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 HIDE YOUR FACE ▲ mini-intrigue #1

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La confrérie
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La confrérieFais gaffe à ton cul, elles sont omniscientes.
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MessageSujet: HIDE YOUR FACE ▲ mini-intrigue #1   HIDE YOUR FACE ▲ mini-intrigue #1 EmptyDim 10 Nov - 1:23

Hide your face
So the world will never find you.



mini-intrigue #1


Circus of the damned. Anciennement, c'était le New York Public Library, mais pour montrer leur importance et l'emprise qu'ils avaient au sein de cet arrondissement, les Originels ont donné l'ordre à leurs boules de poils de brûler tous les livres de cet établissement. Depuis, cet endroit a été réaménagé au gout des toutes puissances de cette ville pour devenir "Circus of the damned", la boîte de nuit branchée pour les vampires ayant une haute place dans la sphère de la société. Luxure, sangs et débauches sont au rendez-vous, le tout dans un cadre chic et moderne. Les rares humains se trouvant là ne sont que des employés destinés à se faire mordre et à assouvir les moindres plaisirs des clients. Cependant, bien que cette boîte s'avère sélective, elle autorise l'accès à toute personne étant dans les petits papiers des Originels.

Afin de recoller les pots cassés et de faire planer un semblant de sérénité dans les entrailles de la ville damnée, nos tyrans tant détestés ont pris pour initiative d’organiser une fête spéciale où le chic se doit être de mise. Un bal masqué ! Une mascarade fantaisiste où le peuple a enfin l’occasion de s’exprimer et de laisser parler son imaginaire. Les Vampires Originels abaissent enfin leur garde, livrant l’occasion au reste de la communauté de pouvoir s’aventurer sur les terres florissantes de l’arrondissement de Manhattan, pouvant finalement bénéficier des biens-faits de ce riche cartier qui jusqu’à présent leur était interdit. À l'occasion de ce carnaval compensatoire, quelques troubadours masqués décident de célébrer l'évènement, enterrant la hache de guerre et oubliant, pour une moins une nuit, les maux qui les rongent. Cependant, ces âmes vagabondes et frivoles sont loin de se douter qu’un prédateur sanguinaire rôde dans les environs. Ce bal masqué n’est qu’une diversion qui l’aidera à perpétrer ses lugubres desseins où un massacre cinglant bouleversera les augures de cette nuit constellée.

La Fatalité est là. La menace gronde. Et parmi vous, la Mort rôde. La Faucheuse se voile à face. Parmi tous ces masques, sauriez-vous la reconnaître avant qu’elle vous happe ?  

P.S. Veuillez noter qu'il est fortement encourager d'aider au développement de l'intrigue! Ceci n'est pas un scénario rigide et il peut évoluer selon les actions de vos personnages, en autant que ceux-ci soient plausibles. Je vous fais confiance!


Les participants


- Novalee R. Slater
- Abygaëlle Z. Lamar
- Salem L. O'Malley
- Joe E. Wolfgang
- Dylan S. Jensen

* Chacun ébauche son introduction, sa propre entrée en scène... ceci fait, le scénario véritable sera dévoilé sous vos yeux ! (L'ordre de post ne vaut aucune importante, tant que les joueurs laissent la chance à ses partenaires de pouvoir poster un à la suite de l'autre pour chaque tour de post. Il est important de se jumeler à ses coéquipiers, sans quoi, l'action tardera à se présenter à vous. N'oubliez pas le plus important ; amusez-vous ! )   


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MessageSujet: Re: HIDE YOUR FACE ▲ mini-intrigue #1   HIDE YOUR FACE ▲ mini-intrigue #1 EmptyDim 10 Nov - 6:32




Bruised, bloody & broken
The Whole World Is Going To Hell And I'm Driving The Bus

- Puis-je ?

Simple question banale, innocentes paroles, prononcée par la voix aguicheuse qui flotte sournoisement dans l’air et vient lascivement trouver refuge entre mes oreilles qui se dressent à peine lorsqu’elles se sentent hélées. Ce qui au départ peut sembler anodin prend tranquillement un air vicieux lorsque la voix chaude et mielleuse est escortée par le détour de ce regard aguicheur que je surprends être cloué langoureusement sur moi. Deux globes oculaires, où dans les creux abysses des pupilles, se trémousse le miroitement d’une flamme chatoyante, sinuosité servile dont l’invitation n’est point latente… les cierges charnelles brillent de mille feu au cœur de cette œillade acérée mais pourtant cette flamme se trémoussant telle une vicieuse succube n’imprègne en mon échine crispée que froideur, sentant sinuer entre mes lourdes vertèbres, ces longs ongles de glace qui me déchirent quasiment l’être. Un ingrat reniflement et un vaguement hochement de tête en guise de réponse, la belle ensorceleuse ne se fait pas prier et vient doucement prendre place sur le siège avoisinant le mien. La Sulfureuse s’affaire à défroisser, d’un gracieux revers de main, les pans satinés de sa robe hors de prix qui se sont coincés entre le banc de velours et ses cuisses bien ciselées. Impassible, indifférent, mes azurs détaillent attentivement l’Audacieuse, scrutant la moindre perfection mirifique de la svelte armature humaine. Mes dents grincent frénétiquement entre elles lorsque ma mâchoire se contracte fermement, mes paupières embrassant quelque instant l’obscurité, pour en vain chasser de mon esprit décousu, le Vice et ces images malsaines qui se sont immiscées doucement dans mon crâne.  

- C’est magnifique, n’est-ce pas ?

Lourdement, mes paupières s’ouvrent et mes yeux confrontent à nouveau la frêle réalité, soulevant mes yeux éteints à l’attention hypnotique de l’assemblée féerique et obsolète divaguant indifféremment devant nous. Oui, dans un sens, ça l’est, ma voix semble ressurgir d’un gouffre sépulcral alors que mes dents grincent de plus en plus fort, menaçant très près de se déraciner de mes gencives. Une vraie ribambelle de pur bonheur, tenue entre ma poigne bétonnière, le goulot de ma bouteille de whisky est vivement porté sur mes fines lèvres, avalant d’une traite les deux dernières gorgées du liquide ambré.

Mon regard céruléen divague lentement à la dérive de ces corps versatiles qui s’emboîtent lascivement l’un sur l’autre, tous embaumés de vicissitude, accoutrant robe et smoking taillé sur mesure. Le marbre de leur visage exalté est dissimulé derrière un masque dont l’ornement diffère grandement mais que les plumes et paillettes rutilantes rappellent néanmoins la traditionnelle fantaisie de la florissante mascarade.  Bal crépusculaire où le génie de chacun fanfaronne la prouesse de la funèbre symphonie, maître de cet orchestre sans musicien, où seules les rumeurs de la Vie alimentent l’atmosphère dénaturée de ces environs célestes. Mes muscles broyés pas l’indéniable envie de m’extirper de ce rêve illustre, happé par l’amère impression d’avoir mordu au leurre, acquiesçant à cette invitation muette et ensorceleuse que nous susurraient nos tyrans dentés. Envoûtement dérangeant et dessaisissant, les entrailles sulfureuses de cette boîte de nuit m’ont, comme tout le monde, aspiré en son antre. Cette bâtisse, grugée par les siècles trépassés, a repris magnificence, renaissant de ses cendres, pour offrir désormais une charpente imposante, magistrale … que le clair-obscur de la nuit fraîchement tombée aspire viscéralement le désir d’aller s’y réfugier. Je me suis fait prendre comme un vulgaire débutant et maintenant je rumine mon désarroi en compagnie de mon tord-boyaux sacralisé et de cette jeune fille dont le nom m’est tout simplement passé sous le nez. Mes vieilles et douloureuses rengaines n’aillant de cesse martelée mon crâne, j’ai comme qui dirait énormément de la difficulté à profiter pleinement de cette soirée ringarde… Et ce foutu accoutrement trop serré qui se colle à moi comme une deuxième couche de peau… j’étouffe, j’ai chaud, ce smoking va finir par me tuer… ce nœud-papillon va enfin avoir raison de moi et je vais me pendre avec. Bref, j’ai, méromorphiquement parlant, la tronche d’un gars qui vient tout juste de se rendre compte qu’il a un truc de pas trop amusant de coincé entre les fesses et désormais cette révélation le dérange un peu trop beaucoup !

Désespérée, ma voisine de table laisse planer un court silence, remarquant que le principal concerné de cette discussion à sens unique ne l’écoute pas ou presque. Quelques battements de cœurs s’effritent dans l’espace et le temps, j’ai envie de me lever, de la planter là mais avant tout mouvements esquissés de ma part, l’Ensorceleuse rompt les centimètres qui nous séparent et vient frôler, du bout de ses phalanges enjôleuses, le satin brûlant de mon avant-bras compacté comme le béton. Bummer. Malgré-moi, mes azurs bifurquent sur cette distraction, mon regard rivé sur le généreux décolleté plongeant que la demoiselle me présente presque sous le nez… et sa voix mielleuse me susurrant à l’oreille une joute charnelle qui me fait d’instinct déglutir de travers. Mon bras, désespérément replié contre mon torse, essaie… poliment… de se déraciner de cette prise sournoise.

- J’ai chaud. Je vais prendre l’air.

- J’ai aussi chaud que toi, beau blond.

- Je te rapportai un... peu-importe-ce-que-tu-bois. Attends-moi ici. Je reviens.

Ceci à peine giclé dans la face de la demoiselle dont le nom ne me revient toujours pas, à grande foulée, je me lève et essaie à grande peine et misère de me frayer un chemin parmi la foule… ajustant au mieux que je peux, le fichu masque de soie qui me colle à la figure jusqu’à s’imprégner sur mes pores de peau.

