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 LA MOISSON DES ÂMES ▲ the clock is ticking (sujet de groupe)

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MessageSujet: Re: LA MOISSON DES ÂMES ▲ the clock is ticking (sujet de groupe)   LA MOISSON DES ÂMES ▲ the clock is ticking (sujet de groupe) - Page 3 EmptyMer 18 Déc - 0:15

Il ne s’attendait pas à le voir ici. Il s’attendait même à tout, sauf à ça. Alan n’avait rien à foutre dans ce bain de sang, n’avait rien à foutre en ville tout court. Alan aurait dû être en sécurité, loin de tout ça, loin de cette folie meurtrière et sauvage qu’avaient installée les Originels en prenant le contrôle de la ville. Mais Alan était là. Lorsqu’Abraham eut saisi entre ses doigts le sweater de son frère, et qu’il eut à demi fourré le nez dans ses vêtements, contre lui, pour le serrer dans ses bras, il en eut le cœur net. Alan était en chair et en os, et cela n’avait rien d’une hallucination.

Il se mit à parler. Il ne reconnut qu’à peine l’homme debout à côté de son frère, qui s’éclipsa lentement, allant chercher quelque chose un peu plus loin. Il se foutait bien de Robin. Rien ne comptait plus qu’Alan. Alan et sa douceur, Alan et son air candide, malgré le fauteuil roulant qui lui pourrissait désormais la vie, selon toute vraisemblance. Alan. « Pourquoi tu n’as jamais essayé de me joindre ?! » Toi aussi t’aurais pu essayer. « Non, laisse tomber, j’m’en fous, j’suis juste … Je m’attendais pas à te voir là, et … » Et ton nez tombe dans son cou, tes bras se referment brièvement autour de lui. T’es pas câlin. Mais putain, là, c’que t’en as besoin. « Tu m’as manqué frangin … » Et tes doigts se referment autour de son sweater. C’est ta moitié. Ton jumeau. Et tu t’accroches à lui.

Et, un peu plus loin, les cris explosent.


Sans même avoir eu le temps de prendre conscience qu’il fallait qu’il se redresse, Abraham était déjà sur pieds. De vieux réflexes, sans arrêt. Il regarda autour de lui. Une main instinctivement placée aux côtés d’Alan. Ça ne venait pas uniquement de l’arène. Non. Y avait un problème, dans les gradins.

Ses yeux se posèrent enfin sur la source des drames. Des silhouettes encapuchonnées, des explosifs autour d’eux, des otages dans les bras. Le regard du jeune flic se durcit, instantanément, tandis que ses mâchoires se crispaient. Il jeta un bref regard à Alan. Qui, lui, allait bien. Mais l’inquiétude montait. Il voulait juste se lever. Simplement partir. Éviter toute cette peine. Le danger était mortel. Et la terreur de voir son frère, par ailleurs si fragile, blessé alors même qu’il venait de le revoir n’était pas pour l’enchanter. « Faut qu’on se tire … » Un léger murmure, entre deux eaux, alors qu’il tournait la tête pour regarder Alan. Allez. Tirons-nous frérot.

Mais il ne semble pas vouloir bouger.
Mais il appelle un prénom qui t’est à nouveau familier.
Robin.
Robin, t’es où ?
Alan a la voix qui tremble.
Et toi, ce sont tes genoux.
Les siens ne semblent plus pouvoir bouger, mais les tiens le peuvent.
Et tout ce qu’ils veulent, c’est articuler tes jambes pour que tu puisses t’enfuir.
À toute allure.
Maintenant.

Tu regardes ton frangin.
Et brusquement, l’explosion retentit dans tout le stade.
Les flammes.
Les blocs de gradins fendus, projetés.
Les hurlements.
La surprise.
Les gens qui fuient, qui se piétinent.
La panique.
La terreur.

Tu t’en rends pas compte.
Tu t’en rends plus compte.
Quand ça a explosé, tu t’es précipité sur Alan pour le protéger.
T’as fait barrage.

La peur.
La panique.
Les hurlements.
Tous ces piétinements, toute cette folie humaine brusquement livrée à la barbarie et à la mort.
Tout ça.
Tu ne vois pas.
Tu ne vois rien.
Tes yeux ouverts.
Mais presque vides.

Ses mains s’accrochent à tes vêtements alors qu’il te crie de te relever.
Qu’il faut y aller.
Tu ne bouges pas.
Tu ne bouges plus.
Tes yeux ouverts.
Mais presque vides.

