce type dégingandé et mutilé. C’est avec une latente fascination que j’observe ce BBQ sanglant et électrique. Si la blonde et les jumeaux n’adoucissent pas leur zèle, très vite, le pauvre type se transformera en sac de viande calcinée, dont les organes surchauffés retentiront joliment sur l’arène. Cette bouillie de chair consumée ne semble qu’être à l’orée de son supplice et la foule en quémande encore ! J’ai traversé plus de cent-cinquante ans d’évolution et d’existence sur cette Terre minable mais pourtant le genre humain semble être resté aux premiers paliers de l’échelle. Leurs instincts primitifs et complètement bécasses refaisant désormais surface, les voilà qui s’agitent comme de vrais primates en rut. Aberrant. Ridicule. Et surtout très ennuyant… Les Jeux De La Moisson Des Âmes ne sont qu’une vulgaire régression dans la Ligne Du Temps, tous affublés par le charme moyenâgeux et voyant renaître sous leurs yeux abasourdis l’ère de l’Âge Des Ténèbres ! C’est dégueulasse. Cette brutalité grossière manque de poésie et d’aspiration nouvelle. Une voix sournoise et malicieuse m’arrache brusquement de ma lascive contemplation, lentement, mes prunelles émeraude dérivent vers la source. Là où je découvre un gars, à l’allure plutôt simplette, qui me délivre son plus beau sourire.

- Dis-moi, mon vieux, t’aurais pas envie de miser sur la trogne de quelqu’un ? Les enjeux sont ouverts et j’aimerais savoir vers qui ta foi se dirige ! Le terroriste, le pacifiste et ou encore la pyromane ?

C’est une blague ? D’entre mes lèvres crispées, un long soupire s’y échappe et avec dédain je repose mon regard impassible sur l’arène, toisant calmement les corps ferrés des trois soldats encore bien droit debout sur leurs jambes. Examinant un court instant le défouloir, un sourire carnassier adoucit mes traits de fer.

- À la fin de cette… boucherie… personne ne ressortira indemne de ce fiasco monumental. La Mort est une présence sournoise et lancinante. Les corps s’accumuleront aux pieds dudit vainqueur mais en vain il ne se sentira illustre. Tuer pour une cause aussi absurde, aucun d’entre nous n’en y percevra de la fierté… car ce phénomène le révèle lui-même ; Ce sont des Jeux et ces pions sont tous condamnés, mon cher. Même l’ultime conquérant. Les regrets le vaincront et fort probablement le suicide l’attendra pour le délivrer de son mal de l’âme. Comme je disais : La Mort est une présence sournoise et lancinante.

- Alors tu ne mise sur la tête de personne ?

Qu’est-ce que cet abruti n’a pas comprit ? Ici, là, maintenant, tout de suite, je parle bien anglais, n’est-ce pas ?

© fiche & image by disturbed (alias moua et c'est pas touche xD)

La moisson des âmes

Folie de l'âme et de l'esprit. Cette journée était marqué par le sang, la souffrance et la mort. Dans ses gènes de sorcière, pourrie par la magie jusqu'à l'os, Kanaria pouvait tout sentir, voir sans même se servir de ses yeux. Il suffisait de se laisser porter par les huées, les cris de joie et de pleure pour comprendre tout ce qui se passait dans l'arène. La sorcière aux traits figés n'avait pas prévu d'assister à cette boucherie, et pourtant, ses pas l'y avaient mené, elle bien là, assise dans un coin à écouter, les yeux vide et pourtant le regard alerte. Elle n'était pas le centre de ce jeu, et tant mieux. Le combat n'avait pas de sens pour elle, si la mort devait la prendre, alors c'était avec plaisir qu'elle lui ouvrait le chemin.

La magie vibrait dans tous les sens, la bataille avait commencé depuis déjà quelques minutes, et les effluves sacrées se baladaient dans l'air telle de la poussière, imprégnant tout ce qui l'entourait. À cette magie, celle de Kanaria ne pouvait que réagir. Celle de Sam, dont la flamme vibrait faisait écho à la sienne, ardente et pure de ténèbres. Elle ne le voyait peut être pas... Et cet autre sorcier, dont les éclairs brisaient l'harmonie du feu, se mêlant pourtant dans une symphonie parfaite aux oreilles des non profane. Si la situation avait été autre, Kanaria aurait murmuré les incantations liant sa magie à la leur, jouer à leur unisson. Mais c'était là un combat, la mort, le sang, le sable et le goût acre du fer et de la magie. L'un déjà tombait, et sa vie s'échappait. Ô magie des morts, il serait si simple de le rappeler dans l'arène, de donner une seconde chance à se corps brisé, mais quel intérêt de jouer à ce jeu de fou ?