© fiche & image by disturbed (alias moua et c'est pas touche xD)
song by Caught a Ghost



Dernière édition par Salem L. O'Malley le Dim 5 Jan - 17:10, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: HIDE YOUR FACE ▲ mini-intrigue #1   HIDE YOUR FACE ▲ mini-intrigue #1 EmptyDim 10 Nov - 11:33


HIDE YOUR FACE
MINI-INTRIGUE


Un bal masqué... À Manhattan.
La chose m'avait intriguée. À présent que j'étais sous la protection d'Alaric, peut être que j'avais voulu en savoir plus sur le milieu où évoluaient les vampires Originels. Après tout, je n'y connaissais presque rien. Vraiment, je crois que tout le monde était dans le même cas que moi. Nos dirigeants étaient secrets et on ne connaissait souvent rien d'autre que leurs loups domestiqués et la peur qu'ils insufflaient.
Moi je connaissais Alaric, mais lui ne se mêlait pas aux autres Originels... Pas que j'avais envie de me mettre en danger en approchant de ceux-ci, mais ma curiosité était … inévitable. Je n'y pouvais rien.

La danse n'était pas vraiment mon point fort quand il ne s'agissait pas des rituels de Bastet mais... ce bal était masqué, on ne me reconnaitrait pas. Peut être même qu'Alaric n'en saura rien. Je l'espère sincèrement, je n'aimerais pas avoir à subir sa colère que je devine violente. Mais, au fond, il ne m'a jamais interdit ça.
Ce soir, je suis une citoyenne de Brooklyn comme tant d'autres et je « répond » à l'appel des vampires qui baissent leur garde. Après tout, il y aura des tas d'autres personnes à cet endroit et je ne serais sûrement pas la première à les intéresser...
Parce que oui, je ne suis tout de même pas dupe. Ils restent ces types (et ses femmes) qui tyrannisent le monde depuis des années. Ils cherchent toujours des pratiquants de la magie qui pourraient les aider à marcher au soleil comme j'essaie de le faire pour Alaric, ou encore des loups à utiliser ou des humains... à boire.
Je n'allais pas baisser ma garde si facilement non plus.

Cependant, pour la première fois depuis que j'avais signé ce fichu contrat, j'avais décidé de sortir, de me mêler aux gens et peut être même de passer un peu de bon temps dehors.
L'argent que me donnait Alaric pour mes services qui ne servaient pour le moment à rien m'avait permis de m'acheter une jolie robe et un masque, et même me payer un détour chez le coiffeur pour avoir un peu d'ordre dans ma chevelure pas toujours docile.

C'était donc au Circus of the Damned que je me rendais ce soir. Emmitouflée dans mon manteau, protégeant aussi ma robe. Avant, cet endroit avait été la New York Public Library.
Je trouvais profondément dommage que les vampires aient brûlé tous les livres. Les livres... plus que n'importe quoi d'autre, ils étaient la vraie richesse d'un peuple. Enfin, du coup leur destruction par les vampires avait donc un sens vu de cette manière. Les suceurs de sang affaiblissaient notre héritage.
Mais ça c'était passé il y avait bien des années. Et il n'y avait plus rien à faire à présent.
J'avais contemplé l'intérieur de ce qui avait été la grande bibliothèque, laissant mon manteau à l'entrée et enfilant mon masque. Le bâtiment était indéniablement beau et même magnifique, même s'il n'y avait plus de livres.

Je m'étais glissée parmi la foule et j'avais pris un verre d'une boisson au hasard avant de me mettre un peu à part pour observer les danseurs.
Un grand homme approche pour venir chercher un verre et je l'observe distraitement. Il ne semble pas à l'aise dans son costume et son masque, comme s'il n'en mettait jamais et que même il aurait tout donné pour se changer... Le pauvre...
De mon côté, étonnement, j'étais à l'aise dans cette robe tant qu'on ne me reconnaissait pas, tout était pour le mieux au fond.


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MessageSujet: Re: HIDE YOUR FACE ▲ mini-intrigue #1   HIDE YOUR FACE ▲ mini-intrigue #1 EmptyDim 10 Nov - 20:21



hide your face
❝ SO THE WORLD WILL NEVER FIND YOU ❞


Bonjour l'extravagance, bonjour l'hypocrisie. Deux caractéristiques qui ne me représentaient guère et qui me dégoûtaient davantage. Et pourtant, elles décrivaient parfaitement nos dictateurs, les Originaux à la tête de New York. Je n'en étais pas surprise. Mais ce qui me surpris malgré tout, c'était cet événement inattendu. J'étais perplexe face à leur offre d'inviter toutes créatures, peu importe leur nature ou leur rang, à une soirée dansante et mystique. Que cherchaient-ils à démontrer? Que cherchaient-ils à gagner? Ils possédaient déjà tout... La ville, nos têtes, notre frayeur... Autant pouvais-je les détester, autant je ne pouvais me permettre de désobéir à leurs ordres. Ils réveillaient en moi cette jeune louve effrayée qui venait de tuer l'assassin de sa petite soeur, cette pauvre fillette qui découvrait sa véritable nature dans des circonstances inhumaines. Je me sentais aussi vulnérable que le jour de ma première transformation. Aussi impuissante qu'un chiot égaré, abandonné par sa famille. Oui, ils réveillaient en moi cette faiblesse que je tentais de camoufler si ardemment. Contrainte d'obéir, contrainte d'être quelqu'un que je n'étais pas, que je n'aimais pas.

Il m'avait fait cette offre sans que je ne puisse ajouter la moindre condition. Il m'avait même fourni l'accoutrement nécessaire à cette soirée masquée des plus excentriques. Je n'avais certainement pas l'habitude à ce genre de bal, ni à ce genre de robe. Un corset me serrait la poitrine et la taille, altérant ma capacité à respirer. Évidemment, il n'avait pas pensé à ce détail en m'offrant le vêtement... Le jupon était large, ample, rappelant celui d'une princesse d'époque. Un masque de dentelle camouflait partiellement mes yeux maquillés, dissimulait mon identité. L'image que reflétait le miroir me faisait voir une femme autre que celle que je croyais être, comme si je venais de voyager dans le temps, me ramenant à une autre époque, dans un autre ère. J'avais peine à reconnaître cette fille devant moi, puisqu'elle n'avait rien à voir avec qui j'étais. La musique perçait les murs de la salle de bain exagérément luxueuse, annonçant que la fête se trouvait de l'autre côté. Je n'avais aucune envie de franchir cette porte à nouveau, mais je savais que tôt ou tard mon cavalier viendrait à se poser des questions. Quelle mission idiote. Demandez-moi de chasser l'humains, de traquer un malfrat, de menacer la vie d'un innocent, je le ferai. Demandez-moi de vous accompagner à un bal stupide sans but lucratif et vous perdez toute ma motivation. J'observai un dernier instant mon visage masqué dans le miroir, pris une grande inspiration avant de me résigner à retourner dans la grande salle du Circus of the Damned.

La foule se compactait alors que les invités s'y amassaient. Un événement si vide de sens attirait tant de gens... J'en étais presque confuse, presque dégoûtée. Je scrutais ces robes, ces habits confectionnés de matériaux luxueux que seul Manhattan pouvait fournir. Je m'interrogeais parfois sur la provenance de ce luxe. Je me faufilais parmi les gens fébriles par la soirée, alors que je traînais derrière moi cette robe trop... juste trop! Je m'approchais tranquillement du bar, sachant que je devais me mettre à la recherche de mon cavalier, mais aucunement heureuse de devoir le retrouver. Un verre peut-être? Et c'est alors que j'avançais que j'aperçus son odeur. Subtil, presque imperceptible, mais que je reconnaîtrais parmi milles. De mon regard impatient, je cherchai son visage pour finalement apercevoir une chevelure blonde. Ça ne voulait rien dire, mais je savais que c'était lui. Mon coeur s'emballa, oubliant où j'étais, oubliant avec qui je devais être. Je m'empressais de le rejoindre, de lui adresser la parole. Le revoir me rendait nerveuse, mais j'étais aimantée... captive... « Tu te sauves de moi, beauté? » affirma une voix suave qui n'avait rien d'attrayant. Il s'était pointé à mes avants, me bloquant complètement la vue, me sortant de mon rêve. Ses longs cheveux sombres encadrait son visage pâle et fantomatique. Malgré son masque incrusté de pierres précieuses, je percevais ces prunelles noires m'observer avec un mélange d'autorité et de désir. J'en avais des frissons d'horreur. Son sourire en coin commençait à m'exaspérer. Tentait-il réellement de me séduire? Je n'étais qu'un objet pour lui, un être sur deux pattes payé pour l'accompagné à un foutu bal. Fallait être désespéré comme vampire pour être contraint de se payer une louve afin se rendre à une soirée organisée par son patron! Immobilisée, je tentai de garder un air neutre, ravalant mon agacement. « Moi, m'enfuir? Bien sûre que non, jamais je n'oserais, Lucian, » répondis-je d'une voix que je forçai à être sensuelle. Fallait jouer le jeu si je voulais voir la couleur de mon argent et passer au travers de cette soirée sans embûche. Je m'étais approchée de lui, appuyant mes mains habillées de bagues scintillantes sur son torse froid et inerte. Je le vis arquer un sourcil par surprise et étirer un sourire par satisfaction. « Je voulais simplement aller me chercher un verre, si tu me permets. » Sans attendre de réponse, je fis un pas sur le côté afin de le contourner et continuer mon avancer vers le bar. Toutefois, Lucian suivit mon mouvement et me bloqua de nouveau la route. « Pas si vite! » Je sentis mon coeur arrêtée, craintive qu'il découvre que je cherchais réellement à le fuir. Il leva ses bras devant moi, deux verres de champagne dans ses mains. J'affichai un air surpris que je tentai de transformer en joie. « Je pense à tout... » me susurra-t-il avant de m'offrir un clin d'oeil complice. Argh. Je ravalai mon agacement et mon dégoût, étirant un sourire charmé. Je pris la flûte de cristal qu'il m'offrait, affirmant d'un ton agréable: « Un vrai gentleman. »

J'étais prise avec ce pot de colle. Il se mit alors à jaser, à m'exposer combien les Originaux pouvaient l'apprécier comme vampire, un véritable petit animal de compagnie docile. Je l'écoutais d'une oreille distraite, mon regard bifurquant vers le bar. J'avais perdu la tête blonde de mon champ de vision, n'apercevant plus qu'une brunette près du comptoir. Comme s'il n'avait été qu'un simple mirage... Une création de mon esprit pour rendre cette soirée moins pénible.

