ULTRANUMB ▲ MINI-INTRIGUE #4

N'oublies pas... certaines choses ne méritent pas d'être oubliées...

Et puis la conscience revint.

Les yeux à demi-clos de l'étranger mirent un temps à s'habituer à la noirceur qui les étouffaient, partant en quête du peu de lumière qu'ils étaient en mesure de ce nourrir. Trop engourdi pour bouger, trop engourdi pour parler, trop engourdi pour penser. Il sentait son corps sur le côté, dos au reste du monde alors qu'il se contentait d'admirer le recoin insalubre du mur ainsi que sa main inerte relié au bras écrasé par son corps depuis un bon moment déjà. Depuis combien de temps d'ailleurs?Ai-je été dans l'obscurité longtemps? Son file de pensé s'arrêta aussi rapidement, penser était la chose la plus difficile à faire présentement, il ne désirait qu'une chose : Se contenter d'être vivant.

Il mit un certain temps à reprendre pleinement conscience, d'ailleurs, ne sachant guère à quoi comparé cet effet aussi lourd, il n'avait rien du tout à comparer en fait. Il avait n'avait rien du tout. Cette pensée frappa brusquement l'étranger qui se redressa aussi brusquement par le fait même, utilisant le peu d'énergie créé par la surprise pour soulever son poids avec l'aide de ces bras sans force, réussissant à s'accoter le dos contre le coin. Je ne sais rien. Ne suis-je donc rien? Son instinct lui disait de se rappeler de chose et pourtant, rien ne lui venait à l'esprit. Dès qu'il cherchait à fouiller dans se qui aurait été sa mémoire, il ne visualisait qu'une masse infini de ténèbres, un voile noir sans fin, le vide. Il ne savait rien et pourtant, il avait toujours une impression malfaisante en son corps, une impression qu'il savait familière, une anomalie qui devait connaître. Puis son attention vint soudainement sur quelque chose plus réel. Il ne s'était même pas rendu compte de la blessure au niveau de son avant-bras, des marques tracés dans une certaine logique qu'il connaissait sans le savoir. Al... Peut-être était mon nom? Les lettres avaient été tranché dans sa peau laissant sous-entendre qu'il n'avait pas pu terminer le mot en question. Il remarqua ensuite les coupures peu profondes au niveau de sa main, confirmé qu'il avait utilisé un objet coupant avant que je-ne-sais-quoi arrive. Il murmura pendant un bon moment à voix basse son nom avant d'être interrompu par le vacarme de la porte à présent ouverte.

Silencieux, il observa la scène comme un spectateur devant un film, impuissant, immobile. L'homme au capuchon disparu derrière le rectangle d'acier. Puis le cris fut au loin. Venant des profondeurs de « l'extérieur ». Le son innommable parcourra tout son système nerveux. Sa mémoire était absente, mais rien ne l'empêche de savoir que ceci ne faisait en rien parti de la normalité. Je... suis Al... Je dois sortir d'ici. Ses yeux pâles se redressèrent finalement pour porter une attention sur ce qui l'entourait directement. Peut-être eux savaient qui il était. Peut-être avaient-ils des réponses. Un homme semblait déjà bien plus réveillé.

Il parvint finalement à se redresser sur ses jambes, portant son regard sur les autres personnes, certaine se réveillant, une autre encore complètement immobile. Peut-être morte. Il releva le regard vers l'inconnu à pleine conscience, au visage familier, se contentant de lui affiché un sourire en coin aux derniers dirent de celui-ci, désignant la porte de son index.

« Eh bien... ouvres la porte mon brave. Si tu en possèdes la clef, ou encore que tu possèdes une épaule plus solide que cet acier, nous en serons au moins deux heureux... My fuck'n head. » Grimaçant à la fin de sa phrase. « Je me nomme... Al... » Et il a raison, sortir avant que l'homme ne revienne...