Non Kanaria... il fallait comprendre que le jeu de fou, tu y étais déjà... Oui, ne pas participer, donner son consentement et ne pas sourciller, c'était suivre la folie des vampires, leur jeu. Il serait si simple de tout changer. Si simple de mettre à terme à leur tyrannique envolée. Mais serait-ce vraiment le désir de Kanaria ? Elle qui ne jurait que pour la mort et non la vie ? Son choix aurait pu être donné, autrefois, mais il ne restait plus rien de cette personne là. Oh ? Que dit cet homme assez proche d'elle ? Un vampire, elle le sens dans l'aura qu'il dégage, l'odeur âcre d'une âme déjà éteinte pour une autre vie au travers l'au delà. Elle écoutait. Partageait-elle l'avis ? Elle ne dirait sans doute pas. Mais pour gouter la mort tous les jours, elle ne pouvait qu'approuver sa présence aujourd'hui. Mais peut être était-il encore temps d'y échapper... ?

Code by Anarchy

The Clock is Ticking

Une ligne de feu passe près de moi pour balayer les jambes de mon assaillant. Au dessus de nous, la foule hurle sa joie de voir les combats commencer. Ça aurait donné la nausée à la Samantha normale. Pas à moi. Pas à celle que je devenais. Je hausse simplement un sourcil et me redresse, toisant l’homme à terre, avant de me tourner vers le frère de Liam. Graham je crois. C’est la première fois que je le rencontre. La seconde fois que j’en entends parler, après l’annonce de son nom à la Moisson. Il déambule, fier d’avoir attiré l’attention sur lui, jusqu’à prendre une épée moins longue que celle qu’avait eue Logan. Graham palpite d’un rouge sombre. Il me rappelle presque cette magie qui a presque oblitéré la mienne. La vraie. Celle qui avait été dorée et pure, battant au rythme de la terre. C’était peut-être la seule chose qui me restait de ma magie d’autrefois : la terre. Car la magie rouge savait qu’elle pourrait m’être utile. Le feu ne pouvait pas tout faire… Par contre, allié à la terre… Ça fait un volcan. Mais mon regard est attiré maintenant vers une autre lueur. Pâle, presque blanche. C’est Liam. Il ne regarde ni son frère, ni moi, juste l’autre à terre, avec un éclair meurtrier dans le regard… qui se change bientôt en véritable foudre, percutant la main de l’homme après avoir serpenté autour de la lance.

L’éclair fait le même bruit que le tonnerre. Un craquement sourd retentit dans l’arène. Je sursaute malgré moi, alors que j’avais bien vu l’éclair filer. Mais même si un orage éclate juste au dessus de votre tête, il est toujours plusieurs kilomètres en altitude. Là, il était à peine à quelques mètres de moi. Autant dire que ça n’avait pas tout à fait le même effet. La foule s’exclame encore et Liam se détourne une seconde du garçon pour interpeler le public. Et un nouvel éclair fuse. Je me détourne, levant le bras pour protéger mon visage des éclats. Je ne savais pas trop où avait visé Liam, mais assurément, le gamin n’allait pas se relever. Ça aurait du me rendre malade, me briser le cœur. Mais non. Mieux vaut lui que moi. Je me tourne alors vers les deux frères, leur lançant un regard, des paroles silencieuses. Essayant de signer une sorte d’accord tacite qu’on ne s’entretuerait pas. J’étais presque sûre que les frères ne voulaient pas se tuer l’un l’autre… J’espérais juste qu’ils allaient m’inclure dans ce pacte de non-assassinat. Je sentais déjà ma magie ramper sous ma peau, faisant onduler mes tatouages, prête à faire jaillir le bouclier dont elle me dotait depuis quelques temps maintenant. Ma dague toujours au point, j’esquisse un pas en arrière sans perdre des yeux les jumeaux. Le feu enfle en moi. Je ne suis pas sûre que Graham m’apprécie. Il doit pas aimer qu’il y ait un autre pyrokinésiste dans l’arène… mais lui, ce n’est pas de la magie. Mais si c’est le feu qui coure dans mes veines, c’est étrangement la terre qui répond, se mettant à vibrer si faiblement d’abord que je suis la seule à le sentir. — Qui a déjà vu ce vieux film, là… Vous savez… « 2012 »… ? — Maman avait été fan des vieux films. Celui-là, je l’avais bien aimé. Avec la terre qui se fissure et la lave qui remonte, les flots qui envahissent les villes. Je lançais un autre regard à Liam et Graham, laissant mon petit séisme personnel gagner en puissance minute après minute.