© css par blackrose

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MessageSujet: Re: HIDE YOUR FACE ▲ mini-intrigue #1   HIDE YOUR FACE ▲ mini-intrigue #1 EmptyDim 10 Nov - 22:09


HIDE YOUR FACE.
ft. mini-intrigue.

La musique. Entêtante et entraînante. Elle résonnait contre ma peau. Elle chantait dans ma tête. La musique. Envoûtante et charmante. Elle transperçait les pores de mon épiderme pour s'infiltrer en mon être. Elle se diffusait dans mon sang tel un alcool fort. La musique. Elle guidait mes pas et apaisait cette soif grandissante qui meurtrissait ma gorge. Mes sombres prunelles observaient la foule avec un intérêt certain. Des corps chauds. Des corps se mouvants dans un espace restreint. Leur chaleur et leur énergie picoter ma peau tel un délicieux courant électrique. Leur palpitant chantait sa douce mélodie, s'emmêlant à la musique festive de cet événement. Les Originels voulaient apaiser les esprits. Nos petits dictateurs aux longues dents avaient organisés cette soirée espérant vainement que ces citoyens allaient oublier les événements qui ont marqué de fer cette ville. Le pire étant que cela semblait fonctionner. Je voyais toutes ces personnes sourire, s'amuser, parler, comme si tout allait bien. Mais non. Rien n'allait bien. Des crétins gouvernaient notre beau New-York. Cette ville courrait à sa perte et personne ne semblant s'en soucier. Moi y compris. A ceci près que je prenais conscience que tout ceci n'était qu'un voile. Un leurre pour endormir les craintes des New-yorkais. Réveillez-vous les gens... les Originels se moquent bien de votre sécurité et de votre bien-être. Ils craignent simplement la révolte.

Tout en me déplaçant parmi la foule, j'en profitais pour attraper une coupe de champagne en plein vol. J'espérais que Danae ne se rendrait pas compte, qu'encore une fois, je lui avais emprunté une de ses robes. Lorsque j'ai été voir dans son dressing, je n'avais pas pu résister à l'appel. Elle était sombre. Elle était si bien taillée, me donnant une si belle silhouette. Cette robe avait été faite pour moi. Cette robe n'attendait que moi. J'étais presque certaine que Danae comprendrait. Je devais seulement ramener son bout de tissus en bon état. Sinon elle allait vraiment finir par m'arracher la tête. Une belle tête comme la mienne, ça serait dommage de l'abîmer. Et tout en divaguant dans mes pensées, mes oreilles s'accrochèrent à une conversation. Un couple juste à côté de moi. Le mot Originel avait éveillé ma curiosité et très vite l'agacement pointa le bout de son épée tranchante. L'air de rien, mes yeux se tournèrent vers un homme aux cheveux foncés... accompagné, ma foi, par une créature des plus sublimes. Les toutous bien dressés par ces tyrans avaient cette tendance à me faire sortir de mes gonds. Ils n'ont rien de génial, ni même d'exceptionnel. Ils étaient juste trop vieux.

De mes pas félins et assurés, je m'approchais du couple. De mes pas félins et assurés, j'arrivais à la hauteur de l'homme. De mes pas félins et assurés, je le bousculais d'un mouvement abrupte de l'épaule, renversant une bonne partie de mon verre sur lui. C'était intentionnel mais le but étant de faire paraître ça pour un banal accident. Ouvrant grand la bouche, feintant la surprise et la confusion, je plaqua ma main devant mes lèvres colorés d'un rose pastel.

- Je suis vraiment désolée... finis-je par souffler, laissant mes prunelles s'écarquiller.

Laissant le vampire râler, je m'éloignais, non sans lâcher un petit rire mauvais. C'était mesquin mais incroyablement doux en comparaison de ce que j'avais très envie de lui faire. En attendant, mon verre se trouvait vide et moi, j'avais soif. J'allais donc tout naturellement en direction du bar. Non pas que je m'ennuyais... mais je manquais de distraction... Il fallait à tout prix que je me trouve une proie avec qui m'amuser pour le reste de la soirée.

© disturbed



Dernière édition par Dylan S. Jensen le Sam 4 Jan - 15:29, édité 1 fois
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Catherine d'Absac
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MessageSujet: Re: HIDE YOUR FACE ▲ mini-intrigue #1   HIDE YOUR FACE ▲ mini-intrigue #1 EmptyDim 17 Nov - 14:11

HIDE YOUR FACE
« Il faut être toujours ivre. Pour ne pas sentir l'horrible fardeau du temps qui brise vos épaules, il faut s’enivrer sans trêve. De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise. Mais enivrez-vous !  » Baudelaire





Le bal. Ah, quelle blague ! La brune s'arme d'un sourire mauvais, lèvres écarlates. Rouge pétasse. Elle adore aborder ces couleurs, elles donnent à son sourire un air carnassier. Ses prunelles masquées par ce masque vénitien parfait, alors qu'elle aborde une robe a même la peau. Dentelles noire ondulant sur sa chair, serpentant jusqu'à son bras droit tout en laissant l'autre dépourvu de tissu. Et descendant en draperie jusqu'à ses chevilles. Fut un temps où elle était l’organisatrice de ce genre de festivités. Joe ayant une sainte horreur des Originels, sa présence dans les parages n'est bien-entendu que purement intéressée. Et curieuse.  La vielle femme aux apparences juvéniles se fraie un chemin entre les carcasses qui ondulent, rient ou jacassent. Dans cette robe noire, et avec ce masque aux bords piqués, elle ressemble à un chat furtif. Etre félin qui se fond dans la masse. Une vraie tigresse hargneuse aux apparences doucereusement fragiles. Comme toujours, la mutante reste seule. Inutile de proposer à Samantha de venir et … Il aurait été étrange de le demander à Rick. Même inconvenant, parfaitement désuet !

La musique entraînante résonne dans ses oreilles, tandis qu'elle avance vers la table remplie de nourritures. Et d'alcool. Haussement de sourcils. Peut-être qu'il y aurait un vampire ou un humain à glisser dans son lit pour la nuit … Oui, parce qu'elle délire complètement. Elle peut parfaitement continuer son libertinage. Elle n'a pas besoin de se contenter d'Urlick, uniquement parce qu'ils ont baptisé sa table en guise de retrouvailles. Pff. Conneries. Distraitement, elle attrape une mèche dépassant de son chignon plus ou moins volumineux pour la faire tourner autour de son index, tout en se servant un verre de Whisky. De l’absinthe aurait été plus à son goût, mais encore une fois, les originels prouvent à quel point ils sont inaptes et incapables. Alors là voilà à jouer les pic assiettes, attendant la suite des événements. Coincée entre une tête blonde et une tête brune. Sans le savoir, elle connait déjà le grand blond qui semble particulièrement mal à l'aise.


made by pandora.





Ps : C'est pas long, désolée.


Dernière édition par Joe E. Wolfgang le Mar 14 Jan - 11:00, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: HIDE YOUR FACE ▲ mini-intrigue #1   HIDE YOUR FACE ▲ mini-intrigue #1 EmptyLun 16 Déc - 22:26




Bruised, bloody & broken
The Whole World Is Going To Hell And I'm Driving The Bus

- Ça vous fera un total de 32,55 $.

Pardon ?! Incrédule, mes globes oculaires s’arrondissent comme des soucoupes alors que ma mâchoire passe si près de se déboîter d’un craquement sonore lorsqu’elle s’ouvre en un gigantesque petit O de stupéfaction. Mes azurs se posent avec dédain sur les deux verres que le barman fait glisser habilement sur la surface lustré du bar. Ils ont déversé quoi dans ces chopes, pour qu’elles soient aussi ruineuses ? L’urine de Dieu en personne, peut-être ?

- Trente-deux dollars ? Que je fais sceptiquement écho, mon cerveau n’assimilant toujours pas ce message.

- Et cinquante-cinq, monsieur, que prend la peine de préciser le serveur qui semble de plus en plus s’impatienter derrière son aire de travail.

Trente-deux dollars pour un verre de whiskey et ce foutu Cocktail Piña Colada ?! C’est pas croyable comment est-ce que nos tyrans dentés se fichent royalement de notre gueule. Déconfite, dépaysé, je fouille dans la poche intérieure de mon veston, en arrache mon porte-monnaie et laisse grossièrement retomber sur le comptoir deux liasses de vingt dollars. Le barman s’empresse de prendre l’argent et de l’encaisser dans la caisse. Lorsque je le vois s’emparer de la monnaie d’échange, je l’arrête d’un vague geste de la main, précisant qu’il peut empocher mon dû. Ébahi, il me dévisage avec ébahissement, puisque complètement ébahi. Il me sourit. Je grimace. Il me remercie. Je l’envoie se faire foutre. Il me dit que c’est généreux de ma part. Je lui dis que c’est comme ça. Il me dit que ce n’est pas tout le monde qui pense au pourboire. Je lui dis que c’est la vie. Il murmure un "ah bon ?" Je lui confirme un "bah ouais." Il acquiesce. J’attrape mes deux consommations. Il me sourit à pleines dents. Je lui souris bassement. Il se retourne vers d’autres clients. Et je fais paresseusement volteface sur la piste de danse. Sur le point d’aller me faire chier au travers de cette foire masquée, mes azurs acérés croisent une silhouette merveilleusement bien ciselée que je reconnais que trop bien.