Il te regarde.
Se met à trembler.
Réalise que sur ses jambes inertes, c’est ton sang.
Partout.
Ton sang.
Et il te regarde.
Dans les yeux.
Tes yeux ouverts.
Ouverts, mais presque vides.

Il n’arrive même pas à hurler.
Et tu ne peux plus bouger.
Une lueur persistait.
Persiste.
Le tressautement d’un ou deux de tes muscles.
Ta colonne vertébrale a pris.
A tout pris.
Tes yeux ouverts.
Presque vides.

Il commence à pousser un léger râle de douleur et d’agonie.
Alors que Robin se précipite sur lui, pour commencer à le tirer en arrière.
Que Coraline s’approche.
Et te voit.

Et il hurle.
Te tenant.
Te serrant.
À en fendre l’âme d’un cœur de pierre.
Il hurle.
À en mourir de douleur.

Tu ne réagis pas.
Tu ne réagis plus.
Tes yeux ouverts.
Qui ne le regardent pas.

Vides.
Cette fois, ils sont vides.


Spoiler:
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MessageSujet: Re: LA MOISSON DES ÂMES ▲ the clock is ticking (sujet de groupe)   LA MOISSON DES ÂMES ▲ the clock is ticking (sujet de groupe) - Page 3 EmptyMer 18 Déc - 21:17

La moisson des âmes


Toute cette souffrance, tu ne peux la voir sur les visages, mais tu sens les cœurs qui s'affole, la magie qui se brise, la vie qui se fauche. Il te suffit d'un pas vers l'au delà pour entre les murmures des âmes qui se dévorent et cherche pitance dans ces nouveaux arrivant. La mort vient à toi, elle t'appelle mais toi tu ne peux les sustenter, malgré l'envie de les rejoindre, de jouer de leur jeu dans tes plumes brulées. Ils sortent de cette terre, ils amènent à eux la flamme de la vie, mais dans un dernier éclat, l'homme s'écrase et explose. Pourquoi se laisser envoler par le goût du suicide, quand la mort vient chatouiller ses narines ? Tu ne le comprend pas, à vrai dire, ce droit t'as été interdit par cette même créature qui par bien des aspects vit en toi. Il n'est pas là, pas tout le temps, mais il t'arrive parfois de ressentir l'ombre de sa puissance brouiller ton esprit et ton cœur.

Une vie se fauche, elle brule. Une autre la suit, elle s'engouffre. La déflagration manque de frôler nombre de spectateur, mais si tes yeux aveugles ne peuvent te guider, les pores de ta peau, tes sens aiguisés t'indiquent que la magie est à l'œuvre. L'arène se couvre de cette dorure riche et amère, car bientôt, tu entends les cris, les pleures... l'âme se brise, c'est la tristesse qui s'active. Quel triste châtiment, dans le bas territoire des géants. Un nouveau pion vient de mourir, c'est le second. Un instant, tu vois la blancheur dans le noir, une vie qui s'élève et s'envole dans le néant. Faucheuse, elle le mène ailleurs, il ne reviendra pas. Tu t'approches de ce groupe, seule Samantha t'est familière, mais ce n'est pas à elle que tu t'adresses. La compassion ne traverse pas tes lèvres, mais les mots sont là, vérité, seule et simple vérité, douce vérité. Triste vérité. « Son âme s'en va en paix. »

Quels mots pourrais-tu dire qui te touchent un tant soit peu alors que plus rien ne peut s'approcher de toi. Le rire rauque du démon pourrait presque raisonner en toi, moqueur, amusant spectateur de se carnage. Tu acquiesces aux mots de ton homologue, laisses le second sorcier pleurer la mort de son frère, quand une autre âme te sembles prête à être fauché. L'instant suit ton mouvement, l'explosion retentit, puissant en son sillage une nouvelle vie. Cette fois, c'est toi qui perd pied, car ce n'est pas une mais de nombreuses qui se voient dépossédées, et la force de ces morts te poussent à verser des larmes, la honte des morts qui passent devant toi. « Encore... ils sont si nombreux... » Ta tête entre tes mains, tu t'enfermes sur toi même, alors que ta magie n'est pourtant pas la seule à fanfaronner dans l'arène presque déserté. La colère des sorciers se soulève, la tienne est lente, sinueuse, sombre. Sans contrôle sur toi même, le rire du démon travers ton âme de nouveau, ton cœur, et dans les ténèbres, tu perçois à nouveau. Tes yeux virent au rouge, une puissance qui n'est pas totalement la tienne... peut être les démons ?

Fuyez enfants, fuyez.