« THE CLOCK IS TICKING »

L'éclair, la foudre, l'orage. Liam frappait. La foule répondait. Je serrais les dents. Même ici il était leur préféré ! Mais ce n'était plus l'heure des rivalités entre frères... Quoi que.
Je levais les bras bien haut, appelant à nouveau le feu pour faire courir un mur de flammes tout autour du stade. De l'arène, peu importe le nom qu'on lui donne. Encore, je souris et les flammes viennent lécher le bas des gradins.
Mais rapidement, je dois les laisser retomber et disparaitre. Il ne faut pas que je brûle toutes mes réserves, sinon je vais jaillir en une bouffée ardente qui brûlera tout sur son passage.

Je laissais retomber mes bras le long de mon corps, le métal de l'épée que je tenais brillait d'une lueur rouge clair. Elle chauffait à mon contact et je me tournais vers Liam, un sourire aux lèvres. Je serais celui qui partirait en beauté. Pas lui. Lui il avait intérêt de sortir de là vivant.
Moi, ma vie, je m'en fous.
Mon regard glisse vers la sorcière. Qu'elle ne fasse pas trop la maline elle non plus ... Puis je sens la terre trembler alors que la blonde a lâché quelques mots.
« Connais pas ! »
Au final tout allait dans mon sens... Du grand spectacle !
Peut être même que les gens verraient ça. La révolte serait en route ! Sûrement ! Il ne fallait pas s'arrêter là !

Je m'approchais de Liam et me tournais vers la blonde aussi...
« Bon, Zeus, tu me présentes ta fournaise de substitution ? ... ou devrais-je dire un mix des titans ? Parce que bon, les séismes à New-York, j'connais pas ! »
Je les regardais l'un après l'autre, souriant un peu. Pas que j'étais content que Liam ai trouvé une sorcière avec l'équivalent de mon pouvoir mais bon... Si ça pouvait l'aider à me laisser tranquille...
« Bon, on fait quoi ? »

THE CLOCK IS TICKING

Ca avait commencé dans l'arène. Je ne voulais pas voir ça. Oh non, je ne voulais ! Tout sauf ça, je vous en prie !
Je suis une sorcière qui protège, qui aide, pas qui regarde et provoque la mort des gens... En plus, j'ai bien compris, il y a deux sorciers en bas. Le troisième, un mutant... mais son pouvoir pourrait se rapprocher d'un sorcier élémentaliste du feu... plus ou moins.

Je ne veux pas regarder ça. Je détourne le regard et mes yeux tombent sur une chevelure blonde. Je la connais, c'est une sorcière elle aussi... Kanaria je crois. Mon esprit est un peu embrouillé. Elle semble écouter ce que se disent deux hommes. L'un un peu sombre et dont l'aura me rappelle vaguement celle d'Alaric, en moins fort, en moins majestueux, mais tout de même. Un vampire, sûrement pas un originel, mais un vampire tout de même.
Je ne sais pas de quoi il parle avec l'autre homme, et je ne suis pas sûre de vouloir savoir... J'espère que ce n'est pas encore un complot quelconque...
Pourtant, je décidais à étendre un peu mes jambes pour descendre d'un gradin ou deux, espérant attirer l'attention de Kanaria tout en attirant pas celle du vampire... À part Alaric, je ne faisais franchement pas confiance à ces bêtes là... Et encore, Alaric, ça dépendait des moments...
Je me demandais s'il cautionnait de tels actes... Mais, non, je ne pensais pas... Il m'avait souvent fait remarqué qu'il ne se mêlait pas aux autres Originels... J'espérais en tout cas qu'il ne se régalait pas d'un tel massacre... J'avais déjà bien assez de mal à accepter dans mon fort intérieur de travailler avec lui.