Novalee… ses douces mains posées sur le torse de
Rien. Je n’entends plus rien. La musique meure avant même d’aller trouver refuge entre mes oreilles. Les échos de la Vie ne sont que rumeur, un inaudible murmure perdant de sa dévotion et de ses couleurs. Elles glissent sournoisement sur le marbre austère de ma figure, sinuant vicieusement sur mes traits de fer et ternissant le satin de mon épiderme. Noir et blanc. Le film de ma vie est en noir et blanc. Seul Son corps brille dans le clair-obscur de ce panorama vaporeux et céleste. Tout explose autour de moi. Mon cœur. Ma cervelle. Les murs de la réalité. L’Enfer vient allumer ses nombreux cierges mortuaires en mes azurs.

Bouillant de rage, je me retourne prestement vers la table à buffet, mon œillade assassine allant rencontrer deux jolies ténébreuses ornées de masques d’époque et de vêtements embellissant judicieusement leurs corps de rêves. L’un de ces deux visages de porcelaine me paraît étrangement familier, mais trop distrait je n’arrive pas tout de suite à faire le lien.  Plus que empressé de vouloir me libérer les pattes, l’air ailleurs, je me rapproche des deux demoiselles et m’efforce de leur déployer mon plus beau sourire Colgate.  Good evening, ladies.

- Prenez-les. C’est ma tournée. Tirade concise qui s’accompagne aux gestes, brusquement, je bazarde mon shooter dans les mains de Brunette au regard azurs (Joe) alors que je dépose le cocktail sur la table, face à Brunette aux yeux noisettes (Aby). Je lève rapidement les yeux vers cette dernière : Toutefois, ça t’embête si je réquisitionne ceci ? Tirade concise qui, une fois de plus, s’accompagne aux gestes, brusquement, j’attrape, du bout des doigts, l’ombrelle qui baigne tout plein de charme dans le liquide alcoolisé. Sans même laisser le temps aux demoiselles de me remercier, je m’éloigne d’elles, armé et fin prêts à aller marquer mon territoire. Alors que j’amorce le pas en direction de la piste de danse, mon épaule massive se coince accidentellement dans quelqu’un.

- Je. Mmm. Désolé. Que je bafouille alors que j’observe furtivement le visage de ce quelqu’un que j’ai bousculé. Belle. Petite. Svelte. Satin de la peau aussi sombre que de l’encre de chine. Bref. Je suis rentré dans un sacré petit bout de femme. Sacré petit bout de femme qui se voit déjà loin derrière moi, puisque je m’éclipse comme de la fumée au travers de la foule versatile.

Je repousse sans aucun ménagement les troubadours qui batifolent autour de moi, les balayant au loin de mes larges épaules qui s’enfoncent brusquement dans cette mélasse de gens frivoles qui entravent si vilement l’élancée de ma folle trajectoire.

- Qu’est-ce que tu fous ?! Que j’aboie avec dégoût alors que quatre pupilles de braises dérivent furtivement sur moi. Le temps qu’il faut pour m’introduire vers ces deux tourtereaux ratés  et arriver aux côtés de Novalee et Queue De Cheval. D’une férocité que je regrettais fort probablement plus tard, j’empoigne le bras de la louve, l’efforce de se reculer de quelques pas maladroits sur l’arrière alors que je viens me planter en face de, t’es qui, toi ?, que j’attrape sauvagement par le col du blouson, rien à battre, que je repousse violemment au travers des corps de ces quelques danseurs se trémoussant par-là. Queue De Cheval comprend que je désire pisser sur mon territoire, il me gratifie un sourire condescendant, me bredouille des menaces, affirme que la Belle est Sa Belle pour ce soir… voyant l’affront pour une bataille de Coq, il ose s’approcher de moi, en allant plaquer son gros index crade sur mon sternum. Boom ! L’ultime collision. Si vite il m’affronte. Si vite il s’écroule… puisque le manche pointu de l’ombrelle en bois repose désormais au creux des frêles vertèbres de sa pomme d’Adam. Sa main autrefois levée vers mon torse est désormais moulée autour de son cou sanguinolent. Comme un poisson hors de l’eau, ses yeux s’exorbitent, sa grande gueule s’ouvre et se referme frileusement. Il essaie de parler, mais il n’y a que de longs hoquets visqueux et gutturaux qui resurgissent de l’abysse. Impassible, j’observe la loque humaine.              

- Tu me remercieras plus tard, que je murmure doucement à l’intention de la louve alors que j'hausse nonchalamment les épaules.

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MessageSujet: Re: HIDE YOUR FACE ▲ mini-intrigue #1   HIDE YOUR FACE ▲ mini-intrigue #1 EmptyLun 30 Déc - 11:25


HIDE YOUR FACE
MINI-INTRIGUE


Je ne sais vraiment pas ce que je fais là...
Moi qui ai passé mon temps à fuir et me cacher des vampires, voilà que je me jette entre les crocs de ces bestioles en me présentant ici... Mais qu'est-ce qui m'est passé par la tête? Franchement, je ne saurais pas dire.
En plus de ça, je suis persuadée que si Alaric était au courant, il ne serait pas content. Mais au fond, je m'en fiche de son avis mais... Ce type me fait quand même peur. Malgré le contrat, il pourrait me tuer si facilement, ou pire... Il m'impressionne tellement. Il faut croire que j'ai voulu savoir si tous les vampires étaient comme lui. Grands, droits, d'une beauté sidérante et effrayante et s'ils provoquaient tous cette même attirance implacable.
Je ne me l'avoue pas mais l'effet qu'il a sur moi est bien réel et j'ai peur que ce soit lié à son identité propre plus qu'à sa nature de vampire...

J'ai les mains moites et je sens l'inquiétude monter à mesure que le temps passe.
Les gens passent près de moi pour rejoindre le buffet mais ne m'accordent au mieux qu'un regard rapide. Parfois un peu plus insistant en observant ma robe et comment je la porte, essayant peut être de deviner mes formes en dessous...
Mais qu'est-ce que je fais là?
La question n'arrête pas de tourner dans ma tête alors que je me décide enfin à piocher un truc à manger.
Peut être que ça me fera aller mieux.
Au fond, ce n'était franchement pas une bonne idée. En plus, je n'aime pas danser. Je ne danse que lors des célébrations de Bastet, là-bas, chez moi, en Egypte...

Je porte le petit four à mes lèvres et croque dedans lentement, promenant mon regard sur les gens autour de moi.
Une jeune femme brune est là, entre moi et un géant blond qui s'en va déjà. Je ne connais personne... Mais en même temps, je ne suis plus sortie de mon quartier depuis longtemps, cachée et à l'abri, et je ne pense pas que Vi' viendrait dans ce genre d'endroit de son plein gré. Elle préfère les pubs avec bière à volonté pour les femmes après minuit et danser jusqu'à en avoir mal partout avec des inconnus. Des inconnus bien tous humains pour la plupart et bien moi classieux que les vampires qui sont les hôtes de cette petite fête.
Voilà, j'ai l'impression d'être de trop, ça m'apprendra à agir sur un coup de tête!


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MessageSujet: Re: HIDE YOUR FACE ▲ mini-intrigue #1   HIDE YOUR FACE ▲ mini-intrigue #1 EmptyVen 3 Jan - 18:25



hide your face
❝ SO THE WORLD WILL NEVER FIND YOU ❞



« ...J'aurais bien aimé avoir le poste, parce qu'ils savent très bien que j'en suis capable, j'ai toutes les qualités pour le combler, mais je crois qu'ils ne voulaient pas me mettre davantage de pressions sur les épaules... Tu sais avec cette histoires de sorcières. Ces nez crochus ont détruit toutes mes chances d'arriver au sommet! Si c'était juste de moi, elles seraient vite éliminées de cette terre... » Un de mes sourcils se souleva très haut sur mon front, signe de perplexité. Disait-il toujours autant de mots? Se rendait-il au moins compte que ses paroles étaient tout simplement grotesques? Il m'exaspérait. Il m'ennuyait. À mourir. Je retins un soupir de franchir mes lèvres et une moue dédaigneuse de tapisser mes traits fins. Ses yeux se posèrent brièvement sur moi alors qu'il perpétuait son monologue interminable. Je m'empressai d'étirer un sourire intéressé, hochant positivement de la tête, comme une vraie petite servante docile. Mais j'aurais pu lui adresser une grimace qu'il ne l'aurait jamais vu. Je me permis de lever les yeux au ciel, portant ma flûte de champagne à mes lèvres. J'avalai en un trait le liquide gazéifié, espérant qu'il me donne un peu de courage... Espérant que je survive à cette pénible soirée. Et un miracle descendu tout droit des cieux vint à ma rescousse! Une femme à la peau foncée accrocha Lucian, mon charmant cavalier, sur son passage. Et son verre se déversa sur sa jolie chemise claire - qui ne lui allait pas du tout, d'ailleurs... Le contraste avec sa peau blafarde jurait! Je retins une expression d'amusement alors que j'observais l'étrangère feindre des excuses. Je me mordis la lèvre inférieure afin de ne pas sourire devant la scène, la jeune femme s'en allant nonchalamment derrière nous, d'un pas de félin. Le vampire affichait à présent un air scandalisé, les yeux rivés sur son hideuse chemise tâchée par l'alcool. « Quel malheureux accident! » m'exclamais-je avec un ton sincère. Alors que je me régalais de l'intérieur. Je me régalais de son expression faciale, je me régalais de son indignation. Je me réjouissais de vivre le moindre rebondissement dans cette soirée qui s'annonçait des plus ennuyantes! Lucian releva les yeux vers moi et me lança cet air mécontent. Cet air familier qu'arborait un suceur de sang lorsqu'il était... vexé. Je trouvais tout à coup la situation beaucoup moins drôle. Certes, je m'étais bien divertie, mais je craignais à présent les répercussions de cette simple mascarade. « La ferme. Viens avec moi, » m'ordonna-t-il d'une voix grave, celle qui faisait vibrer les cordes vocales de ces créatures sombres lorsque le mécontentement les habitait. Il avait perdu toute sa galanterie. D'un geste brusque, il me saisit le bras d'une poigne de fer et m'obligea à pivoter sur moi-même.