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Coraline Price
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✤ Âge personnage : Vingt-six ans à sa mort
✤ Humeur : Perdue
✤ Profession : Serveuse
✤ Localisation : Ici et là
✤ Pouvoirs : Téléportation, télékinésie, possession

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→ citation: YOU BROKE MY HEART. YOU KILLED ME.
relationships :
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MessageSujet: Re: LA MOISSON DES ÂMES ▲ the clock is ticking (sujet de groupe)   LA MOISSON DES ÂMES ▲ the clock is ticking (sujet de groupe) - Page 3 EmptyJeu 19 Déc - 14:58

The clock is ticking

Elle avait aidé quelqu’un. Ce n’était pas grand chose, mais dans tout ce chaos, c’était déjà ça. Elle réapparut, près de Abraham. Elle tendit la main, vers le bras du jeune homme, espérant avoir une explication. Elle voulut prononcer son prénom. Prononcer son prénom. Un instant suspendu, impénétrable, avant que tout ne disparaisse. Elle ne comprit pas, ne réalisa pas. Elle entendit ce bruit, assourdissant. Vit cette lumière, aveuglante. Puis, plus rien. Elle disparut, perdit conscience, pour la première fois depuis bien longtemps. Etait-ce là le néant ? Rien. Le vide. Le silence après l’apocalypse. Etait-ce là l’infini ? Elle planait sans cesse entre deux mondes, incertaine, perdue. Et voilà que tout avait disparu. Les doutes, les angoisses. Tout. En un sens, c’était peut-être mieux. Libérateur.

Elle avait disparu. Evanouie, décomposée. Avant de revenir, réapparaître à la surface de ce monde. Elle sentit la dureté du sol sous elle. Une odeur de cendre, de poussière. Et surtout, ces cris, ces épouvantables cris qui lui firent ouvrir les yeux. Elle se redressa péniblement. Et alors, elle le vit. Silhouette gisant au sol, ensanglantée. Ses yeux s’écarquillèrent, et une sourde, une intense peur l’envahit tout entière, brutalement. Non, pas lui. Par pitié, pas lui.

« ABE ! » Elle avait hurlé, sans s’en rendre compte. Pas plus qu’elle ne se rendit compte qu’elle s’était levée, précipitée vers lui, terrorisée par le spectacle auquel elle allait assister. Elle entendit les hurlements de son double, son reflet, celui qui lui ressemblait tant. Mais à présent, les questions à son sujet s’étaient tues. Elle se laissa tomber près de lui, prit sa main. Sans même qu’elle ne s’en aperçoive, des larmes avaient commencé à jaillir de ses prunelles émeraude. « Abraham, je t’en prie... » dis-moi que tu vas bien. Dis-moi que tu vas aller bien. Mais elle n’eut la force de continuer, car au fond d’elle, elle savait. Il la voyait, mais bientôt, il ne serait plus là. « Je t’en prie, ne me laisse pas. S’il te plait, ne me laisse pas. » Les traits de son visage déformés par la peur, elle approcha son visage du sien, jusqu’à ce que leurs deux fronts se touchent. Sa main se crispa autour de la sienne en une douloureuse étreinte, comme si elle espérait par là le retenir, l’attraper avant qu’il ne disparaisse à jamais.

Mais elle pouvait sentir son souffle de plus en plus lent, de plus en plus difficile. C’était impossible. C’était impossible. Elle pouvait, elle devait le retenir. De sa main libre, elle, effleura la joue d’Abraham, ne voulant croire qu’elle vivait ses derniers instants. Lorsqu’elle le sentit expirer, une dernière fois, c’est une part d’elle qui disparut. La douleur l’écrasa de tout son poids, insupportable. « Non, non... s’il te plait, s’il te plait... » Inutiles supplications. Il n’était déjà plus là. Elle embrassa son front sans vie et, laissant libre court à ses sanglots, laissa reposer sa tête dans le creux de son épaule. Elle avait oublié tout le reste, tout ce chaos, toute cette misère. Rien n’avait plus la moindre importance. Elle s’accrochait à son enveloppe charnelle comme avec l’espoir d’en capturer encore un instant de vie. Toute douleur physique aurait été un cadeau en comparaison de ce qu’elle éprouvait à présent. Mais elle voulait se persuader que, tant qu’elle pouvait encore le toucher, cela signifiait qu’il n’était pas vraiment parti. Il ne pouvait l’être.

Elle songea que, comme elle, il était mort. Elle songea qu’elle aurait dû être avec lui. Qu’elle aurait tout donné pour l’être.
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