SOMEWHERE A CLOCK IS TICKING

❝ La bestiole observe, d'un œil ennuyé la scène qui se déroule sous ses pieds. ❞

Perché en hauteur, là où les regards ne s'attardent pas, il jauge l'espace. Moue figée de dédain, il abhorre ce spectacle répugnant et dénué de fantaisie. Alaric n'est en aucun cas responsable des jeux, puisqu'il n'approuve pas ce système. L'originel aime faire hurler et saigner la chair lui-même, et n’éprouve aucun plaisir à les voir s'entre-tuer comme des grands. Cette méthode est tellement … Impersonnelle. Aucune compassion, aucun remord à voir ses singes huer les pseudo-soldats, ces victimes du 'hasard'. Bien qu'il soupçonne la tromperie dans ces jeux. Alaric suppose, en étant assez sûr de lui, que les frères Blake ne sont pas coincés ensemble par hasard. Alaric déplie ses longues guibolles, poings serrés et bras relâchés. Et enfin son regard se pose sur une jeune sorcière, blottie dans les gradins. Sa langue passe sur ses lèvres, alors qu'il fronce les sourcils. Qu'est-ce qu'elle fait là ? Le vampire ne connaît pas vraiment Abygaëlle, mais il sait parfaitement que ce n'est pas son genre. Le corps longiligne disparaît presque aussi, pour filer souplement dans les profondeurs des tribunes de béton. Une main plissant maniaquement la veste de son costume, et il rejoint à allure humaine la sorcière qui semble particulièrement tendue. Son masque parfaitement calme ne trompe par la surprise qui le submerge lorsque Liam Blake foudroie avec férocité l'humain à terre.

« - Diantre … Et moi qui le pensait parfaitement humain. » S'amuse faussement l'Originel en prenant place à côté de Miss Lamar, sans pour autant lui adresser un regard.

Au fond, le vampire sent le danger. Par le passé, il a déjà vu un sorcier pourvu d'un tel pouvoir, et ça n'augure rien de bon … Les questions s'enchaînent alors, comment a-t-il fait pour se faire passer pour humain aux yeux de tous, sachant qu'il est un puissant PDG de la ville ? Et d'une autre part, au vu de la situation actuelle, Blake est bien l'un des rares humains à posséder un semblant de pouvoir. D'ordre politique, il entend. Bien … Deux sorciers et un mutant, les trois semblants parfaitement instables … Il faudra surveiller le vainqueur.

(c) sweet.lips

SOMEWHERE A CLOCK IS TICKING

❝ Les exclamations, la foule en défile, qui réclame sang et carnage. ❞

Pas tous, il le sait. Mais d'autres sont plus faibles, leurs instincts sont bas et bestiaux. Le sorcier baisse les yeux vers ses mains, toutes deux constellées de veines brillants d'une lueur surnaturelle sous sa peau ambré. La magie explose autour d'eux, s'épanouissant dans l'espace sec. Le sable sous ses pieds crépites, et Liam sent la terre vibrer.

« - Qui a déjà vu ce vieux film, là… Vous savez… « 2012 »… ? Demande Sam en face des deux frères, leurs accordant un regard interrogateur.

Mais à peine a-t-il le temps de tourner ses prunelles vers la jeune femme aux cheveux dorés qu'un brasier géant balaie le vent, faisant voler les quelques mèches tombant sur son front. La chaleur s'empare de tout son être, alors que, comme toujours, Liam est incapable ressentir le pouvoir de son frère. Une pyrokinésie bien différente de celle de Samantha, plus ancienne, mieux contrôlée. Mais certainement pas magique. Ce qui rend Samantha tout aussi dangereuse à ses yeux. Liam admire le mur de flemme léchant le sable, avant que ce dernier ne disparaisse sous les exclamations tonitruantes des spectateurs.

- Connais pas ! Objecte aussitôt Graham en se tournant de nouveau vers eux, fier de son petit effet.

Sa moitié approche, jettant un regard un biais vers la sorcière.

- Bon, Zeus, tu me présentes ta fournaise de substitution ? ... ou devrais-je dire un mix des titans ? Parce que bon, les séismes à New-York, j'connais pas ! Avance Graham, alors que le tremblement sous leurs pieds se fait de plus en plus insistant. Bon, on fait quoi ? S’impatiente son frère.