"Qu'est-ce que tu fous?!" Mes oreilles vibrèrent sous cette interrogation inattendue. Mes prunelles trouvèrent un visage familier, des yeux envoûtant, un corps parfait. Mon coeur tomba profondément au creux de mon estomac le faisant vibrer sous le choc. Je le sentais s'envelopper d'une chaleur nouvelle, d'un soulagement et d'un bonheur insoupçonnés. Tous ces changements corporels et chimiques pour la présence d'un seul homme... J'expirai longuement face à sa présence, comme si je venais d'être délivrer de mes douloureuses chaînes, alors que la main de Lucian me tenait toujours le bras. Et avant que l'on enchaîne mon second bras. Je me sentis tirée vers l'avant, obligeant mes pieds à mouver en sa direction. Un de mes membres demeura derrière, jusqu'à ce que l'emprise ne s'évanouisse. Je me retrouvai derrière l'homme de ma convoitise, légèrement titubante. Légèrement confuse. Je repris rapidement mes esprits, les sourcils froncés par l'incompréhension. Je me sentais soudainement comme un joyau que l'on se déchirait, que l'on s'arrachait. J'avais l'air d'une marionnette? Bon d'accord, la robe n'aidait pas ma cause, mais tout de même! J'écoutai Salem questionner le vampire et avant qu'il ne répondre quoi que ce soit, il frappa. Je demeurai figée sur mes escarpins, derrière, à anticiper la suite des choses. Quelqu'un pouvait m'expliquer ce qui se passait d'ailleurs? Lucian se défendait en bon petit vampire imbu de sa personne et je retenais mon souffle devant la scène. Certes, Lucian pouvait être sadique par moment... Mais Salem. Je ne l'avais jamais vraiment vu à l'oeuvre, mais je ne doutais pas de ses capacités, considérant son boulot. Considérant les menaces qu'il avait pu me faire. Et j'avais vu juste. Mon cavalier d'un soir se retrouva au sol, se noyant dans son propre sang alors qu'une petite ombrelle était venue se loger au niveau de sa gorge. Charmant. Salem m'offrit quelques paroles alors que je tentais de me remettre de ma surprise. De mon incompréhension. What the fuck just happened? Que lui avait-il pris? Je l'observai de mes yeux ronds, de mon air paniqué. « Te remercier...? » murmurais-je lentement, d'un ton incertain. « Te remercier?! Tu te rends compte que ce vampire était mon contrat? Tu te rends compte de la merde dans laquelle tu viens de nous mettre? » Je lui faisais des reproches par crainte. Par anticipation. Merde, qu'allait-il m'arriver maintenant que Lucian était dans cet état misérable? Je l'observai un instant, dégoûtée, mais je ne fis aucun effort pour lui venir en aide. Mon regard capta alors les invités de la soirée... les yeux rivés sur la scène. Sur nous. Et je sentis un vent de panique faire surface. Je m'approchai soudainement du lycan et l'affrontai du regard. « Tu te rends compte qu'il s'agit d'une soirée organisée par des Originels? » lui dis-je les dents serrées, le regard reflétant ma panique. Ça sentait les emmerdes...

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Catherine d'Absac
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MessageSujet: Re: HIDE YOUR FACE ▲ mini-intrigue #1   HIDE YOUR FACE ▲ mini-intrigue #1 EmptyMar 14 Jan - 10:54

HIDE YOUR FACE
« Il faut être toujours ivre. Pour ne pas sentir l'horrible fardeau du temps qui brise vos épaules, il faut s’enivrer sans trêve. De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise. Mais enivrez-vous !  » Baudelaire





«  - Pfff … Crachent ses lèvres derrière ses dents serrées. Elle s'emmerde déjà. Royalement. La brune lève les yeux au ciel, prunelles glacées qui contrastent avec force derrière son masque félin d'un noir d'encre. Et même l'échange qui se déroule à côté d'elle entre un grand blond et le barman ne parvient pas à la distraire. Même si, clairement, la voix et la posture de la bestiole sonnent à ses oreilles comme un air e déjà vu. Oui, la mutante connaît ce type. Mais … Oh, oui. Elle s'en fout ! Sa main agile vient choper un petit four qui passe par-là, et déjà elle l'engouffre. Et oh malheur, ses pensées divaguent … Vers Ulrick. Encore. La bouchée lui semble soudain amer et sans saveur, alors qu'elle se retient de pourlécher ses babines vermeilles, peinturées pour l'occasion. Mais qu'est-ce qui va pas chez toi, Wolfgang ? Crache une voix mauvaise dans sa caboche. Merci conscience …  Mais ta gueule ! A ses côtés, une autre brune qui semble clairement paumée et mal à l'aise observe tout autour d'elle. Et une autre à la peau chocolat débarque. Hm, mignonnes les petites … A peine a-t-elle le temps de loucher sur leurs hanches que le blond arrive en trombe, lui filant un shooter dans les mains avant de filer. Quoi ? La brune observe son verre, haussant un sourcil et fronçant les narines. Elle a l'air d'un grand chat noir avec ses oreilles pointues et son petit nez. Joe sent le bas de sa robe caresser ses chevilles tandis qu'elle tourne la tête pour voir un nouveau spectacle. Ce con est en train de massacrer un … Vampire !

« -  Alors ça, si je m'y attendais …   Marmonne-t-elle d'un ton voluptueux, presque amusé. Enfin de la distraction. Pour un peu qu'elle se joindrait à la fête. Un festival de poings  volant et fracassant des crânes.

Mais Joe se souvient alors. Originels. Merde. Changement de programme, ce n'est pas ses affaires. Et même si l'idée de se battre fouette son sang et déclenche en elle une excitation particulièrement malsaine, elle se retient, baissant les yeux vers le verre. Et d'une moue approbative, elle avale le tout d'une traite. Le tout en jetant un regard aux deux brunes à côté d'elle.

- J'vous offre à boire, les filles ? » Le tout avec un sourire étiré, presque bestiale. Illuminé par ses prunelles brillantes de malice.  

La soudaine démonstration de barbarie de l'un des convives promet une suite plus … Alléchante. De quoi la mettre de très bonne humeur !  Qui sait, peut-être qu'un imbécile la bousculera si le tout dérape, lui donnant l'occasion de lui faire goûter ses phalanges ?


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MessageSujet: Re: HIDE YOUR FACE ▲ mini-intrigue #1   HIDE YOUR FACE ▲ mini-intrigue #1 EmptyJeu 30 Jan - 6:50


HIDE YOUR FACE.
ft. mini-intrigue.

L'inattendu. Il débarquait, sournoisement et frappait à grand coup. L'inattendu. De bon ou de mauvais augure, il ne passait généralement pas inaperçu. L'inattendu. On l'aimait. Ou on ne l'aimait pas. Allié ou ennemi. La vie était constituée de ces petites choses inattendues, imprévisibles. Ces petites choses qui faisait de notre univers un constant bordel sans nom. Toujours là où l'on s'y attendait le moins. N'était-ce donc pas le but, après tout?

Ce soir-là, l'inattendu avait revêtu une apparence bien particulière. Grand. Massif. Blond... Sexy. Des yeux d'un clair limpide et une gaucherie à toute épreuve. De sa grande taille de garde du corps, il m'avait bousculé sans aucun ménagement... Se rendait-il compte qu'une simple humaine se serait retrouvée avec l'épaule déboîtée? C'était pas un poids plume, ce mec. C'était un tas de muscles de bétons... Pour ne pas m'en déplaire, au passage. Toutefois, aussi beau pouvait-il être, je n'aimais vraiment pas être bousculée de la sorte. Simple question d'égo, allons-nous dire. Mon sourcil finement épilé se haussa, alors que mes sombres prunelles le suivaient du regard.

Le spectacle qui en découla s'avéra d'ailleurs bien amusant. Blondinet bodybuildé qui agresse un vampire égocentrique... et semblerait-il, par jalousie? Cette soirée ne s'annonçait pas aussi ennuyante que je le pensais. Tant mieux pour moi... Par contre, je n'aimerais vraiment pas être dans la position inconfortable de ce mystérieux et sexy inconnu. Faire un tel scandale lors d'une soirée des Originels? C'était un peu comme se coller une cible sur le front. Et en même temps... Diable que je pouvais le comprendre. Ce vampire à l’ego démesuré n'avait eu que ce qu'il méritait. Peut-être qu'avec cette petite ombrelle dans la taché, il se pavanera un peu moins?

Mon attention se détourna malgré tout de ce trio, lorsqu'une voix féminine tinta à mes oreilles. Surprise par l'invitation, je pivotais légèrement en direction de l'heureuse propriétaire de la voix, la contemplant sans un mot. Un joli brin de fille, ça, c'était certain. Une belle brune, grande, élancée, avec un regard des plus envoûtant. Répondant à son offre par un sourire, je m'approchais d'elle à pas félin, réduisant l'espace qui nous séparait de seulement quelques millimètres.

- Ce serait avec plaisir, murmurais-je. Mes yeux accrochèrent son regard, pendant que mes doigts glacés jouaient distraitement avec une de ses mèches rebelles. Intrusive. Séductrice. J'aimais jouer. Prendre des risques. J'aimais m'amuser avec mes proies futures... Je reviens dans quelques minutes, attendez-moi au bar, toute les deux, précisais-je en faisant un clin d'oeil à l'autre brune que je venais à l'instant de remarquer. Discrète mais tout aussi belle. Ah... Un véritable buffet de choix. J'en aurais eu les canines qui s'allongent, si j'avais été jeune et sans expérience.

Les délaissant donc à contre coeur, je revenais auprès de ce trio de cons. Parce que franchement, il n'y avait pas d'autres mots. Nous n'étions pas dans une cours de récré et ça risquait vite de dégénérer si ils ne partaient pas dans l'immédiat. En temps normal, je me serais contentée de rester là, à regarder, à me délecter de cette situation. Toutefois... Quiconque défiant l'autorité des Originels, de quelques manières que ce soit, méritait un tant soit peu de mon respect. Même si là, c'était de la stupidité à l'état pur. Quoi que non... Une fois proche d'eux, je pris le temps d'analyser la situation... Et finalement. Non... Cette histoire ne valait pas que je me salisse les mains. Vraiment pas. Toutefois, je ne m'étais pas déplacée pour rien, n'est-ce pas?

- Si j'avais su que tu avais écourté notre petit corps à corps pour ça... soupirais-je en regardant le sexy blondinet. Bien évidemment, je faisais allusion à notre collision qui n'avait duré qu'un dixième de secondes... Mais je savais également que ça pouvait laisser sous entendre tellement d'autres choses... Enfin bref... Pourquoi j'étais là, moi, déjà? Ah oui. Pour les aider... Mais après coup... Je ne pouvais pas faire grand chose, n'est-ce pas? Hum... Non non... C'était un cas perdu. Je me contentais donc de tourner les talons, prête à repartir. Deux belles demoiselles m'attendaient. Et ça, c'était bien plus intéressant.

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MessageSujet: Re: HIDE YOUR FACE ▲ mini-intrigue #1   HIDE YOUR FACE ▲ mini-intrigue #1 EmptyDim 2 Fév - 21:20

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mini-intrigue #1


Ce sont les cris hystériques et les martellements tonitruants de coups de poings qui se fracassent incessamment contre le métal d’une porte verrouillée qui vous extirpent violemment de votre profond sommeil. Arrachés si cruellement des bras de Morphée, vous ouvrez les yeux, votre champ de vision est trouble, flou et vaporeux. Durant plusieurs poignées de secondes, vous avez de la difficulté à ajuster votre esprit léthargique à votre corps étrangement lourd et fragilisé.  Avec égarement, vous observez les environs, la pièce où vous vous retrouvez est grossièrement éclairée par un jet de lumière nacré qui s’échappe par-delà un néon laiteux qui ne cesse de crépiter et de vous plonger dans les ténèbres. La salle est lugubre, froide et austère. L’atmosphère est lourde et le parfum nauséabond de la moisissure vous fait légèrement retrousser le nez. Et ce n’est qu’à ce moment bien précis que vous réalisez que vous êtes affalés de toute votre long sur le sol, un parterre glacé, granuleux, dénué de carrelage, seul le béton s’étend sur de grands écarts dans la pièce… d’ailleurs, vous remarquez que les murs sont également édifiés de ciment et qu’aucune fenêtre ne s’y retrouvent. Avec effroi, vous prenez conscience que vous êtes enfermés dans un cube de béton. Comment ? Quand ? Pourquoi ? Un gros point d’interrogation flotte dans votre esprit toujours engourdi, vous essayez de vous rappeler, mais vos souvenirs ne se manifestent pas et votre mémoire vous fait défaut. Un grand trou noir se creuse dans votre crâne, comme si la bobine du film de votre vie avait été volontairement sectionnée ; mais vous vous rappelez de la soirée… ce bal masqué et ces visages voilés que vous avez croisés lors de la funèbre parade.  C’est d’ailleurs les seuls souvenirs que vous avez conservez….

Que s’est-il passé ? Où est-ce que vous vous retrouvez ? Comment Diable est-ce que vous avez atterrit ici ?

Ce sont les cris hystériques et les martellements tonitruants de coup de poings qui se fracassent incessamment contre le métal d’une porte verrouillée qui vous extirpent violemment de vos pensées enchevêtrées. Un homme est dressé devant une porte métallique. Il hurle. Il frappe. Mais le seuil semble quasi se réjouir de cette détresse et la porte, imperturbable, demeure celée.  Pendant que l’homme s’épuise à sa tâche désespérée, vous regardez autour de vous, vous sondez le sous-sol… et vous découvrez que vous n’êtes pas seuls. D’autre corps traînent à çà et là au travers de la pièce… certain se réveillent, d’autres, encore comateux, peinent à savoir ce qui se passe...

Ce qui vous attend !


Votre verre de consommation a été empoisonné par une forte dose de narcotique et de substances illicites (tel que de l’ecstasy, de la cocaïne et de l’amphétamine). Vous êtes un vrai cocktail monotone sur deux pattes. À ce sujet, dès votre réveil, vous commencez à en percevoir les symptômes et effets secondaires. Ceux-ci vont avoir un effet quasi fataliste sur votre esprit et même votre corps. Vous allez vous sentir étrangement ragaillardis et débordant d’énergie. L’augmentation de votre pression artérielle et votre rythme cardiaque peut vous entrainez vers une mort imminente. Le poison qui croule dans vos veines est un puissant cocktail d’adrénaline qui augmente les risques d’un arrêt cardiaque lorsque votre corps est soumis à une trop grande quantité d’émotions fortes… comme si gérer votre stress n’était chose déjà suffisante, il faut tenir en compte que vous allez être en proie à des délires hallucinogènes, perdant tout contact avec la réalité… ce qui est vraiment pas favorable dans votre cas présent !

Ce que vous devez faire ?
Premièrement, garder votre calme.
Deuxièmement, vous serrer les coudes et unir vos forces.
Troisièmement, trouver une issue et quitter ce sous-sol !

Ce que vous devez savoir ?
Il est parmi vous. Le tueur est parmi vous. Prenez garde !                  
 


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MessageSujet: Re: HIDE YOUR FACE ▲ mini-intrigue #1   HIDE YOUR FACE ▲ mini-intrigue #1 EmptyLun 3 Fév - 3:07




Bruised, bloody & broken
The Whole World Is Going To Hell And I'm Driving The Bus

Un bouleversement de sens, de repère et d’orientation. J’ai l’impression de me sortir la tête hors de l’eau suite à une longue et profonde apnée. Ma cervelle pulse avec violence, s’écrase sans aucun ménagement contre les parois de mon crâne, sentant les fibres gélatineuses de ma matière grise venir se coller, tels des spaghettis échaudés, contre les cloisons osseuses ma tête. Cette dernière semble peser beaucoup trop lourde sur les vertèbres de mon cou que je surprends être en proie à un puissant torticolis. J’immerge de mes rêves en aspirant de grosses goulées d’air.  J’ai dormis d’un sommeil sans rêve et sans chimère… comme si mon esprit et mon âme avaient décidé d’enterrer la hache de guerre et de s’assoupir dans la plus parfaite des sérénités. Silence de mort. Silence m’emmenant sitôt à bon port…

- BORDEL ! CELA TE TUERAI DE LA FERMER ?!

À qui je gueule comme ça ? Carrément, j’en sais fichtrement rien. Je suis encore dans les limbes au moment où je beugle. Lourdement, paresseusement, je me redresse, mes paupières batifoles commençant peu à peu à se dégourdir de leur léthargie. Ivre de ma torpeur, je vois s’immobiliser le plafond alors que les murs se déplient lentement sous mes yeux… découvrant un décor que je ne reconnais pas du tout et qui empeste le fond de tonneau en summum. Je ne suis pas chez-moi. Et je ne suis pas ailleurs. Je suis simplement affalé dans un nulle part d’à peu près précis. C’est bizarre. Étrangement bizarre. Je fronce les sourcils et me gratte énigmatiquement la barbiche. Pendant que j’essaie d’ajuster mon esprit à cette réalité dérisoire, non loin de moi, la voix éraillée s’essouffle à hurler je ne sais quelle pitié alors qu’une onomatopée assourdissante escorte le vacarme de plus en plus cuisant. Péniblement, mes yeux dérivent vers la source, là où la silhouette courtaude d’un homme se caricature. Il fait le pied de grue devant une porte métallique, il la martèle à grands coups de poings alors qu’il vocifère un guttural et sonore LAISSEZ-NOUS SORTIIIIIIIIIIIR !

Voilà qui est rassurant… nous sommes séquestrés, donc ?
Hébété, plus dépaysé que jamais, je jette un regard circonspect sur les environs. La salle où je me retrouve est restreinte, baignée dans un noir grésillant et crûment submergé par une faible lumière vaquant depuis une ampoule suspendue à quelque part sur le plafond fissuré. Je repose sur un parterre souillé de crasses quelconques et pestilentielles, dont la forte émanation me convainc de ne pas trop chercher l’origine de ce tapi de merde. Plus déroutant encore, le sol et les murs sont édifiés de béton… mettant en évidence que nous sommes enfermés dans un sous-sol et ou encore un débarras. Franchement, l’un comme dans l’autre, cela ne fait point une différence. Continuant cette petite visite visuelle, je remarque que d’autre gens me tiennent, tout plein de solidarité, compagnie, quelques-uns à peine réveillés et d’autre encore assoupie. Observant ces corps amoncelés un peu partout dans la pièce, certains parmi eux me paraissent étrangement familiers. Et comme touché par le doigt de Dieu en personne, l’ultime illumination s’impose à mon esprit tergiversant. Je me souviens de tout et à la fois de rien.