Liam passe deux doigts au coin de ses lèvres, les glissant sur son menton avant de regarder tout autour de lui. Il sait que la foule va finir par s'impatienter. Mais il ne tuera pas Sam, et sûrement pas Graham. Qui plus est, la culpabilité le ronge. Il vient d'achever le pauvre garçon, qui git à terre, calciné. L'odeur lui file presque la nausée, mais le brun tient bon.

- Samantha. Graham. Graham. Samantha. Se contente-t-il d'expliquer, le reste importe peu. Ce n'est pas le moment. Liam sent l'électricité diminuer légèrement, alors qu'il tourne ses prunelles brillantes vers les deux protagonistes. Ce qu'on fait, hein ?

Lentement, sa tête pivote, allant de la foule à ses 'concurrents'.
Et de se concentrer, personne ne doit entendre ça. Liam les regarde, s'insinuant lentement dans leurs esprits. Il n'a jamais fait ça dans ce sens, mais il est important qu'il y parvienne. Et ainsi, sa voix glaciale résonne dans leurs crânes.

- Vendetta. »

En espérant sincèrement que Samantha accepte. Car s'il na pas le choix, Liam s'en prendra à elle.

(c) sweet.lips

The clock is ticking

Ca y est. Ils étaient là, dans l’arène. L’épouvantable spectacle allait commencer, un spectacle qu’ils étaient contraints de regarder, tous. Elle se détestait de ne pas faire quelque chose, de ne pas intervenir, mais qu’aurait-elle pu faire, seule contre une entité si puissante ? Rien de réellement convainquant probablement. Alors elle regardait, aux côtés d’Abraham, dont la présence n’était alors plus suffisante pour la réconforter ou la faire se sentir en sécurité. Ils étaient quatre dans l’arène, quatre âmes livrées en pâture. Lorsque Gustave Fairley quitta les lieux, l’attention de tous se porta sur ceux qui avaient été choisis. Un instant, elle se sentit soulagée de ne pas se trouver parmi eux, pensée qu’elle regretta tout de suite après. Oui elle avait peur, peur pour eux qu’elle ne connaissait pourtant pas. Elle espéra qu’ils refusent de se battre, mais avaient-ils vraiment le choix ? Ils étaient soudainement réduits au rang d’animaux que l’on observait à la loupe. Elle ressentit toute la perversité de la situation, et c’est avec horreur qu’il lui fallut regarder la première partie du combat.

Alors que l’un des jumeaux n’avait pas l’air enclin à cette situation, l’autre salua, se mettant presque à fanfaronner, une attitude qui l’intriguait et qu’elle trouvait curieuse face à l’horreur qui ne pouvait manquer de les attendre. Tuer ou être tué. C’était la seule règle, et malgré eux, cette certitude sembla les envahir, jusqu’à les transformer. Elle vit la sorcière blonde se préparer à attaquer l’un des participants, dont elle avait déjà oublié le nom. Elle l’avait oublié... Elle s’y attendait, et pourtant la violence du spectacle la frappa. D’un coup, la silhouette de l’homme partit en flamme. Elle plaqua ses mains contre sa bouche pour s’empêcher de crier et ferma les yeux. Un instant, un seul. Mais lorsqu’elle les ouvrit, elle ne reconnut pas le lieu où elle s’était trouvée une seconde auparavant, ou les gens qui l’avaient entourée. Abraham avait disparu. Elle se retourna, comprenant avec frayeur qu’elle s’était téléportée sans même s’en rendre compte. Elle se fit immédiatement passer au travers, puis bousculer, jusqu’à heurter quelqu’un, un inconnu qui ne l’était pas tant que ça, comme elle put s’en rendre compte en voyant son visage. Elle resta immobile, incrédule, oubliant un instant là où elle se trouvait. « Blake... » dit-elle en un murmure, comme si cela pouvait la persuader d’y croire.

bohemian psychedelic

THE CLOCK IS TICKING

Ft. Groupe

Habituellement, Finley n'aime pas les foules. Il a même horreur des foules. D'ailleurs, s'il avait pu, il serait sagement resté à Central Park, pour jardiner, mais ce pèlerinage mensuel dans le Bronx est nécessaire. Anndora y tient et il l'accompagne depuis que cette nécessité est instauré. Chaque mois, c'est pareil, quelques personnes sont lancés dans la fosse et un seul d’entre eux s'en sort. Et parfois aucun. Il espère chaque fois qu'il se passera quelque chose d'exceptionnel, mais non. Il n'y a jamais rien d'exceptionnel. Il y a toujours mort d'hommes. Pourtant, peu importe ce qui s'y passe, Finley affiche toujours une neutralité exemplaire. Il a vu des tas de massacres dans ce genre, mais rien, aucune mimique ne trahis ses pensées, ni même ses émotions. Il regarde sans voir en fait. Il a apprit depuis longtemps à avoir l'air de regarder sans regarder. Oh, il voit, en fait, mais il essaie de se détacher de ce qui se passe vraiment. Il essaie d'imaginer que ça n'est pas réel, que c'est une fabulation.