Bal masqué ringard. La rencontre de deux brunettes près du bar/buffet. Novalee dans les bras de Queue De Cheval. Ce petit bout de femme que j’ai accidentellement bousculé de mon épaule. Moi fâché qui veut pisser sur mon territoire. Moi fâché qui encastre une ombrelle dans la gorge de Queue De Cheval. Novalee fâché qui me fait la gueule. Queue De Cheval qui agonise sur le sol. Et Petit Bout De Femme qui se tape l’incruste dans la scène et qui me fait royalement chier… Je me souviens de tout, mais à la fois de rien. Qu’est-ce que je fous là ? Comment est-ce que je suis atterri ici ?

Un long frisson longe mon échine. Alarmé, mes azurs sondent l’horizon, cherchant parmi les corps affaissés sur le sol, la présence de la louve… dans tout ce foutoir de carcasses, je repère seulement la silhouette ténébreuse de Petit Bout De Femme Qui Fait Chier. À contre cœur, je me rapproche d’elle en rampant comme une larve sur le parterre dégueulasse. En arrière-plan, l’homme posté devant la porte métallique s’épuise à sa besogne peu fructueuse. Arrivé au niveau de la demoiselle à la peau d’ébène, sans aucun ménagement, à l'aide de désagréables petits coups d’index entre les côtes, je la secoue pour l’extirper de ses rêves.

- Hey ! Hey ! Réveille-toi !

En arrière-plan, l’homme posté devant la porte métallique s’épuise toujours à sa besogne peu fructueuse… mais étrangement il commence à perdre dangereusement son euphorie et du zèle. Ses poings heurtent avec moins de puissance la porte en fer. À chacun de ses cris, c’est comme s’il passait à deux doigts de vomir ses tripes.

- JE… EMMERDE ! JE---VOUS… EMMERDE TOUS !

Sur quoi, l’homme s’effondre lourdement parterre, comme si le sol lui-même avait quémandé une courbette aussi preste et inattendu de la part de ce pantin gisant inerte sur le seuil de la porte toujours fermée. Rassurez-moi, s’il vous plait… dites-moi que cet homme ne s’est pas écroulé raide mort sur le sol ?

Siiii ?

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Catherine d'Absac
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✤ Profession : [PNJ] Mère supérieure de la Confrérie. Haute naissance, héritière de la famille fondatrice.
✤ Philosophie : La vengeance est un plat qui se mange froid.
✤ Localisation : Salem. Dans tous ses recoins.
✤ Pouvoirs : Pouvoirs liés aux sorcières. Pratique la magie blanche, banie la magie noire et ses pratiquantes. Afinité avec l'air, sous toutes ses formes. Peut déclencher des Tornades de classe 5. S'infiltrer dans votre petite tête ou faire de vous un misérable pantin.

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MessageSujet: Re: HIDE YOUR FACE ▲ mini-intrigue #1   HIDE YOUR FACE ▲ mini-intrigue #1 EmptyMer 12 Fév - 11:53

HIDE YOUR FACE
« Il faut être toujours ivre. Pour ne pas sentir l'horrible fardeau du temps qui brise vos épaules, il faut s’enivrer sans trêve. De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise. Mais enivrez-vous !  » Baudelaire





Sa méfiance envers ces saloperies de vampires originaux est tout à fait légitime. La preuve. Ses mirettes imbibées d'une torpeur nuageuse, elle s'agite. Ses guibolles fuselées pantelantes sous l'étoffe sombre d'une robe à présent décharnée et rapiécée. C'est à se demander comment elle en est arrivée là. Le dos contre le goudron, le goudron froid et granuleux. Et l'odeur putride qui souille son ouïe. Ca doit bien faire dix minutes qu'elle reste plantée là, à fixer le plafond obscurci et à peine dévoilé. S'habituant à peine au décors. Entre ça et la salle de réception pour pseudo-snobinars spéciale dents-longues, par des dents-longues, et pour de la bouffe sur pattes, y a comme un léger gouffre. Léger. La gorge pâteuse et les os en charpie, l'espèce de masse organique qu'elle est tente en vain de bouger un œil. Les drogues dans ses veines lui font un drôle d'effet, un effet franchement désagréable. Et l'espèce d'aliéné qui braille comme une jeune pucelle commence à avoir raison de sa patience, déjà mise à mal.  

- Hey ! Hey ! Réveille-toi ! On lui parle ? Non. Pas à elle. Joe hausse un sourcil derrière son masque, levant une main paresseuse pour l'ôter de sa bouille endormie.

Doucement, elle se traîne. Roulant sur le côté et passant quelques doigts engourdis dans la touffe brune de son chignon bordélique. C'est que sa tête tambourine ! Et avec un soupire las, ses guibolles tremblantes la portent doucement, tandis que près d'une porte solide, un homme hystérique frappe. Encore et encore. BAM BAM BAM. Clac clac clac. Une petite goupille. Il suffit de le tirer pour que tout explose. Et la mutante se fait violence pour ne pas lui briser les cervicales. Lentement elle avise la pièce, étudiant sans surprise les tas de chairs amassés ça et là dans la … Cave ? Grotte ? Peu importe. Et ses mirettes émeraudes se tournent vers un grand blond. Celui du bar. L'artiste en herbe, avec son cocktail et son ombrelle fichée dans la gorge d'un bouffeur d'hémoglobine. Mais sans le masque. Le gars qui squatte. C'est comme ça qu'elle l'avait surnommé, alors qu'il passait son temps à venir odieusement empiéter sur ses plates-bandes. Le type qui, à de nombreuses reprises, passaient à l'appartement du Bronx pour voir Samantha. Avant de tomber sur une Johanna d'humeur taquine.

- Toi ? Qu'elle crache, ses doigts venant arracher les pinces gênantes de ses fils chocolats pour les laisser chuter en cascade sur ses épaules. Elle savait qu'elle le connaissait ! Mais qu'importe. Car à peine a-t-elle le temps de réagir à la vision du loup-garou revêche, que l'hystérique cesse ses glapissements pour tomber promptement dans les pommes. Et aux deux seuls conscients bien perchés sur leurs jambes, de baisser les prunelles vers le corps inerte.

Silence.

- Hm. Souffle craché par ses narines. Voilà qui est problématique. Se contente de lâcher Joe d'une voix rauque, d'un ton qui pue le sarcasme et l'indifférence.

Mort ou pas mort ? Pas son problème. Et à la psychotique de lever sa bouille, masque dédaigneux, vers les autres corps. Puis vers le blond. Le blond ? Faut vraiment lui trouver un nom. Mister Ombrelle ? Papi Cocktail ? L'homme des cavernes ? Haussement de sourcils subjectif.  


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Dernière édition par Joe E. P. Wolfgang le Lun 14 Avr - 9:21, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: HIDE YOUR FACE ▲ mini-intrigue #1   HIDE YOUR FACE ▲ mini-intrigue #1 EmptyMar 18 Fév - 5:50




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❝ SO THE WORLD WILL NEVER FIND YOU ❞

Aargh... Ma tête... J'avais la sensation qu'une remorque était venue faire des va-et-vient sur mon crâne seulement pour le plaisir de me faire souffrir. Mes paupières étaient toujours closes et pourtant je savais que si j'ouvrais les yeux j'observerais quatre murs vaciller autour de moi et un plancher se cambrer sous mon corps. J'avais le vertige même si je me trouvais bel et bien sur la terre ferme. Terre qui se présentait gelée sous mes bras dénudés et mes épaules à découverte. Un sol dur et inégal. Une détonation de lutte m'obligea à retrouver une parcelle de lucidité, me faisant presque oublier mon crâne douloureux. Je parvins alors à ouvrir les paupières, mon regard prenant un instant avant de m'accoutumer à l'éclairage tamisée. Mes yeux réussirent tout de même à percevoir des mouvements à mes côtés et des voix, dont une me sembla étrangement familière. À l'autre bout de la pièce, je perçus quelques silhouettes se déplacer alors que je tournais péniblement la tête en cette direction. Je reconnus sans aucune hésitation Salem qui s'affairait au-dessus d'un corps inconnu. Parmi cette marre de corps inerte et inconscient. The f... Soudainement confuse par cette vision, je me redressai avec peine, sentant ma tête brouiller ma vision pendant un bref moment. Merde, qu'est-ce qui m'arrivait? Qu'est-ce qui s'était passé? Un moment, je me trouvais dans la grande salle de bal à gueuler sur le lycan qui venait d'embrocher mon cavalier de la soirée, suivi d'une étrangère qui s'immisçait entre nous deux, et l'autre instant d'après je me trouvais étendue de tout mon long dans ce... cachot? Un fou furieux s'acharnait sur des grilles qui représentaient notre seule porte de sortie, ses hurlements résonnant douloureusement entre mes oreilles beaucoup trop sensibles. Dans un grognement, je tentai de reprendre le dessus de mon vertige et de ma confusion, sentant mon corset restreindre ma capacité à respirer.

Argh.

Mes mains s'appuyèrent contre le béton qui recouvrait le sol afin de retrouver une position debout. L'ascension fut pénible due à ma tête tourbillonnante et cette foutue robe qui m'enfonçait les côtes. Je tentai de déplacer le corset d'une manière à ce qu'il cesse de m'affliger, mais je ne parvenais à rien - à moins que je ne dévoile tout ce qui se trouvait en dessous... ce que je ne tenais pas à faire! Ayant retrouver une parcelle de lucidité, j'observai avec plus d'attention la pièce où nous nous trouvions, bande de perdus vêtus de manière extravagante. Salem était toujours penchée au-dessus de... cette fille? La même fille qui s'incrusta entre nous, juste avant que la terre ne se retrouve au plafond et que je perde conscience. Je sentis un pincement me froisser le coeur. Et pour ajouter une petite couche à ce sentiment désagréable, une brune l'interpella comme si elle le connaissait. Je commençais peu à peu à croire que je me trouvais dans une mauvaise émission de téléréalité où d'incalculables filles sorties de nul part me faisaient la compétition.

Ouais, l'émission de téléréalité devint bientôt un véritable cauchemar lorsque le timbré qui gueulait ses tripes il y a quelques secondes à peine s'effondra comme une brique. Dans un réflexe dont je ne me croyais pas capable, j'enjambai les corps qui se réveillaient chacun leur tour afin de rejoindre cet homme maintenant inerte. Je perçus un commentaire dans mon dos, l'ignorant. À sa hauteur, je m'agenouillai aux côtés de l'inconnu - mon corset me coupant une nouvelle fois le souffle - et constatai ses signes vitaux. Aucun pouls. « Mort, » annonçais-je simplement d'une voix étonnamment neutre. Et ce ne fut qu'alors que je devins perplexe. Mort? Balayant le cadavre de mon regard fin, je cherchai le moindre signe de blessure, de lacération, une explication à cette mort soudaine. Rien. Il semblait intact. Mes sourcils se rapprochèrent par ma perplexité, mon cerveau s'agitant à toute allure afin de trouver une signification à ce mystère. Je relevai la tête vers le fameux grillage qui semblait nous retenir prisonnier dans ce bloc de béton. Les barreaux seraient-ils enduis de poison? Serions-nous en train d'inhaler un gaz inodore et toxique? Les deux options me semblaient... tirés par les cheveux. « NOUS ALLONS TOUS MOURIR! » hurla une femme visiblement en état de choc. Elle contourna le mort d'un geste hâtif, me frappant l'arrière de la tête par le fait même, afin de s'acharner à son tour sur les grillages. C'est pas vrai... Mes yeux se levèrent vers les cieux, exaspérée de côtoyer de tels hystériques. Je me levai de nouveau et rejoignis la folle en pleine crise de nerf et l'obligeai à dégager le chemin de manière peu courtoise. À mon tour, je mis les mains sur les barreaux afin de les écarter et créer une sortie improvisée. Mais au moment même où mes mains se posèrent sur le métal, une brûlure intense m'affligea la peau, m'obligeant à les retirer aussitôt. Un grognement douloureux me traversa les lèvres alors que je m'éloignais des barreaux. « Merde... de l'argent! » annonçais-je entre mes dents serrées, observant mes paumes cicatrisées difficilement. Mais qu'est-ce que tout ce foutoir?

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MessageSujet: Re: HIDE YOUR FACE ▲ mini-intrigue #1   HIDE YOUR FACE ▲ mini-intrigue #1 EmptySam 1 Mar - 3:31


HIDE YOUR FACE.
ft. mini-intrigue.


Un tam tam irrégulier jouait dans ma tête. Un ramdam insupportable qui s'épanouissait à l'intérieur de mon crâne. J'avais cette étrange sensation de tourbillonner dans les airs alors que mon corps était attiré par la force de gravité. Un curieux mélange déstabilisant. Je me sentais nauséeuse alors même que je n'avais pas ouvert les yeux et que je m'extirpais à peine de mes songes invalides envahit par les ténèbres et l'oubli. Ma bouche était pâteuse et alors que je chassais une espèce de mouche parlante m'asticotant les côtés, j'essayais de rassembler quelque peu mes idées. Impossible.

- Exekiel, je t'emmerde aussi, marmonnais-je.

Allez savoir pourquoi, mais si un con devait me gueuler dans les oreilles en plein matin, ça ne pouvait être que Exerâleur! Pourtant quelque chose clochait dans ce tableau. Une odeur. Dégoûtante. Une pestilence bien trop importante pour que ça soit mon amant ténébreux qui m'emmerde ainsi.  Mon cerveau était englué et réduit à l'état d'une bouilli infâme. Mes neurones grillés ne me permettaient pas de réagir avec toute l'intelligence que me conférait mon super Q.I. Par contre, je pouvais me fier à mes sens, bien que légèrement défaillant en ce réveil digne d'une cuite de trois jours. Si je n'étais pas déjà morte, ce maux de tête qui endommageait mon crâne aurait eu raison de moi.

- Exekiel... qu'est-ce qui se passe? questionnais-je finalement, en remarquant une agitation trop anormale.

Des cris. Des tambourinements. Une odeur dérangeante. Un froid intense qui enveloppait mon corps mort et pourtant, il y avait cette source de chaleur qui était à mes côtés. Une chaleur humaine surélevée. Un lycan. Bouillotte sur pattes... Un lycan... Un lycan?... UN LYCAN?!!

Mes yeux s'ouvrirent en grand et je me redressais avec vivacité. Erreur fatale. Tout semblait tourner autour de moi et la nausée me venait de nouveau. Pourtant, les vampires n'étaient pas censés vomir. Argh. Arrachant le masque qui couvrait mon visage, je le balançais dans un coin tout en maugréant.

- Toi t'es pas Exekiel, hein? me tournant vers la bouillotte sur patte, je le jaugeais du regard, dédaigneuse, car déçue de ne pas avoir le mutant sous la main. Mais très vite, un éclair de lucidité me traversa le cerveau. Grand. Blond. Sexy. Un sourire étira mes lèvres de satisfaction. Mais ça fera l'affaire. On remet ça quand tu veux, d'ailleurs. Petit clin d’œil cocasse avant de me connecter à la dure réalité du moment.

Bien que ravie de me retrouver avec ce grand blond sexy, je ne comprenais toujours pas ce que je faisais là. Je ne savais pas non plus où je me trouvais, ni même pourquoi il faisait aussi sombre. Mes yeux balayèrent l'horizon et je pouvais constater que plusieurs corps en éveil se trouvaient étalés, voir compactés. Et puis, il y avait cette brune, la féline. Et l'autre... La poule de luxe pour vampire. Puis une autre femme. Une humaine. Elle empestait la peur et son coeur battait aussi vite qu'un coureur au marathon... Qu'est-ce que l'on faisait tous là? Pourquoi étions-nous tous enfermés?

Mes sourcils se froncèrent sous la perplexité. Une perplexité grandissante lorsque la poule de luxe se heurta de plein fouet avec des barreaux en argent. Qui serait assez fous et assez tordus pour enfermer des inconnus dans une pièce hermétique? A part moi? Et dans quel but? On le savait tous. Les lycans, c'était pas touche. Propriété des originels. On ne pique pas un animal domestique aux touts puissants comme ça. Sans raison. C'était mal parti cette histoire, vraiment.

- C'est quoi, ce bordel? soufflais-je alors que je prenais appuie sur mes mains afin de me lever. Mes jambes tremblèrent quelques instant et un léger vertige me gagna. Pourtant, j'enjambais malgré tout les gens pour rejoindre la louve et l'autre hystérique qui commençait à pleurer et à geindre. Pitié, qu'elle se taise. Danae... pourquoi elle n'était pas là? On aurait pu se moquer des gens. Draguer le blondinet. Boire discrètement le sang de la femme féline. Bref. On se serait trouvé une occupation en attendant que les choses s'arrange.

Une fois proche des deux femmes, je retirais mes chaussures et les laissa tomber sur le sol avec nonchalance.

- Comme c'est parti, on risque d'être là pour un moment. Alors autant se mettre à l'aise. A ces paroles, je voyais le visage de l'humaine blêmir, puis prendre une horrible teinte verdâtre. Sadique, je ne pouvais m'empêcher de préciser tout en la fixant le plus candidement possible. Moi, je m'en fiche, j'ai l'éternité devant moi et un garde mangé à disposition.

Un sanglot s'échappa et elle bouscula sans ménagement la louve, cherchant désespéramment une sortie là il y en avait pas. Elle hurlait. Elle pleurait. Les humains... tellement pathétique.

- JE VEUX PAS MOURIR ICI!! LAISSEZ-MOI SORTIR!

Haussant les épaules avec négligence, je me penchais vers une femme encore étendue sur le sol. Comme moi il y a quelques minutes, elle commençait à émerger d'un sommeil profond et nébuleux. Profitant de ce moment de confusion, je lui pris les escarpins qu'elle portait à ses pieds pour les mettre aux miens... Assez étrangement, je sentais quelques regards accusateurs... Mais je n'y étais pour rien! C'était des prada, quoi! Elles étaient rouges. Elles étaient belles. Mais sous cette lumière de pacotille, bien entendu, elles semblaient être de mauvais goûts.

Lumière crépitante qui répandait son faible hâlo sur l'ensemble de la pièce. Je n'avais pas à me plaindre avec ma vue d'immortel. Pourtant, lorsque le néant se mit à crépiter pour tout simplement s'éteindre, un étrange sentiment m’avait envahi. Comme si... étrangement, les ennuis n'allaient pas tarder à pointer le bout de leurs nez.

- NON!! PITIÉ...

Et le silence, un court instant. Suivi de près par un bruit sourd et étrange. La petite madame aurait-elle perdu sa voix à trop hurler? Le néon, de nouveau, se mit à crépiter avant de répandre de nouveau son faible rayonnement. Et la lumière fut... Nous dévoilant l'humaine qui n'avait pas perdu sa voix. Mais la vie. Etalée là, ses grands yeux ouverts par la peur, elle fixait le vide... Si au moins elle portait un vêtement intéressant...

- C'est pas moi... précisais-je en regardant l'assemblée autour de moi. Des fois que, pour une raison quelconque, ils penseraient qu'il s'agisse de moi. Discrimination vampirique. Un véritable fléau incompréhensible, vraiment.


© disturbed

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