Comme chaque mois, il accompagne Anndora et la suit jusqu'aux loges des Vampires Originaux. Elle aime bien s'y pavaner, semble-t-il. Finley, lui, reste derrière, adossé dans un coin et ne bouge pas trop. Il y reste discrètement immobile, jusqu'à la fin. Mais aujourd'hui, il ne reste pas discrètement derrière. En fait, si, il reste discret, mais il ne reste pas derrière, il quitte rapidement la loge et se rapproche des "festivités" tout aussi discrètement. Capuchon sur la tête, comme presque toujours, il marche le dos voûté et les mains dans les poches. Il se veut transparent, encore plus que le vent et habituellement, ça marche. Personne ne le remarque vraiment. Il s'assure d'être toujours une silhouette parmi tant d'autres, anonyme.

Il s'installe dans un endroit un peu retiré, là où il a une vue approximative des affrontements plus bas, mis aussi une vue d'ensemble sur les gens. Tant qu'à être dans la foule, c'est toujours plus agréable de discrètement l'observer plutôt que de se concentrer sur les trucs horribles qui se passent au centre. .

the clock is ticking
❝ EMBRACE YOUR FAITH, DON'T FEAR THE REAPER ❞

Quoi de plus narcissique que la Moisson des Âmes. Et c'est quoi l'idée derrière ce nom d'ailleurs? Ce n'est pas en mettant quatre mortels dans une arène, en les obligeant à s'entre tuer et à verser tout le sang qu'ils possèdaient dans leurs veines que les Originaux convaincront tous les habitants de ce bled qu'ils ont le contrôle sur tout le monde. Ils n'ont certainement pas réussi à me convaincre. Cette petite fête barbare attirait tous les sadiques des environs, ceux qui se régalaient du malheur des plus faibles, ceux qui aspiraient au chaos. Ils étaient sans aucun doute nombreux, vu la foule qui se trouvait dans les estrades du Yankee Stadium. Certains manifestaient clairement leur excitation, tandis que d'autres s'abstenaient d'afficher la moindre émotion. Ce n'était pas l'endroit d'afficher son désaccord face à la dictature vampirique. Et puis merde, j'allais pas me forcer à gueuler comme une perdue devant ces quatre agneaux dans l'arène simplement pour me fondre dans la foule. Je ne cachais pas mes idéaux, la seule raison qui me poussait à assister à ce bain de sang était par curiosité. Une vilaine curiosité et une profonde incompréhension pour cet événement.

J'avais cet air blasé sur le visage, accoudée contre mes cuisses, le menton confortablement logé dans le creux de ma paume. J'observais distraitement ce qui se déroulait dans l'arène (rien de palpitant, pour être honnête), davantage intriguée par les spectateurs. Je me servais de mes sens sur-développés pour identifier leur nature, leurs émotions du moment. J'en venais même à me chercher un petit casse-croûte pour me désennuyer. Jusqu'à ce qu'une boule de flamme attira mon regard vers les quatre gladiateurs. Trois d'entre eux possédaient des capacités surnaturelles et ils en profitaient contre l'humain qui ne resta pas bien longtemps sur ses deux pieds. Ils s'étaient acharnés sur son cas, comme s'ils se protégeaient l'un et l'autre. Je fronçais les sourcils, maintenant bien concentrer vers l'arène, mon instinct éveillé par un mauvais pressentiment. L'un des deux jumeaux divertit la foule pour ensuite discuter avec les deux autres. J'avais peine à percevoir leurs paroles au travers le brouhaha des gens. Jusqu'à ce que "Vendetta" me vint aux oreilles. Perplexe, je me redressai sur moi-même et scrutai avec plus d'attention les élus restant - qui ne semblaient avoir aucune intention de s'entre-tuer - et la foule qui devenait hystérique - par impatience? par excitation? Ça sentait mauvais.

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